Ces maires qui disent "non" à l'accueil des réfugiés
Il faut être soi-même bien loin de son propre devoir d'État - journaliste ayant cessé d'informer, gouvernants ayant cessé de gouverner, politiques ayant cessé de penser aux Français - pour s...
http://www.bvoltaire.fr/gabriellecluzel/maires-disent-non-a-laccueil-refugies,218394
Leur devoir d’État, à eux, maires ruraux, n’est pas de se faire aussi gros que le bœuf, de prétendre régler la crise des migrants à l’échelon européen, de mettre de l’ordre dans la jungle de Calais, de jouer à l’association caritative à vocation internationale, ni se montrer, avec des airs importants, gentils et généreux en lieu et place de leurs administrés – ce qui serait médiatiquement gratifiant et peut-être intellectuellement satisfaisant – mais de servir leur commune. Rien que leur commune. En l’acceptant avec ses réalités, ses inquiétudes, ses limites. Il est des homonymies qui ne sont pas des hasards. Dans cette fonction de « maire », il doit rentrer une affection, une écoute, un soin exclusifs d’ordre quasi charnel. Leur premier souci est leurs administrés. Comme celui des parents est leurs enfants.
Et il faut être soi-même bien loin de son propre devoir d’État – journaliste ayant cessé d’informer, gouvernants ayant cessé de gouverner, politiques ayant cessé de penser aux Français – pour songer à le leur reprocher.