Envoyer une horde de jeunes fouler une terre de sang et de chair relève de la plus parfaite irresponsabilité, inconscience ou… de la perversion. Car il y a de la jouissance dans cet acte là, une jouissance perverse, il y a de la manipulation, de la déconstruction, du saccage, de la violence, de la haine, du mal. On a tué une fois encore, on a souillé leur tombe et leur mémoire, on a massacré leur sacrifice, on a craché sur leur cadavre. On a humilié l’offrande de leur vie à une Patrie qui n’a rien compris. Honte à elle ! on a permis tout ça. On a laissé faire, on a encouragé, on s’est amusé, on a dansé. Une danse festive, un sacrilège ! On a dansé sur la mort ! On ne danse ni sur ni avec la mort, on ne transige pas avec ça, on ne joue pas avec ça… C’est ça qui ne passe pas. On ne profane pas les morts, les cimetières, les lieux sacrés où peut-être certains l’espèrent, ces pauvres âmes ont trouvé la paix. On ne dérange pas ce silence. On se tait.