Comment François Hollande a perdu les banlieues
INFOGRAPHIE - Le candidat de la gauche avait, en 2012, multiplié les promesses à l'égard de l'électorat des quartiers populaires, qui avaient massivement voté pour lui. Il provoque aujourd'hui...
«Dehors Sarko!» criait alors l'un des habitants. Et Hollande de répondre: «Il ne suffit pas de mettre quelqu'un dehors, il faut mettre quelqu'un dedans.» Phrase révélatrice sur le moteur principal du vote des banlieues en faveur de Hollande: l'antisarkozysme. Dans son discours d'Aulnay, il n'hésitait pas à faire huer le candidat de la droite: «Ce sont les Français qui vont bientôt lui adresser la lettre de licenciement, mais d'ici là, il faut les convaincre, ce n'est pas fait, ce n'est pas acquis!»
Cette stratégie de séduction avait fonctionné. Au deuxième tour, le candidat avait fait ses meilleurs scores au-delà du périphérique, réalisant par exemple 65% en moyenne en Seine-Saint-Denis (avec un pic de 72.07% à Aubervilliers), des taux beaucoup plus élevés que ceux de Ségolène Royal en 2007.
Même stratégie pour B Hamon......