L'islam de France est-il (vraiment) différent des autres?
Nous sommes priés de croire que l'islam est compatible avec la République, la démocratie et l'Etat de droit. Oser interroger ce dogme frôle dangereusement l'islamophobie, ce qui risque bientôt...
Quelles garanties avons-nous que l’islam de France serait différent ? Qu’il respecte vraiment nos droits, et n’essaierait pas de nous en priver s’il estimait en avoir le pouvoir ? Jusqu’ici, son influence semble plutôt tournée vers la défense d’intérêts strictement communautaristes et le refus de toute critique, ce qui augure plutôt mal de sa fiabilité. Ses instances officielles, en tout cas, ne sont très clairement pas des partenaires dignes de confiance, entre le CFCM qui refuse la liberté de conscience et la Grande Mosquée de Paris qui, dès 1996, voulait empêcher Salman Rushdie de venir en France et diffuse des propos foncièrement hostiles à toutes les autres religions.
Je comprends que nos concitoyens musulmans en aient assez de devoir sans cesse se justifier. Mais nous n’y sommes pour rien si la monstruosité a aujourd’hui « pris le masque de l’islam et pas un autre masque », comme l’écrit Abdennour Bidar. S’ils veulent collectivement établir des relations saines avec le reste de la communauté nationale, ils doivent nous prouver qu’ils sont différents de tant de leurs coreligionnaires dans le reste du monde. Car, pour paraphraser Pascal Bruckner, ce n’est pas au nom de Jésus, Vishnou, Yahvé, Bouddha, Zeus ou Amaterasu que l’on cherche aujourd’hui à détruire notre civilisation ou à nous priver de nos libertés.
Les musulmans de France ne peuvent plus se contenter de protester de leurs bonnes intentions, si sincères soient-elles. Ils doivent s’engager activement, assumer de prendre clairement parti, en militant pour que soient accordés aux non-musulmans vivant dans des pays musulmans les mêmes droits que ceux dont les musulmans souhaitent bénéficier dans les pays non-musulmans.