La submersion migratoire est le seul sujet d’importance, celui qui concerne la survie de notre civilisation. Le reste n’est qu’une série de tartes à la crème, des non-événements qui occupent, tels des courants d’air, l’espace médiatique, les uns chassant les autres : il fait chaud l’été/il fait froid l’hiver, remplacé par les performances en millions d’euros de l’athlète du ballon rond n° 1, remplacé par les gesticulations du poussah de Corée du Nord, remplacé par les traces d’insecticide dans des œufs hollandais, remplacé par les nouvelles performances de l’athlète du ballon rond n° 2, remplacé par Paris ville olympique, remplacé par… et ainsi de suite. Il faut occuper l’entre-deux-oreilles de nos compatriotes.
Pendant ce temps, des centaines de milliers de jeunes hommes traversent la Méditerranée, d’autres milliers errent sur les routes d’Europe, et surtout – surtout ! -, en attendant un regroupement familial massif qui donnera des femmes à ces hommes, les maternités résonnent déjà des cris de milliers d’enfants dont les parents sont venus d’ailleurs. Ils seront, demain, des millions. Regardez nos crèches, regardez nos maternelles, regardez nos classes primaires, regardez nos rues, et regardez si possible en ouvrant les yeux.