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Strauch-Bonart : "Les inégalités en défaveur des hommes passent à la trappe !"
GRAND ENTRETIEN - On évoque sans arrêt les inégalités entre hommes et femmes en défaveur de ces dernières. Et si l'inverse était aussi vrai ? C'est ce que démontre magistralement l'essayist...
«Le malaise masculin m'inquiète. Alors que la place des hommes dans le monde n'est plus très claire, on leur demande de s'adapter immédiatement et radicalement.» Laetitia Strauch-Bonart
Laetitia Strauch-Bonart s'appuie sur de nombreuses études scientifiques, où elle prouve le déclin irréfutable de la condition masculine à l'école, dans la famille et sur le marché du travail. Les hommes ont perdu le contrôle de la procréation, sont en retard dans les salles de classe, et la force physique qui était leur apanage n'a plus d'utilité sociale
dans un monde où la force physique et le contrôle de la procréation, qui étaient la source du pouvoir des hommes, ont bien moins d'importance que par le passé, la place des hommes est en train de changer radicalement.
La force physique d'abord: elle est moins importante sur le marché du travail.
Ensuite, les femmes ont pris le contrôle de la famille
L'école ensuite: c'est flagrant. En France, le retard des garçons de 15 ans sur les filles est de trois quarts d'année scolaire en moyenne en «compréhension de l'écrit». En bout de classe, dans les très mauvais, il y a une majorité de garçons.
On constate que les femmes se dirigent davantage, en moyenne, vers des métiers relationnels et liés au langage, et les hommes davantage vers des métiers techniques. Cela correspond à une distinction très importante observée et validée par les psychologues cognitivistes et comportementaux, celle entre l'intérêt des femmes pour les «personnes» et celui des hommes pour les «choses». Alors qu'ils ont l'opportunité de faire les mêmes études, et que les filles sont souvent meilleures que les garçons! Dans une étude récente (G. Stoet, D. C. Geary, «The Gender-Equality Paradox in Science, Technology, Engineering, and Mathematics Education», Psychological Science, 2018), des chercheurs parlent même d'un «paradoxe de l'égalité»: les différences entre les choix des deux sexes sont d'autant plus marquées que les pays sont développés et égalitaires! Plus il y a d'égalité, plus les choix sont genrés! C'est une réfutation magistrale du constructivisme social: quand on donne aux femmes le choix, elles affichent leurs différences.
si les hommes vont mal, les femmes en souffrent!
Alors les gars réveillez vous !