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Les migrations de demain... - France Révolution
Pour parachever ses chefs d'œuvre, l'Union européenne a inscrit dans la Table de ses Lois une obligation d'un ordre moral, qui risque surtout de la démoraliser la première et de se retourner co...
La tentation de l’exil ne naît pas uniquement de l’urgence de s’éloigner au plus vite d’une région du monde où notre sécurité physique n’est plus assurée. Elle peut venir aussi de la crainte de devoir vivre en exil chez soi. « Exilé dans son pays natal est le pire exil », écrivait Robert Sabatier. Sans obligatoirement endurer les guerres et les persécutions qui nous meurtrissent dans notre chair. Sans nécessairement subir les famines qui nous privent des nourritures terrestres. En raison simplement d’un environnement humain totalement bouleversé, d’un code de vie sans le moindre lien avec nos anciens cadres de références, d’un langage vidé des mots et des tournures de phrases qui nous rapprochaient du parler de nos pères, nous donnaient une place dans la longue chaîne familiale, nous rappelant comment ils vivaient, comment ils priaient, comment ils pensaient, comment ils riaient. En raison de traditions rejetées, de coutumes moquées, de paysages qui, même sans changer de place, ne nous disent plus rien.
Dès lors, on peut très bien imaginer, dans les années qui viennent, une immigration d’un genre nouveau à laquelle l’Union européenne n’avait peut-être pas pensé. Le regroupement identitaire amenant des populations entières à se déplacer à l’intérieur du Continent. Une sorte d’immigration intra-européenne ! Peut-être que le Provençal – même sans rien connaître du Hongrois – se sentira moins dépaysé à Budapest qu’à Marseille ? Peut-être que l’Alsacien – même si sa langue régionale est bien éloignée de l’italien – finira par trouver des sujets de conversation, qu’il n’avait plus chez lui, avec le boulanger de Milan ou le cafetier de Bologne ? Peut-être que l’Auvergnat saura passer des danses de son terroir aux valses de Vienne ? Peut-être que le Savoyard s’habituera à Varsovie, le Charentais à Prague, le Breton à Bratislava ? Pourquoi pas …