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La France débordée par les demandes d'asile
EXCLUSIF - Le nombre de dossiers présentés a augmenté de plus de 17 % depuis janvier. L'opposition dénonce le dévoiement d'un système initialement destiné à accueillir les personnes perséc...
Plus de la moitié des demandeurs sont des déboutés qui restent en France, parce que la naïveté de nos procédures rend quasiment inopérante toute forme d'éloignement.
L'éditorial: «Charité mal ordonnée»
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Mal poser un problème, c'est s'interdire de le résoudre. Ainsi en est-il de ces centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants qui franchissent les frontières pour atteindre l'Union européenne. Comme le précisent une nouvelle fois les chiffres de l'Office français pour la protection des réfugiés et des apatrides, la plupart ne sont pas des exilés, fuyant des guerres ou des persécutions politiques, mais des immigrés clandestins - pas toujours d'Afrique - en quête d'un avenir économique meilleur. La réalité n'est donc pas du tout celle que le matraquage médiatique nous impose.
Depuis le 1er janvier, Albanais, Ivoiriens, Guinéens, Géorgiens et Arméniens ont été parmi les plus nombreux à frapper à notre porte. Ils ont réclamé un droit d'asile dont ils ont contribué à faire exploser le nombre de demandes de 17 % par rapport à un début d'année 2017 qui avait déjà battu un record. Ressortissants de pays en paix ou réputés «sûrs», ils n'y sont, en principe, pas éligibles. Mais notre complaisance leur permet de tenter leur chance pour disparaître dans le long labyrinthe des procédures d'examen des dossiers. Déboutés dans leur grande majorité, ils s'évaporent ensuite dans la nature, faute de pouvoir être immédiatement raccompagnés dans leur pays.
Complètement défaillante, en dépit des réformes engagées par l'actuel gouvernement, notre politique de lutte contre l'immigration clandestine mérite d'être revue et corrigée de A à Z. En limitant l'accès aux demandes d'asile aux seuls réfugiés politiques et en supprimant les aides sociales mises spontanément à disposition. En conditionnant enfin notre aide économique à l'acceptation, par les pays d'origine, de leurs ressortissants expulsés. Décidé à lutter contre la vague des partis antimigrants, Emmanuel Macron prêchera dans le désert aussi longtemps qu'il ne remédiera pas à la charité mal ordonnée qui règne en France et en Europe.