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"#MeToo a permis à un féminisme identitaire et séparatiste de s'imposer en France"
TRIBUNE - Pour la philosophe et essayiste Bérénice Levet, la "libération de la parole" n'a rien d'inédit. Elle appelle à refuser un féminisme qui enferme les femmes dans un statut de victimes...
Si les relations entre les deux sexes s'ensauvagent, la faute n'en incombe pas à une éducation machiste - voilà plus de quarante ans que les garçons ne sont plus élevés selon les codes de la virilité - mais au contraire au défaut d'éducation, qui les livre pieds et poings au seul modèle disponible sur le marché, celui des «caïds» de banlieues et des rappeurs, lesquels incarnent une sauvagerie fière d'elle-même, réellement prédatrice à l'égard des femmes. Je milite pour une éducation sentimentale.
S'il nous faut nous libérer du féminisme, c'est aussi qu'être féministe aujourd'hui, c'est fermer les yeux sur les agressions sexuelles et les viols lorsqu'ils ne sont pas commis par des mâles blancs occidentaux. Les féministes accusent la France de demeurer une société patriarcale, mais si patriarcat il y a encore dans notre pays, c'est seulement là où elles refusent de le voir, dans les territoires dont les clés ont été remises aux islamistes et placés sous leur juridiction. Il s'agit d'un patriarcat d'importation.