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"Pourquoi la loi doit interdire le voile islamique des accompagnatrices d'élèves"
TRIBUNE - La déclaration du président sur le voile islamique n'est pas une réponse satisfaisante à la polémique actuelle, argumente Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public à l'univ...
Les parents qui apportent leur concours aux établissements publics d’enseignement pour assurer la surveillance et le bon ordre des sorties scolaires ne sont pas, dans le cadre précis de cette activité, des usagers du service public, mais des collaborateurs occasionnels et bénévoles de celui-ci. Ces parents sont sollicités pour aider les enseignants à encadrer toute une classe et pas seulement leur propre enfant. À ce titre, les accompagnatrices d’élèves arborant le voile islamique doivent donc respecter les principes qui s’imposent aux agents permanents, fonctionnaires ou contractuels, à commencer par celui de neutralité politique, philosophique et religieuse.
S’abstenir d’affichage politico-religieux en mission scolaire, que celle-ci s’accomplisse à l’intérieur des locaux ou dans l’espace public, n’est pas seulement «souhaitable», comme l’a indiqué Jean-Michel Blanquer, c’est une obligation.
Contrairement à ce qu’a affirmé le président Macron à La Réunion, ce qui se passe dans l’espace public, y compris les plages et piscines, est évidemment de la compétence des pouvoirs publics dont la première fonction régalienne consiste justement à assurer le bon ordre dans les lieux publics en veillant notamment à ce que nul n’y porte atteinte à la décence et aux droits d’autrui par des comportements provocants.