En Corse, Éric Zemmour oppose la nation aux "natios"
L'essayiste a passé deux jours sur l'île de beauté pour promouvoir son livre, trouver soutiens et parrainages en vue de la présidentielle. "Natios" contre nationalistes. Venu sur l'Île de beau...
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Les Français du continent et les Corses ont aujourd'hui la même urgence, la même civilisation assiégée. Ils luttent ensemble contre la même vague migratoire. Et ils savent mieux que les Français du continent que l'invasion vient toujours de la mer.
«Pour moi, juif d'Algérie, la nation c'est considérer que Napoléon est mon grand-père, que Jeanne d'Arc est mon aïeule. C'est une idée grandiose, une immense chaîne qui remonte le temps dont nous ne sommes que le modeste maillon. Pas un bout de papier donné au premier venu qui a coché les bonnes cases sur un formulaire»
«La nation n'est pas seulement un concept philosophique. Ce n'est pas uniquement une manière d'appréhender la vie en commun et d'organiser la politique. C'est aussi une réalité d'en bas. Une réalité concrète, tangible, humaine. C'est l'ensemble des liens invisibles qui unissent des individus sur un territoire», fuse-t-il. Avant de lister : «Ce sont des amitiés, une langue, des traditions partagées, des livres qu'on a lus, des films qu'on a vus, les chansons que l'on fredonne [...] Tout ce qui fait qu'un Français comprend un autre Français à demi-mot, quelle que soit son origine. Quel que soit son milieu social.»