Mais avouons qu’il y a un vrai paradoxe, et même un certain cynisme, en ce 11 novembre, à rendre hommage, dans un trémolo de sanglots, à ceux qui se sont battus, dans les tranchées, pour défendre farouchement mètre par mètre nos frontières, et à brader celles-ci allègrement, à s’asseoir sur leur sacrifice, à piétiner leur héritage. « Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie/Ont droit que sur leur tombe la foule vienne et prie »… et que l’on ne fasse pas de ladite patrie une ZAD, un terrain vague ouvert à tout vent.