Sortir de l’isolement «C’est une lanceuse d’alerte», se félicite Marion Maréchal, en évoquant Marine Chiaberto à Grenoble. La jeune femme, mère d’un enfant de 8 ans, mène le combat contre le maire, Éric Piolle. Sa lutte contre le burkini autorisé par la municipalité dans les piscines grenobloises l’a fait connaître. Son dernier fait d’armes date de mars dernier: recouvrir quelques affiches de la municipalité. Sous couvert de lutte contre le racisme, elles montraient une femme voilée avec ce slogan: «J’ai deux fois moins de chances d’obtenir un entretien d’embauche.» Les affiches de Marine Chiaberto reprenaient le même visuel, mais avec une jeune femme non voilée et ce texte: «J’ai 20 fois plus de chances de me faire harceler sans un voile islamique.» «On a voulu recouvrir la femme voilée, se félicite l’ancienne candidate aux législatives pour Reconquête! face à Olivier Véran. La mairie a cherché à nous faire facturer le coût du désaffichage. Ils ne savaient pas qu’on avait collé nos affiches avec du scotch double face.» Courageuse, elle subit les violences des groupes d’extrême gauche antifas bien décidés à l’empêcher de mener son combat. «Dès qu’on veut organiser quelque chose, on prévient la police et la gendarmerie, raconte la jeune femme. Quand, à gauche, ils peuvent annoncer publiquement qu’ils font des réunions, nous, on ne peut diffuser l’information qu’à nos adhérents. Et encore, on ne donne le lieu de rendez-vous qu’aux gens qu’on connaît.» Malgré ces contraintes, Marine Chiaberto a réussi à réunir une quarantaine de personnes voilà quelques semaines. «Le mouvement ne s’essouffle pas alors qu’il n’y a pas d’élections.»