M. Donnot est le président de l’Association de Défense de la Laïcité à Pessac, créée en janvier dernier. Nous sommes allés à sa rencontre pour savoir en quoi à Pessac, en Gironde, la laïcité est menacée.
Pourquoi avez-vous créé cette assocation ?
Nous voulions ainsi réagir à la décision de la municipalité d’attribuer un local public aux musulmans qui, sous la couverture d’un centre culturel, n’est qu’une salle de prière déguisée. C’est une violation directe de la loi de 1905 qui interdit formellement toute subvention à des organisations ayant des activités cultuelles et donner un bâtiment est considéré par la justice comme une subvention. Outre la violation de la loi c’est un préjudice direct à tous les contribuables pessacais car ces locaux situés aux Echoppes (avenue Jean Jaurès) auraient tout aussi bien pu être loués ou vendus et ainsi rapporter de l’argent à la commune. M. Benoît fait un cadeau qui coûte cher aux contribuables ! Les Pessacais et Pessacaises auraient peut-être aimer exprimer leur point de vue sur l’usage d’un tel bâtiment avant de le voir ainsi donné à des organisations confessionnelles suite à des « engagements » dont on ne sait pas grand-chose mais dont on peut aisément imaginer la contrepartie électorale…
Quoi qu’il en soit, l’ADLP pour protéger les intérêts des citoyens de Pessac (y compris ceux des Pessacais musulmans qui refusent de voir la mairie subventionner des organisations aussi sulfureuses que l’UOIF, proche de l’idéologie des Frères musulmans) veut faire annuler la décision municipale qui donne le local des Echoppes afin qu’il soit transformé en mosquée. C’est une décision totalement illégale et un abus de pouvoir.
Comment avez vous procédé ?
Tout d’abord en regroupant les citoyens de Pessac, et ils sont nombreux, qui voulaient réagir dans le cadre du droit et des institutions républicaines.
Nous avons donc crée une association 1901, et un de nos adhérents a déposé un déféré auprès du Préfet, qui est le premier échelon de jugement sur la légalité d’une décision municipale, lui demandant de suspendre la délibération du 17 décembre 2009 mettant à disposition ce local municipal. Nous avons eu une réponse confirmant qu’un projet de convention entre la mairie de Pessac et le centre culturel Averroès avait bien été reçu en préfecture. Le préfet ayant refusé implicitement de déférer la décision du 17 décembre, nous avons donc décidé de saisir le tribunal administratif d’une demande d’annulation pour excès de pouvoir.
Avez-vous utilisé d’autres moyens ?
Bien sur, nous avons organisé une distribution de tracts sur le marché de Pessac afin de sensibiliser les Pessacais à ce problème. Nous nous sommes rapprochés de l’association Riposte Laïque et préparons une conférence commune sur Pessac pour le printemps. Nous voulons travailler en réseau avec les nombreuses organisations « citoyennes » qui œuvrent dans ce sens : Vérité, Valeur et Démocratie, Résistance Républicaine ou encore les Identitaires.
Et surtout, nous possédons un site internet, ce qui nous permet de tenir au courant les Pessacais de l’avancée de notre travail mais aussi de recevoir des courriels de soutien. Vous trouverez sur ce site différents documents dont copie des délibérations municipales ainsi que le texte de la loi de 1905. Nous essayons de le tenir régulièrement à jour.
Comment fait-on pour vous contacter ?
Les gens qui veulent nous rejoindre peuvent nous envoyer un mail avec leurs coordonnées :
adlp33@hotmail.fr