Je dirais plutôt une vieille chemise de nuit plutôt usée.
Elle donne l'impression d'avoir confondu drapeau et tête-de-loup pour traquer l'araignée sournoise.
Celle qu'elle aurait au plafond ?
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Le Point.fr - Publié le 29/10/2013 à 22:29 - Modifié le 29/10/2013 à 22:36
"Il me demande de faire une recherche sur l'ensemble des supports informatiques, fichiers, etc., auxquels j'ai accès. Il me lit une liste de noms et de mots-clés. Après avoir photocopié une partie de l'annexe, il surligne certains noms." Bernard Muenkel, chef du service des télécommunications et de l'informatique de l'Elysée n'en revient pas quand en avril 2013 Eric Bio-Farina, le commandant militaire du palais lui tend une liste en lui ordonnant de chercher tous les documents capables de gêner des personnalités issues de la précédente majorité. La liste reproduite par Valeurs Actuelles dans une longue enquête que nous avons pu lire en exclusivité est éloquente. On y retrouve tous les protagonistes liés à l'affaire Tapie. L'homme d'affaires bien entendu, ainsi que son avocat maître Maurice Lantourne, les arbitres qui ont rendu la décision qui fait tant parler, Christine Lagarde alors ministre de l'Economie, Stéphane Richard son directeur de cabinet, Jean-Louis Borloo et une poignée d'autres personnages croisés dans le sulfureux dossier.
"J'explique à Bio-Farina que je ne suis pas habilité à faire ce genre de recherche, que notre système a été reconstruit, qu'on ne trouvera rien sur les disques durs et serveurs, que les téléphones ont été broyés, les cartes mémoire SD également, rapporte l'hebdomadaire citant les propos de Muenkel. Il veut que j'aille dans les archives de la précédente présidence : que je les ouvre et que je regarde ce qui a été écrit, en les recoupant avec la liste de noms et de mots-clés." Bref, de violer le protocole d'accord signé par Nicolas Sarkozy avec les Archives nationales afin de régler l'accès aux archives de son quinquennat, dont l'ancien président reste le seul propriétaire, ajoute Valeurs Actuelles. Pour convaincre son interlocuteur, Bio-Farina parle d'une demande des juges, mais ne produit aucun document en ce sens. Devant le refus de Muenkel, il réitère les jours suivants sa demande en des termes de moins en moins policés.
Rien n'y fait, Muenkel résiste et Bio-Farina perd patience et adresse un mail -reproduit par le magazine- destiné à Sylvie Hubac, directrice de cabinet de François Hollande, Pierre Valleix, conseiller justice de la présidence, et Alain Zabulon, directeur adjoint de cabinet du président, nommé depuis coordonnateur national du renseignement, un mail dans lequel il dévoile ses intentions et ses manoeuvres. Il va jusqu'à avouer que "légalement, nous ne sommes pas dans la norme". Valeurs Actuelles rapportent ensuite une hallucinante succession de scènes où, au plus haut niveau du cabinet de François Hollande, on ne fait pas semblant de vouloir trouver des dossiers contre quelques barons de l'UMP -dont Claude Guéant- et de fouiller méthodiquement les archives de l'ancien Président au mépris de toutes les règles et de toutes les lois. In fine, Bernard Muenkel a d'abord été "mis au placard", puis arrêté deux mois par son médecin pour "stress professionnel" avant de quitter purement et simplement, il y a quelques jours son lieu de travail. Depuis, il a engagé une procédure contre son ex-employeur.
L'enquête de Valeurs Actuelles est agrémentée de nombreux documents -copies de mails- et rappelle qu'à de nombreuses reprises, ces démarches sont entachés d'illégalité, au regard de le CNIL, des règles qui entourent les avocats, et du protocole passé entre les Archives nationales et Nicolas Sarkozy qui prévoit dans son article 5 que "la consultation ou la reproduction de ces documents par des tiers ne pourront être autorisées sans l'accord écrit de M. Nicolas Sarkozy." Joint par l'hebdomadaire, l'Elysée s'est refusé à tout commentaire se contentant de préciser qu'à trois reprises ses services avaient été saisis de demandes émanant de la justice ou de Conseil Constitutionnel dans le cadre de l'affaire Tapie, de celle de la BPCE et enfin des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.
Révélations publiées ce soir sur le site de Valeurs Actuelles.
L'Expansion.com avec AFP - publié le 29/10/2013 à 19:32
Londres est la première ville hors du monde musulman à accueillir jusqu'à jeudi 31 octobre le Forum islamique économique mondial (WIEF). Elle se rêve en capitale de la finance islamique. Ce secteur en plein essor constituerait un débouché bienvenu pour la City.
"Londres est déjà le plus grand centre pour la finance islamique hors du monde musulman. Et notre ambition est aujourd'hui d'aller plus loin", a déclaré ce mardi David Cameron. Le Premier ministre britannique a déclaré "je ne veux pas que Londres soit seulement une grande capitale de la finance islamique dans le monde occidental, je veux que Londres soit avec Dubaï et Kuala Lumpur l'une des grandes capitales de la finance islamique dans le monde".
"Investir à Londres est bon pour vous et ouvrir Londres à vos investissements est bon pour nous", a-t-il insisté. Ville phare de la finance mondiale, Londres et sa City pèsent déjà dans le secteur : plus de 20 banques britanniques offrent des produits financiers islamiques tandis que 49 obligations islamiques ("sukuk") ont été cotées depuis cinq ans à la Bourse de Londres, pour une valeur de 34 milliards de dollars.
Mais ce montant n'est qu'une minuscule part du gâteau. Le secteur de la finance islamique, qui a enregistré un bond de 150% depuis 2006, devrait représenter 1.300 milliards de dollars l'an prochain, selon le gouvernement britannique.
La finance islamique regroupe l'ensemble des opérations et produits financiers conformes à la charia qui interdit les intérêts, la spéculation et tout investissement dans des secteurs considérés "haram" (illicites) comme l'alcool, les paris ou la pornographie...Un sukuk émis par le Trésor et un indice des valeurs islamiques.
Concrètement, la volonté de Londres de s'imposer comme l'une des places-fortes de la finance islamique passera notamment par l'émission par le Trésor britannique d'un "sukuk", pour la première fois dans un pays non musulman.
D'un montant de 200 millions de livres soit 234 millions d'euros, le titre de dette souveraine conforme aux principes islamiques pourrait être mis sur le marché l'an prochain. Les "sukuk" sont adossés à des actifs dont la performance rémunère l'apport en capital afin de contourner le principe de l'intérêt.
Le ministre des Finances George Osborne, espère que cette émission "agira comme un catalyseur" en attirant des investissements et en incitant les entreprises britanniques à suivre cette voie pour lever des fonds.
Pour le monde musulman, l'émission prévue de ce sukuk par Londres est "une décision bienvenue", a jugé le président afghan Hamid Karzaï, selon qui la finance islamique peut jouer un rôle de "renforcement des valeurs éthiques et morales" dans la finance mondiale après la crise.
Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif s'est lui félicité que la finance islamique ne soit "plus confinée au monde musulman". "Autre grande première mondiale pour la City", selon David Cameron, la Bourse de Londres va lancer un indice islamique. Il réunira les entreprises répondant aux principes d'investissement de l'islam.
"Quand la finance islamique croît 50% plus rapidement que le secteur bancaire traditionnel (...) nous voulons être sûrs qu'une grande proportion de ces nouveaux investissements est réalisée ici en Grande-Bretagne", a poursuivi le Premier ministre britannique.
Il balaye ainsi les craintes face aux investissements étrangers. "L'investissement étranger crée de la richesse, des emplois et aide à créer de la croissance", a martelé David Cameron dont le gouvernement s'est fixé pour priorité de renforcer les échanges avec les puissances émergentes.
Cette posture a été démontrée à la faveur de l'opération séduction menée il y a deux semaines en Chine par le ministre des Finances George Osborne. A Londres, le paysage a déjà été métamorphosé par la finance islamique. Le Shard, flèche de verre réalisée par l'architecte italien Renzo Piano et dominant la Tamise du haut de ses 310 mètres, a été financé par le Qatar en partie grâce à des montages financiers conformes à la charia. Tout comme le village olympique construit pour les JO de Londres l'an dernier.
Le lire pour le croire !!!
Londres, future capitale de la finance islamique?
L'Expansion.com avec AFP - publié le 29/10/2013 à 19:32
La capitale britannique souhaite créer un indice islamique. Il regrouperait l'ensemble des produits financiers conformes à la charia, c'est-à-dire qui interdit la spéculation sur l'alcool, les paris ou la pornographie.
Décrite comme fortement fragilisée par la crise financière, Londres est la ville la plus attractive au monde, car elle n'est plus considérée comme une ville anglaise. C'est une ville monde. Photo:John Schults
John Schults
Londres est la première ville hors du monde musulman à accueillir jusqu'à jeudi 31 octobre le Forum islamique économique mondial (WIEF). Elle se rêve en capitale de la finance islamique. Ce secteur en plein essor constituerait un débouché bienvenu pour la City.
"Londres est déjà le plus grand centre pour la finance islamique hors du monde musulman. Et notre ambition est aujourd'hui d'aller plus loin", a déclaré ce mardi David Cameron. Le Premier ministre britannique a déclaré "je ne veux pas que Londres soit seulement une grande capitale de la finance islamique dans le monde occidental, je veux que Londres soit avec Dubaï et Kuala Lumpur l'une des grandes capitales de la finance islamique dans le monde".
"Investir à Londres est bon pour vous et ouvrir Londres à vos investissements est bon pour nous", a-t-il insisté. Ville phare de la finance mondiale, Londres et sa City pèsent déjà dans le secteur : plus de 20 banques britanniques offrent des produits financiers islamiques tandis que 49 obligations islamiques ("sukuk") ont été cotées depuis cinq ans à la Bourse de Londres, pour une valeur de 34 milliards de dollars.
Mais ce montant n'est qu'une minuscule part du gâteau. Le secteur de la finance islamique, qui a enregistré un bond de 150% depuis 2006, devrait représenter 1.300 milliards de dollars l'an prochain, selon le gouvernement britannique.
Qu'est ce que la "finance islamique"?
La finance islamique regroupe l'ensemble des opérations et produits financiers conformes à la charia qui interdit les intérêts, la spéculation et tout investissement dans des secteurs considérés "haram" (illicites) comme l'alcool, les paris ou la pornographie...Un sukuk émis par le Trésor et un indice des valeurs islamiques.
Concrètement, la volonté de Londres de s'imposer comme l'une des places-fortes de la finance islamique passera notamment par l'émission par le Trésor britannique d'un "sukuk", pour la première fois dans un pays non musulman.
D'un montant de 200 millions de livres soit 234 millions d'euros, le titre de dette souveraine conforme aux principes islamiques pourrait être mis sur le marché l'an prochain. Les "sukuk" sont adossés à des actifs dont la performance rémunère l'apport en capital afin de contourner le principe de l'intérêt.
Création d'un indice islamique
Le ministre des Finances George Osborne, espère que cette émission "agira comme un catalyseur" en attirant des investissements et en incitant les entreprises britanniques à suivre cette voie pour lever des fonds.
Pour le monde musulman, l'émission prévue de ce sukuk par Londres est "une décision bienvenue", a jugé le président afghan Hamid Karzaï, selon qui la finance islamique peut jouer un rôle de "renforcement des valeurs éthiques et morales" dans la finance mondiale après la crise.
Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif s'est lui félicité que la finance islamique ne soit "plus confinée au monde musulman". "Autre grande première mondiale pour la City", selon David Cameron, la Bourse de Londres va lancer un indice islamique. Il réunira les entreprises répondant aux principes d'investissement de l'islam.
"Quand la finance islamique croît 50% plus rapidement que le secteur bancaire traditionnel (...) nous voulons être sûrs qu'une grande proportion de ces nouveaux investissements est réalisée ici en Grande-Bretagne", a poursuivi le Premier ministre britannique.
Une aide à la croissance
Il balaye ainsi les craintes face aux investissements étrangers. "L'investissement étranger crée de la richesse, des emplois et aide à créer de la croissance", a martelé David Cameron dont le gouvernement s'est fixé pour priorité de renforcer les échanges avec les puissances émergentes.
Cette posture a été démontrée à la faveur de l'opération séduction menée il y a deux semaines en Chine par le ministre des Finances George Osborne. A Londres, le paysage a déjà été métamorphosé par la finance islamique. Le Shard, flèche de verre réalisée par l'architecte italien Renzo Piano et dominant la Tamise du haut de ses 310 mètres, a été financé par le Qatar en partie grâce à des montages financiers conformes à la charia. Tout comme le village olympique construit pour les JO de Londres l'an dernier.
Le Point.fr - Publié le 28/10/2013 à 12:51
Le mal n'est pas seulement idéologique, il est politique. Les alliances nouées par le candidat Hollande lors de sa conquête du pouvoir coûtent cher à la France. Mitterrand, lui, avait au moins le talent de savoir les trahir. Question d'autorité. Hollande depuis dix-huit mois n'a cessé de se soumettre aux fantaisies des Verts, dont le poids politique est inversement proportionnel à l'importance numérique. Qu'importe que la réforme du logement conçue par Duflot soit une aberration économique, l'essentiel était qu'elle donnât une coloration de gauche à la politique de ce gouvernement. Ce génie de la synthèse qu'on prête au président de la République n'est en fait qu'un médiocre savoir-faire du balancement, au gré de l'événement et des contraintes électorales. Là encore, la culture socialiste ne ment pas. Opportunisme, improvisation et reniement. On ne répugne pas à la reculade. On dit que l'impôt, c'est fini, et le lendemain on taxe. On dit qu'on va taxer et on vote la taxation, et le lendemain on négocie.
Le peuple est patient. Jusqu'au jour où il est pris à la gorge. Cette échéance approche. La France est un pays riche, qui vit sur ses réserves, et ces réserves s'épuisent. Elles sont mal partagées. Il est juste que cette inégalité soit corrigée, à la mesure des mérites de chacun. Le chômage est certes la pire sanction de l'inégalité. Mais celle-ci frappe aujourd'hui brutalement, du fait d'une politique incohérente, des catégories nouvelles de Français, actifs menacés dans leur activité. On perçoit un grondement s'amplifier dans le pays, venu de cette partie du peuple dont les fruits de travail risquent de ne plus suffire à sa survie. Il est trop tôt pour parler de jacquerie. Mais une forme de désobéissance civique tend à s'installer.
Le Point.fr - Publié le 29/10/2013 à 06:11 - Modifié le 29/10/2013 à 06:26
Au début, tout était facile : il suffisait de faire le contraire de son prédécesseur. Sarkozy avait dit noir, Hollande annonçait blanc. Bouclier fiscal, mariage homosexuel, gaz de schiste, durée de vie des centrales nucléaires, politique européenne, comportement, moralité, fiscalité, audiovisuel, retraite, chômage, insécurité..., pendant un an François Hollande a détricoté ce qu'avait fait Nicolas Sarkozy. Ses thuriféraires entonnaient le refrain bien connu : "La France brisée, la France outragée, la France martyrisée, mais la France libérée." Les plus raisonnables comprenaient bien qu'il faudrait bientôt passer à autre chose, se réveiller, réaliser que l'anti-sarkozysme c'est bien, mais que la définition du hollandisme tardait à venir.
Dix-huit mois se sont écoulés et depuis quelques semaines, la France est victime d'une thrombose. Plus rien ne passe, plus rien n'avance, plus rien ne circule. Taxe à 15,5 % sur les produits d'épargne, écotaxe, taxe à 75 %, harmonisation du statut des VTC par rapport à celui des taxis, TVA réduite sur les produits de premières nécessités..., chaque annonce est suivie d'une reculade ou, pire, d'une exception massive et incompréhensible qui rend difficile à admettre la mesure. Depuis l'été, rien d'important n'a été voté ! Les Français sont tellement à cran qu'ils refusent les plats qu'on leur propose tout en pestant contre le menu qu'ils ingurgitent depuis des lustres. Ils n'ont plus confiance dans le cuisinier tant celui-ci leur sert des plats amers, leur faisant passer des limandes pour des soles, de la viande de cheval pour du boeuf, du vin tadjik pour un grand cru de Bordeaux. Le cuisinier, ses marmitons, leurs fruits et leurs légumes sont suspectés d'empoisonner tout le pays.
En 2011, 35 000 convives ont quitté la table. 40 % de ces exilés ont moins de 30 ans. Ce chiffre suffirait à lui seul à montrer le désespoir de nos compatriotes. Ceux qui ont l'avenir devant eux préfèrent construire une vie ailleurs plutôt que d'assister impuissants à leur agonie. Mais il faut encore ajouter les sondages qui, semaine après semaine, giflent l'exécutif, les élections partielles qui insultent la démocratie, le chômage qui en dépit de la création d'emplois fantoches ne cesse de progresser, des cadors de la majorité qui contredisent leur chef, de Leonarda et sa famille qui ridiculisent la parole présidentielle - aux dernières nouvelles, les Dibrani veulent obtenir un titre de séjour en France. À chaque fois le peuple gronde, étourdi par tant d'incompétence, furieux d'avoir été trompé et honteux de s'être à ce point trompé.
Aujourd'hui, chaque Français a le sentiment d'être détesté par le gouvernement. En un an et demi, l'exécutif a réussi à faire croire qu'il détestait les riches, les pauvres, les classes moyennes, les étrangers, les familles hétérosexuelles, les couples homosexuels - qui n'obtiendront pas le GPA -, les fourmis - dont on surtaxe l'épargne -, les cigales - dont on montre du doigt le train de vie -, les travailleurs du dimanche, ceux des autres jours de la semaine - qui doivent toujours cotiser plus -, les écolos, les agriculteurs, les chefs d'entreprise, les pro-européens, l'extrême gauche, les autoentrepreneurs, les banquiers, les fonctionnaires, les étudiants, les footballeurs, les retraités, les investisseurs étrangers, les artistes... Une telle unanimité frise l'exploit, frôle le chef-d'oeuvre ! On nous promettait une France réconciliée, la voilà cassée en mille morceaux, en proie à une inquiétude, une violence, une haine de l'autre, une suspicion permanente. Quand on pense au procès qu'on a fait à Nicolas Sarkozy sur ces sujets ! Mais c'était accuser un joueur de triangle de faire plus de bruit qu'un orchestre symphonique !
Il n'y a qu'un peintre qui puisse redonner quelques couleurs à ce tableau apocalyptique : le président de la République. Il dispose (encore) d'une large palette, mais il ne sait pas en choisir les couleurs, les rendre lisibles et dessiner des contours compréhensibles. Que François Hollande fende l'armure ! Les Verts l'empêchent de gouverner, qu'il les débarque de son navire ! Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg sont irréconciliables, qu'il en sacrifie un ! Manuel Valls et Christiane Taubira ne s'échangent que des insultes, qu'il prive l'un des deux de tribune ! Harlem Désir est incapable de tenir la maison PS, qu'il le remplace... Et ainsi de suite. Jusqu'à son Premier ministre ou sa majorité législative s'il se rend compte qu'ils sont incapables, incohérents, inconsistants, intransigeants ou insignifiants. La Ve République a montré la solidité de ses institutions, mais son char n'accepte pas d'être conduit d'une main molle et hésitante, incapable de décider sur quelle voie il doit rouler, à quelle vitesse et dans quelle direction. À force de reculer devant le courage, devant l'action, devant le panache, François Hollande a reculé devant la France. Et celle-ci ne le lui pardonnera pas.
Le 28 octobre 2013
De même que le visage, dit-on, est le reflet de l’âme, l’armée est celui de la nation. Or, si la nation n’est plus grand-chose, l’armée ne l’est pas non plus. Dès lors, l’armée française, qui est pourtant un des derniers refuges des valeurs fondamentales de la nation, ne serait-elle pas, avant tout, victime de la dégradation de notre société ?
Pourtant, il ne faut pas se résigner et dénoncer haut et fort, tant qu’il est encore temps, la grande misère de nos armées. Disons-le de suite, la France ne dépense pas assez pour son armée ; du moins au regard des intentions et des ambitions affichées. À titre d’exemple, le budget des armées représente moins de 10 % de celui des États-Unis, à peu près autant que celui du Japon, guère plus que celui d’une « grande puissance » comme l’Arabie saoudite.
L’armée française est certes, et dans une certaine mesure, victime de la « crise ». Elle est ainsi devenue, au fil des années, la variable résiduelle d’ajustements budgétaires, celle qu’on taille et retaille dans l’espoir, au demeurant toujours déçu, de parvenir à l’équilibre budgétaire. Mais les 23.500 postes supprimés dans l’armée sont plus que compensés par la création, parfaitement démagogique, de 60.000 postes d’enseignants, déjà en surnombre. Car la voix de la grande muette est bien faible en regard des vociférations qui accueillent toute mesure portant atteinte à l’obésité d’autres secteurs de notre société d’abondance.
Cela dit, la loi de programmation militaire de cinq ans (LPM) qui devra couvrir la période 2014/2019 a quand même été accueillie par une vive désapprobation de la part des meilleurs observateurs militaires. Cela se comprend. Car elle poursuit le processus de compression du budget de nos forces armées, déjà largement amorcé sous Nicolas Sarkozy. Tout cela est connu. Mais il faut quand même le rappeler à une opinion qui n’accorde qu’une attention distraite à ces questions pourtant cruciales. Le général Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, aurait même dénoncé une armée « bonsaï ». Le mot est joli, la réalité l’est moins.
La France est-elle en passe de se donner une armée croupion ? La question mérite d’être posée. Certes, le montant des crédits prévus est, en principe, « sanctuarisé » comme on dit. À ceci près que la projection des crédits ne tient pas compte de l’inflation. À 2,5 % l’an, cela signifie déjà, en cumulé, une amputation d’environ 13 % sur cinq ans.
La contraction des budgets et des effectifs amorcée depuis une trentaine d’années se poursuit donc sans discontinuer. Le budget de nos forces, qui avait atteint 3,5 % du PNB sous de Gaulle, est retombé à 1,5 %. Aujourd’hui, avant de décliner vraisemblablement à 1,3 % demain. Et pourtant la France est devenue bien plus riche qu’à cette époque.
La LPM prévoit donc, comme la presse s’en est fait l’écho, la suppression de 23.500 postes, dont 9.000 pour les forces opérationnelles et 14.500 pour le soutien alors que les effectifs de l’armée avaient déjà été fortement réduits dans la période précédente. En effet, la LPM 2006/2013 avait déjà supprimé 54.000 postes. Au total, ce sont donc 75.000 postes qui auront été retirés aux effectifs des armées en un peu moins de dix ans, soit près d’un quart des effectifs totaux ; parcourir la liste des régiments dissous depuis une trentaine d’années est édifiant. On croirait visiter un cimetière, chaque régiment disparu marqué d’une croix. Imaginons une ponction aussi forte opérée sur le personnel de l’Éducation nationale. Ce serait la révolution.
Cette réduction des effectifs comporte aussi l’inconvénient majeur de déséquilibrer fortement la pyramide des effectifs avec hypertrophie au sommet et insuffisance à la base. L’armée tend à ressembler à un nain à tête trop volumineuse pour le reste du corps (ou, pire encore, à l’armée mexicaine de légende).
Au surplus, quatre bases aériennes seront mises en sommeil et quatre à cinq régiments dissous – dont un de dragons équipé de chars Leclerc. Les effectifs, eux, seront comprimés comme on l’a vu, tout en conservant, selon les dires du ministre, des forces projetables de 15.000 soldats et 45 avions de combat. De quoi sans doute tenir Monaco ou le Liechtenstein en respect, au moins pour un temps.
Le 27 octobre 2013
Il n’y a pas si longtemps, les politiques faisaient le buzz avec leurs petites phrases ; ils le font aujourd’hui avec leurs petites fringues. Parce qu’il faut bien se renouveler, ou parce qu’ils n’ont plus rien à dire.
Shooting professionnel et mise en scène théâtrale pour un coup médiatique assuré. On a eu, dans Paris Match, Nathalie Kosciusko-Morizet en Lady Chatterley, alanguie sur un tapis de feuilles mortes, cheveux défaits, pieds nus, la nuisette découvrant le mollet. On a connu, dans Le Monde Magazine, Frédéric Mitterrand en pyjama, allongé, bien bordé, sous sa couette. On se souvient, dans Le Parisien Magazine, d’Arnaud Montebourg en gros baigneur à marinière rayée. On a admiré Daniel Cohn-Bendit (prudemment assis, quand même), en talons aiguilles vermillon dans Marie-Claire. On vient de découvrir, toujours dans « Le Parisien Mag », Ségolène Royal, enroulée dans une toge blanche, campant « La Liberté guidant le peuple ».
Une « Liberté » au sourire contraint, engoncée dans sa grande robe, embarrassée de son drapeau comme d’un parapluie trop grand. Avec une guide aussi convaincante pour lui montrer le chemin, autant vous dire que le peuple ne risque rien : plantage de direction assuré au premier croisement.
Un moment de buzz est vite oublié. Passé cet instant de gloire fugace, quel intérêt trouvent-ils donc tous à aller faire le mime Marceau ? N’ont-ils pas peur que les Français, lassés de cet incessant défilé, ouvrent d’un coup avec colère leur fenêtre : « Ce n’est pas un peu fini, ce carnaval ? »
Les bals masqués, les panoplies, les déguisements, c’est bien pour Mardi gras. Pour les jours de bombance et de rigolade. Mais en France, il faut croire que cela leur a échappé ; l’ambiance ces temps-ci serait plutôt au jeûne, à l’abstinence et au carême pour tous. Quand le paquebot prend l’eau et que l’on doit embarquer dans une chaloupe, entre le capitaine qui vous tend la main en costume et cravate sombres, et celui qui, travesti en Joconde, en statue de la Liberté ou en Toutânkhamon, avance à votre rencontre sur la coursive en tanguant sur ses Louboutin, le choix est généralement rapide.
Un seul l’a compris : François Hollande. Qui voudrait bien qu’on lui enlève ce costume de Bozo le clown qui lui colle à la peau. Mais tout n’est pas affaire d’accessoires. Et ce nez rouge que tout le monde lui voit, ces postures qui déclenchent l’hilarité générale, ne sont pas comme la toge de Ségolène ni les talons de Daniel : impossible de les jeter dans un coin à la fin de la séance-photo. Parce qu’ils lui sont consubstantiels, peut-être ?
Commentaire :
Isabelle Constant·
Le 27 octobre 2013
Le président de la République ignore, voire se moque de l’opinion des Français respectueux de leurs traditions et de leurs racines. On voit avec quel dédain, quel mépris il traite les centaines de milliers de personnes descendues dans la rue à l’appel de la Manif pour tous. L’UMP comme le PS rejettent près de 30 % d’électeurs (et ce chiffre est en perpétuelle augmentation) en diabolisant et en invectivant le Front national qui, lui, défend le référendum d’initiative citoyenne dans son programme, contrairement à ceux qui le fustigent.
Tout cela n’est pas cohérent du tout.
Aussi, si nous voulons que notre pays retrouve sa démocratie et chasse l’oligarchie qui nous mène au désastre, il faut poursuivre l’action mais avec une nouvelle approche : se battre pour qu’on instaure le référendum pour tous par une réforme de la Constitution. Il faut faire du référendum un contre-pouvoir.
Cette réforme est attendue par 80 % des Français, selon un sondage de 2004. Depuis, cette volonté s’est encore renforcée. C’est la seule solution pour réformer notre pays et faire évoluer son système politique. Pour en finir avec cette démocratie confisquée.
Nous devons imposer qu’une pétition obtenant la signature de 1 % du corps électoral fasse obligatoirement l’objet d’un référendum. Si une telle réforme avait été adoptée, les 700.000 signatures obtenues par la Manif pour tous n’auraient pas pu être mises à la poubelle.
Il y a urgence. Dans une démocratie, on ne peut accepter que le peuple soit mis devant le fait accompli. Il doit pouvoir se prononcer. Il doit pouvoir prendre la parole en cours de mandat et non se contenter de signer un chèque en blanc tous les 5 ans. Quand, après 16 mois d’exercice du pouvoir, le Président n’a plus que 23 % d’opinions favorables, il n’a plus la légitimité nécessaire pour imposer son idéologie.
Bd Voltaire
Le 26 octobre 2013
C’est en 1934 que le chanteur Gaston Ouvrard interpréta pour la première fois sur la scène d’un music-hall ce qui devait être son plus grand succès. Quelques amateurs connaissent encore les paroles loufoques de Je n’suis pas bien portant : « J’ai la rate/Qui s’dilate/J’ai le foie/Qu’est pas droit/J’ai l’pylore/Qui s’colore/J’ai l’gésier/Anémié/L’estomac/Bien trop bas » et le refrain :« Ah bon Dieu qu’c’est embêtant d’être toujours patraque !/Ah bon Dieu qu’c’est embêtant je n’suis pas bien portant ! »
La chanson et son auteur bénéficiant d’une longévité exceptionnelle, notre dernier comique troupier se fit encore applaudir une dernière fois dans son uniforme de tourlourou et son air fétiche lors d’une émission de Guy Lux en 1971.
Propulsé sur le devant de notre scène politique à la suite de la double défaillance des deux vedettes qui devaient figurer à l’affiche, le premier président comique de la Ve République a pris l’habitude de chantonner ces derniers temps sous les lambris de l’Élysée, sur de nouvelles paroles et la même musique, une version modernisée de Je n’suis pas bien portant, dont Boulevard Voltaire, qui a pu se la procurer, est heureux de vous offrir l’exclusivité :
« J’ai l’chômage/Qui s’propage/Le courage/Qui fout l’camp/Les sondages/Désolants. J’ai l’PS./Qu’est en baisse/Le Désir/D’pire en pire/ Ségolène/Qui s’démène/Manuel Valls/Au pinacle/Mais Ayrault/À zéro/Les impôts/Bien trop gros », etc.
Le refrain est resté celui d’Ouvrard. Oui, François Hollande est bien patraque et ce n’est pas demain qu’il sera bien portant. La grotesque gestion par le chef de l’État de l’affaire Leonarda n’a fait que précipiter le discrédit où celui-ci s’enlisait depuis des semaines. Car il y a un moment que, pour lui, les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent, comme dit une autre chanson.
Non seulement les deux courbes que le Président et ses conseillers surveillent comme le lait sur le feu, celle du chômage et celle de l’impopularité, ne s’inversent pas, mais elles poursuivent leur inexorable montée parallèle dans un contexte où tout le reste baisse : prestige de la France, autorité de l’État, production, pouvoir d’achat. L’État, à bout de ressources, ne cesse d’inventer de nouvelles taxes qui soulèvent de telles réactions qu’à peine instaurées elles sont retirées, ce qui oblige à créer d’autres impôts qui suscitent naturellement les mêmes oppositions et désormais les mêmes révoltes et à reculer devant la colère, les menaces et désormais les actions des catégories et des individus concernés. Les agriculteurs, les ouvriers, les chômeurs, les retraités, les classes moyennes, et jusqu’aux Bretons, sont entrés en dissidence. La majorité se fissure, les ministres font mine d’interrompre leurs disputes le temps d’un Conseil puis reprennent aussitôt leurs querelles, les écologistes multiplient les pieds de nez au gouvernement où ils siègent, les députés et les sénateurs socialistes bravent les consignes et certains vont jusqu’à repousser les projets du gouvernement, les élus comme les battus claquent la porte du PS. Et voici qu’il faut repartir en guerre contre l’hydre du djihadisme dont on s’était un peu vite targué d’avoir coupé les têtes. Ah bon Dieu qu’c’est embêtant…
Encore le Président a-t-il dans son malheur la chance qu’une réforme de circonstance ait réduit à cinq ans la durée de son mandat. Plus que trois ans et demi, et ce sera la quille, comme aurait dit Ouvrard.
Cela dit, quand on voit où en est François Hollande dix-huit mois après sa prise de fonction, il est permis de se demander dans quel état seront sa personne, la présidence et notre pays en 2017, et même s’il réussira à tenir jusqu’au bout, comme il en a le droit. Dès à présent, deux quasi-certitudes : que ce soit avec la majorité actuelle, que ce soit, après une éventuelle dissolution, avec une majorité hostile, le plus probable est qu’il sera contraint à une cohabitation qui videra de sa substance la coquille présidentielle. Quant au candidat de la gauche à la prochaine élection présidentielle, il y a peu de chances qu’il se prénomme François. La nature, et particulièrement la nature politique, a horreur du bide.
Le 26 octobre 2013
L’Assemblée vient de voter une augmentation des prélèvements sociaux sur l’épargne des ménages : PEA, PEL et assurance-vie. Afin de financer la Sécurité sociale, de façon doublement rétroactive, les revenus de cette épargne réalisés à la sortie des plans ou à la fin des contrats seront taxés uniformément à 15,5 % à partir du 26 septembre 2013, première rétroactivité et quelle que soit l’année de la plus-value. Auparavant, on tenait compte du taux en cours alors : deuxième rétroactivité.
Cette mesure est l’indice d’un gouvernement aux abois et prêt à tous les expédients. Elle est doublement stupide sur le plan économique. Elle est, d’abord, injuste et immorale.
Comme d’habitude, le gouvernement justifie ce qu’il fait par l’héritage qu’il a reçu de la majorité précédente et par son souci de prendre aux riches pour donner aux pauvres. Or, d’une part et de l’aveu même de la députée socialiste Valérie Rabault, cette taxation supplémentaire touche « une épargne pour les ménages les moins aisés », et d’autre part, elle procède d’une politique qui accentue les prélèvements plus qu’elle ne cherche des économies.
C’est ce gouvernement qui a élevé, par idéologie, le remboursement de l’avortement à 100 %, augmentant la dépense de 13,5 millions d’euros pour la porter à 70, afin de financer un acte dont on peut contester le caractère médical et s’étonner qu’il soit ainsi financé par la solidarité des assurés sociaux et des contribuables, notamment de ceux qu’il révulse. On pourrait aussi rappeler l’AME, super-CMU « à condition d’être en situation irrégulière », ou la CMU-C qui attribue le bénéfice du remboursement pour des traitements auxquels renoncent ceux qui sont au-dessus du seuil de ressources, mais ne peuvent pas s’offrir une complémentaire. À force d’appliquer le principe injuste de la discrimination positive et de vouloir donner plus à ceux qui ont moins, on finit par donner plus à ceux qui font moins. C’est ainsi qu’on va punir la fourmi d’avoir travaillé et économisé pour continuer à financer toutes les cigales de France. Je n’ai pas dit : « françaises ».
La rétroactivité inscrite dans la loi de financement de la Sécurité sociale est particulièrement scandaleuse. Elle témoigne d’abord d’un rare mépris à l’égard des agents économiques que sont les épargnants et les contribuables. C’est une insulte à leur intelligence et une atteinte à leur liberté, puisqu’ils ne pourront pas agir avant que la mesure s’applique. C’est donc une tricherie de l’État envers les particuliers. J’espère, pour ma part, qu’un recours déposé auprès du Conseil constitutionnel permettra d’acter le caractère général de ce principe inséparable du contrat social et que seuls des brigands peuvent ne pas respecter.
En plus d’être immoral, ce projet de loi est anti-économique. C’est une manière de décourager l’épargne qui est le carburant des investissements et, avec le travail, l’un des moyens de s’enrichir, si j’ose ce gros mot au pays gouverné par les amis des cigales, consommatrices et assistées.
Comment imaginer qu’un peuple, dont récemment encore le ministre du Budget planquait son argent en Suisse, accepte qu’on taxe rétroactivement les gains déjà réalisés de son épargne en lui lançant à la figure et sans rire que c’est « pour harmoniser »? Je crois au contraire que le peu d’harmonie qui subsistait et que les chiffres du chômage (60 000 chômeurs, 2% de plus en septembre) détériorent davantage aujourd’hui même, va voler en éclats. Les fourches vont à nouveau se lever et les valises se préparer. Lorsqu’un gouvernement devient chaque jour plus imbuvable, n’est-il pas salutaire de le cracher ?
CHOISIR
LA FRANCE
J'ai plus envie de me croire à Kaboul dans ma ville,
J'ai plus envie de l'incivisme, plus envie de la médiocrité comme religion, plus envie du manque d'ambition comme profession de foi.
J'ai plus envie de relativiser. >>>>