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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 08:28

 

 

Le 23 septembre 2013

Bd Voltaire
Dominique
Jamet
Journaliste et écrivain.
Il a présidé la Bibliothèque de France et a publié plus d'une vingtaine de romans et d'essais.

« La France entre dans l’Histoire… » Depuis vendredi après-midi et jusqu’à hier, la formule est revenue en boucle sur toutes les radios et dans les journaux télévisés dont elle a fait l’ouverture. Qu’est-ce à dire, et quel Henri Guaino africain ou politiquement correct, reprenant de volée le fameux et controversé discours de Sarkozy à Dakar, osait-il suggérer par là-même que notre pays était resté jusqu’ici à l’écart de l’évolution générale de l’humanité et qu’il sortait seulement de son enclavement et de son immobilité ?

À mieux prêter l’oreille, il ne s’agissait pas de cela, mais de la victoire, déjà « historique », remportée par l’équipe de France contre l’équipe espagnole en demi-finale de la coupe d’Europe de basket, et de la finale, encore plus « historique », s’il est possible, qui l’opposait à l’équipe de basket lituanienne. Dès lors, où donner de la tête en cette soirée de dimanche, partagés que nous étions – que dis-je déchirés, que dis-je écartelés – entre l’événement historique de Ljubljana et le « choc des titans », puisque c’est ainsi que Le Parisien annonçait, en toute sobriété, non pas la déclaration de guerre des États-Unis à la Chine, mais le match de foot vedette de la Ligue 1, au Parc des Princes, entre l’AS Monaco et le PSG ?

 

 

Vous n’en avez pas assez, à la longue, vous n’êtes pas excédés, à la fin,

 

 

 par cette ridicule et envahissante inflation de l’actualité sportive et par l’incroyable inversion de la courbe des valeurs qu’elle traduit et qu’elle aggrave ? Trouvez-vous normal, vraiment, que des hommes et des organismes dont le métier est de nous informer donnent systématiquement la première place aux matches plus ou moins truqués qui opposent des millionnaires blasés et commentent avec des frémissements dans la voix la rencontre historique, forcément historique, entre Bécon-les-Bruyères et Trifouilly-les-Oies ? Puis annoncent d’une voix blasée et avec la plus grande indifférence qu’un attentat a fait cinquante-six morts à Bagdad, un autre une trentaine au Pakistan, que le carnage se poursuit à Nairobi, que le typhon a fait plus de cent cinquante victimes au Chili, que l’Allemagne reconduit Angela Merkel, que la Syrie a fourni la liste de ses armes chimiques, et autres broutilles qui n’auront pas l’honneur d’entrer dans l’Histoire telle qu’elle se parle aujourd’hui.

Pour moi, l’histoire de France, c’est la bataille de Bouvines et le désastre de Crécy, c’est le massacre de la Saint-Barthélemy, c’est l’édit de Nantes, c’est le siège de La Rochelle, c’est la révolte des Camisards, c’est Fontenoy, c’est la Déclaration des droits de l’homme, c’est la nuit du 4 août, c’est Valmy, c’est la campagne d’Italie et la campagne d’Égypte, c’est Austerlitz et Waterloo, ce sont les Trois et les Trente Glorieuses, c’est Sedan, c’est Verdun, c’est le Front populaire, c’est la débâcle de 1940, c’est la Libération, c’est le « Je vous ai compris » du général de Gaulle, ce sont les châteaux de la Loire et le palais de Versailles, ce sont les funérailles de Victor Hugo et les fastes de l’Exposition universelle, c’est la tour Eiffel et ce sont les congés payés. Ce n’est pas, j’en suis désolé, le « choc des titans » entre le « PSG de Falcao » dont je me contrefiche et « l’AS Monaco de Cavani » dont je me contrefous.

Je veux bien admettre, en me forçant un peu, que les exploits d’Ibrahimović, les dribbles de Zidane, les coups de main de Thierry Henry et les descentes de Franck Ribéry ne sont indignes ni d’intérêt ni de considération. Quant à Tony Parker, outre qu’il est très adroit, je ne doute pas que ce soit un charmant garçon. Qu’ils ne m’en veuillent pas de ne pas les mettre sur le même pied que Jeanne d’Arc, Sully, Richelieu, Colbert, Louis XIV, Molière, Voltaire, Mirabeau, Danton, Napoléon, Pasteur, Jean Jaurès ou Jean Moulin. L’histoire du basket et l’histoire de France ne me semblent pas devoir être mises dans le même panier.

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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 07:53

 

 

Le 22 septembre 2013

Bd Voltaire
Christian
Vanneste
Homme politique.
Ancien député UMP et Président du Rassemblement pour la France.

La France est un pays socialiste du « genre » totalitaire. Formule d’une provocation « hénaurme », comme écrivait Flaubert ?

Soyons plutôt lucides. La France est gouvernée par des socialistes qui ne sont pas comme les sociaux-démocrates du nord de l’Europe, ni comme les travaillistes britanniques, ni même comme les socialistes des pays latins. Ils appliquent une politique fondée sur une idéologie mâtinée de clientélisme et de démagogie qui les conduit, au rebours de la plupart des autres pays comparables, à accompagner la décadence des mœurs assez générale par une déification de l’État et un alourdissement de son poids dans la société.

La France vient ainsi de doubler le Danemark et se retrouve donc en tête de tous les pays développés à économie « ouverte » pour la dépense publique avec 57,1 % du PIB. Du jamais vu ! Record aussi des prélèvements obligatoires : 46,3 %. La différence se traduit par une croissance vertigineuse de la dette qui dépasse les 95 % du PIB.

Cette « croissance », qui est bien la seule que nous connaissions, ne finance pas des investissements qui rendraient la France plus compétitive, mais le fonctionnement d’un État-providence, obèse et impotent, qui limite d’ailleurs de plus en plus son action « providentielle » au secteur public et à ses agents, comme il vient encore de le montrer à propos des retraites. Un État qui appauvrit, paralyse et décourage les Français pour s’engraisser, au nom d’une idéologie antiéconomique, et même antinationale, comme en témoigne sa politique en matière d’immigration et d’aide sociale aux immigrés illégaux : nous vivons dans un pays socialiste, non dans un pays gouverné depuis peu par des socialistes.

Il n’est pas, jusqu’aux exils volontaires, de faits qui n’introduisent une étrange ressemblance avec l’ancien bloc soviétique : 40 % des jeunes Français souhaiteraient construire leur avenir à l’étranger. Jacques Lesourne avait osé cette boutade : « La France, une URSS qui réussit. » On peut dire aujourd’hui : la dernière URSS à persister dans l’erreur.

Au moins pouvait-on penser qu’il nous restait nos valeurs démocratiques fondamentales, notre liberté et notre esprit voltairien, notre égalité, héritée de la nuit du 4 août. La seconde, qui cache souvent sous son masque de l’envie sociale, de la jalousie, l’emporte sur la première.

Tocqueville disait justement que les Français préféraient l’égalité jusqu’à accepter l’esclavage. Nous vivons ce paradoxe. Nos jeunes se tournent vers la fonction publique. Les plus ambitieux se préparent à une carrière politique qui les obligera à toutes les contorsions de la courtisanerie en échange d’un peu de pouvoirs et de privilèges. Le prix de cette égalité en trompe-l’œil est l’abandon de la liberté, la soumission à la pensée unique en dehors de laquelle il n’est point de salut. Notre pays est dirigé par une oligarchie liée aux carrières publiques. Son extension au « pantouflage » dans les grandes entreprises accroît l’exception française. Le mépris de cette caste pour le populisme et sa peur du référendum d’initiative populaire qu’elle s’est ingéniée à rendre impossible montrent à quel point la France est éloignée d’une véritable démocratie.

Tocqueville avait annoncé un nouveau despotisme, « absolu, détaillé » qui « dirigerait l’industrie ». « Que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? », ajoutait-il. Sa prophétie est réalisée. Nous vivons dans un État socialiste de « genre » totalitaire, pour l’instant encore, « mou ».

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 08:23

 

 

Le 21 septembre 2013

Bd Voltaire
Gabrielle
Cluzel
Ecrivain, journaliste.
Son blog.

François Hollande a ouvert la deuxième conférence environnementale. Il veut faire de la France « une nation, la nation, de l’excellence environnementale ». Clin d’œil aguicheur du côté des écolos. Pour regagner les faveurs de ses souteneurs atrabilaires, toujours le pied sur le pas de la porte pour quitter le gouvernement, il a enfilé tant bien que mal les bas résille de la contribution climat-énergie, les talons aiguilles de l’isolation thermique, le string de la sortie du nucléaire, et fait lourdement la pole dance du verdissement fiscal avec des mines de vieille chatte contrite. Contrite de les avoir fait cocus en abandonnant l’idée d’une taxe sur le diesel.

Faute de parvenir à séduire les écolos, ce grand coup de peinture verte, couleur camouflage, sur la politique fiscale aura au moins l’avantage d’enfumer — mais attention, sans émission de CO2 — les Français. Avec ces impôts green-friendly, c’est le bon air de la campagne qui va souffler sur votre portefeuille. Un racket organisé, certes, mais excellent pour la santé, ce qui annihile toute protestation possible. Comme un voleur de portable qui parviendrait à vous convaincre que, grâce à lui, vous échappez aux méfaits des ondes électromagnétiques.

François Hollande a confirmé la création d’une contribution climat-énergie dans la fiscalité à compter de l’an prochain, sans en préciser le taux, en assurant qu’elle serait compensée par des baisses de prélèvements obligatoires. Avec de telles garanties, tout le monde est vraiment rassuré. Rocard, lui, lorsqu’il a créé la CSG en 1990, parlait de son taux négligeable et de son caractère provisoire. Elle est aujourd’hui le premier impôt direct français, devant l’impôt sur le revenu.

L’avantage du verdissement de la fiscalité est qu’il vous ouvre des perspectives merveilleuses et une créativité sans fin en toute impunité : taxons gaiement les acheteurs de fruits pleins de pesticides pour les enjoindre à acheter bio, les amateurs de bains pour les convaincre de prendre des douches, les consommateurs de Pampers pour les contraindre aux couches lavables… Pour leur bien, rien que pour leur bien ! Ils n’auront donc le droit de l’ouvrir que pour nous dire merci.

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 08:02

 

 

Le 21 septembre 2013

Bd Voltaire
Christian
Vanneste
Homme politique.
Ancien député UMP et Président du Rassemblement pour la France.

 

Depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir, il est beaucoup question d’oiseaux que l’on plume : pigeons, moineaux, dindons, etc.

Sur BFMTV, c’est une vraie prouesse qu’accomplit Marisol Touraine, championne du monde de la langue de bois, capable d’énoncer les contre-vérités les plus criantes, sans quitter un ton péremptoire que Bourdin lui-même n’est pas parvenu à démonter. La méthode mérite l’analyse : d’abord, c’est « thème et variation », l’art de dire une chose sans la dire, mais de plusieurs façons. L’année prochaine, ce sera une « quasi-stabilité fiscale » ou une « légère » augmentation des prélèvements ou encore « un effort mesuré ».

Ensuite, la main sur le cœur, on passe à la justification éthique. La pression fiscale est concentrée pour assurer la protection sociale dans le cadre d’une politique visant à « rétablir les comptes publics, la croissance et l’emploi », objectifs dont on ne se rapproche nullement, mais la ministre n’en a cure. Elle en est déjà au mensonge chiffré, précis, sérieux en un mot : le budget 2014 comprendra 18 milliards d’efforts, dont 15 d’économies et 3 petits milliards de recettes supplémentaires, dont 2 produits par la chasse à la fraude. Il ne reste donc qu’un minuscule milliard à demander aux Français. Pensez donc : pour un salarié au SMIC, 2 euros par mois. Non, les vrais chiffres qui ne s’appuient pas sur une chasse incertaine, c’est 12, 5 milliards en plus pour 2014 !

Lorsqu’elle aborde plus spécifiquement les domaines de son ministère, Mme Touraine use de la même méthode. « Les comptes sont maîtrisés » signifie : le déficit est maintenu à 18 milliards, malgré 6 milliards d’économies réalisées sur le dos des patients, des médecins et des laboratoires. Les entreprises sont appelées à financer le compte « pénibilité », mais elles vont bénéficier du transfert du coût de la politique familiale. Celle-ci est la principale victime : 2,7 milliards pour les économies, 1 milliard pour l’allégement du coût du travail. Pas tout à fait, car l’État va prendre en charge une partie de la pénibilité et le financement de la politique familiale… L’État, semble dire la ministre, c’est-à-dire « MOI » : admirez ma générosité, mon sens du devoir… L’État, nos impôts, notre déficit et notre dette, c’est-à-dire nos impôts de demain, a-t-on envie de lui crier ! Mais elle proclame alors qu’elle est soumise à un devoir de vérité. Cette affirmation est tellement énorme qu’elle nous laisse pantois.

Mme Touraine est une artiste. L’art est un « mentir vrai », disait Aragon.

 

 Lorsqu’on lui pose la question du poids de l’Aide médicale d’État qui fait supporter à 100 % les soins des résidents illégaux tandis que les Français sont remboursés à 50 ou 60 %, la ministre montre son talent : longuement, elle ne répond pas à la question et nous prend… pour des buses.

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 07:54

 

 

Le 21 septembre 2013

Bd Voltaire
Nicolas
Gauthier
Journaliste, écrivain.
Nicolas Gauthier est auteur avec Philippe Randa des Acteurs de la comédie politique.
Quand, durant l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS, les Américains ont formé des brigadistes musulmans, réactivant au passage ce djihad militaire, « petit djihad » depuis longtemps tombé en désuétude dans le monde islamique, ce fut plutôt bien joué à court terme. La preuve en est que les Soviétiques connurent leur premier Vietnam. À long terme, c’est une autre histoire : ces générations de combattants n’ayant connu que violence et guerre civile n’ont pas tardé à faire des petits. Rejetons plus ou moins légitimes, que l’on retrouve ensuite dans tous les combats du Caucase, aux marches de la Sainte Russie, au Maghreb et même en Afrique noire, soit au Mali.

En Syrie, la situation est pire encore. Même pas la peine de se renseigner auprès de discrètes sources diplomatiques, tout est dans la presse. Ainsi, des desperados venus du monde entier, Européens et Américains convertis, Arabes et Tchétchènes, sans même compter des Chinois, viennent grossir les rangs des rebelles au régime de Damas. Soit, tel que le rappelait Dominique Jamet ce vendredi dernier, 150.000 dingues naviguant entre grand banditisme et islam halluciné.

Et c’est le moment que choisit François Hollande pour annoncer officiellement qu’il va, dans un « cadre contrôlé », armer les rebelles syriens. Lesquels ? Les 15 % de « démocrates », bien sûr ! Et comment faire le tri entre ivraie et bon grain ? Personne ne le sait, et surtout pas lui. Et surtout pas nous qui, ayant fermé nos ambassades et consulats en Syrie, sommes désormais aveugles et sourds, les seuls renseignements nous parvenant encore étant issus des officines d’autres nations, pas forcément bienveillantes…

Plus dramatique encore, François Hollande se voit en chef de guerre au moment même où toutes les grandes puissances paraissent recouvrer leurs esprits. La Maison-Blanche est en retrait. La Turquie n’est pas loin de la marche arrière, qui après avoir hâtivement volé au secours de l’Armée syrienne libre, est en train de se rendre compte qu’elle n’avait pas forcément les moyens de mener à bien sa stratégie néo-ottomane, soit la reconquête des espaces d’influence d’antan. Ce d’autant plus que le président syrien Bachar el-Assad lui a fait savoir : « Continuez avec vos islamistes, et je vous lâche mes Kurdes… » Résultat ? Pour cause de combats entres soldats de l’ASL et mercenaires islamistes, la frontière a été fermée entre Syrie et Turquie. Ce qui signifie que Recep Erdoğan doit désormais en rabattre quant à ses ambitions premières.

Du coup, qui se trouve être à même de tirer les marrons du feu ? La Russie au premier chef. Mais, pas loin derrière, l’Iran, son traditionnel allié, qui dispute à Ankara le leadership régional.

Tel qu’on le dit chez les chrétiens ou les musulmans, « la patience est d’essence divine, tandis que la précipitation est diabolique ». Ici, force est de constater que la Turquie a été plus vite que la musique, alors que l’Iran prend son temps. Et a fini par faire admettre au reste du monde que s’il faisait partie du problème syrien, il en était aussi l’incontournable élément d’une solution à long terme. D’où cette actuelle offensive tout azimut de Téhéran, en train de porter ses premiers fruits, et sur laquelle nous aurons tôt fait de revenir.

En attendant, tant de choses se passent et se bousculent qu’il est parfaitement navrant que notre Président en soit arrivé à les regarder passer, telle une vache le ferait d’un train.

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 19:20

26 Août 2013

Quand on a connu tout et le contraire de tout,
quand on a beaucoup vécu et qu’on est au soir de sa vie,
on est tenté de ne rien lui dire,
sachant qu’à chaque génération suffit sa peine,
sachant aussi que la recherche, le doute, les remises en cause
font partie de la noblesse de l’existence.

Pourtant, je ne veux pas me dérober,
et à ce jeune interlocuteur, je répondrai ceci,
en me souvenant de ce qu’écrivait un auteur contemporain :

«Il ne faut pas s’installer dans sa vérité
et vouloir l’asséner comme une certitude,
mais savoir l’offrir en tremblant comme un mystère».

A mon jeune interlocuteur,
je dirai donc que nous vivons une période difficile
où les bases de ce qu’on appelait la Morale
et qu’on appelle aujourd’hui l’Ethique,
sont remises constamment en cause,
en particulier dans les domaines du don de la vie,
de la manipulation de la vie,
de l’interruption de la vie.

Dans ces domaines,
de terribles questions nous attendent dans les décennies à venir.
Oui, nous vivons une période difficile
où l’individualisme systématique,
le profit à n’importe quel prix,
le matérialisme,
l’emportent sur les forces de l’esprit.

Oui, nous vivons une période difficile
où il est toujours question de droit et jamais de devoir
et où la responsabilité qui est l’once de tout destin,
tend à être occultée.

Mais je dirai à mon jeune interlocuteur que malgré tout cela,
il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine.
Il faut savoir,
jusqu’au dernier jour,
jusqu’à la dernière heure,
rouler son propre rocher.
La vie est un combat
le métier d’homme est un rude métier.
Ceux qui vivent sont ceux qui se battent.

Il faut savoir
que rien n’est sûr,
que rien n’est facile,
que rien n’est donné,
que rien n’est gratuit.

Tout se conquiert, tout se mérite.

Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu.

Je dirai à mon jeune interlocuteur
que pour ma très modeste part,
je crois que la vie est un don de Dieu
et qu’il faut savoir découvrir au-delà de ce qui apparaît 
comme l’absurdité du monde,
une signification à notre existence.

Je lui dirai
qu’il faut savoir trouver à travers les difficultés et les épreuves,
cette générosité,
cette noblesse,
cette miraculeuse et mystérieuse beauté éparse à travers le monde,
qu’il faut savoir découvrir ces étoiles,
qui nous guident où nous sommes plongés
au plus profond de la nuit
et le tremblement sacré des choses invisibles.

Je lui dirai
que tout homme est une exception,
qu’il a sa propre dignité
et qu’il faut savoir respecter cette dignité.

Je lui dirai
qu’envers et contre tous
il faut croire à son pays et en son avenir.

Enfin, je lui dirai
que de toutes les vertus,
la plus importante, parce qu’elle est la motrice de toutes les autres
et qu’elle est nécessaire à l’exercice des autres,
de toutes les vertus,
la plus importante me paraît être le courage, les courages,
et surtout celui dont on ne parle pas
et qui consiste à être fidèle à ses rêves de jeunesse.

Et pratiquer ce courage, ces courages,
c’est peut-être cela

«L’Honneur de Vivre» 

Hélie de Saint Marc

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 15:06

En 2014, la facture fiscale pour les ménages va encore augmenter et ceci parce que les dépenses publiques vont encore augmenter, explique Christian Saint-Étienne jeudi sur BFM Business.

Tout ce que dit Moscovici depuis des mois est du pipeau absolu, affirme l’économiste. Si on veut refaire de la France un pays optimiste et attractif, il faut recréer un écosystème entrepreunarial qui donne envie de venir en France.

Or actuellement, 40% des jeunes Français veulent quitter la France !

 

 Si nous étions dans un pays normal,

 

 il faudrait sonner le tocsin…  

 

 

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:44

 

 

Le 20 septembre 2013

Bd Voltaire
Gabrielle
Cluzel
Ecrivain, journaliste.
Son blog.

« J’ai l’impression que les Roms harcèlent beaucoup les Parisiens », vient de déclarer Nathalie Kosciusko-Morizet sur l’antenne de i>Télé. Pas vraiment un scoop. Pas besoin d’être sorti de Polytechnique pour trouver ça. Pour qui brigue la mairie de Paris, c’est même le minimum. Pourquoi pas aussi : « J’ai l’impression qu’il y a souvent des embouteillages sur le périphérique… » Dans la vraie vie, c’est-à-dire pour beaucoup de gens, c’est même un peu plus qu’une impression. Pour ceux, par exemple, qui cherchent désespérément leur portefeuille depuis la dernière fois qu’ils sont allés dans le métro ou autour d’un musée parisien. Ils appellent ça une réalité.

Impression pour NKM, réalité pour les Parisiens, objet de scandale pour la gauche. Manuel Valls crie à la « stigmatisation », et Danièle Simonnet, candidate du Front de gauche à la mairie de Paris, dénonce chez la candidate UMP un « discours d’appel à la haine ».

Parce qu’avec la gauche, pas de traitement de faveur : quiconque appellera à la stigmatisation et à la haine sera puni. Même la réalité. Au garde-à-vous comme tout le monde. Si la réalité croit qu’elle va faire le mariole, on va la faire taire et la mettre au pas. C’est même une spécialité socialiste : tordre le cou à la réalité.

Sauf dérogation exceptionnelle, naturellement. Quand un petit camarade, comme Martine Aubry, maire de Lille et présidente de la communauté urbaine, se trouve être en situation délicate. Entamé en juillet dernier, « le démantèlement complet du camp rom de Lille-Sud a eu lieu mercredi matin, entre 7 h 30 et 8 h ; une trentaine de policiers se sont déployés sur le site, assistés de dépanneuses, de bulldozers et de camions de nettoyage. L’opération s’est déroulée en moins de deux heures », nous explique La Voix du Nord. Mais sans stigmatisation, et avec beaucoup d’amour, on s’en doute. Les bulldozers sont très réputés pour leur côté affectueux. Et d’ailleurs, c’est pour le bien des Roms, les lieux étaient si insalubres. Allez, gros baisers de Martine. Ciao, ciao.

La dame a refilé gentiment le bébé encombrant aux communes voisines, quelque part entre Lille et Roubaix. Des péquenots, des culs terreux qui, eux, n’ont pas le prétexte de la construction d’un grand centre commercial sur leurs terres pour se débarrasser du problème. Là-bas, pas de stigmatisation, mais l’amour qui commence quand même à flancher… Avec, depuis plusieurs semaines, la hausse exponentielle des plaintes.

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:33

 

 

Le 20 septembre 2013

Bd Voltaire
Dominique
Jamet
Journaliste et écrivain.
Il a présidé la Bibliothèque de France et a publié plus d'une vingtaine de romans et d'essais.

 

.......

Deux ans et demi après le début de la guerre civile syrienne, on apprenait hier qu’à l’issue de combats acharnés qui auraient fait plus d’une centaine de morts et de disparus dans les rangs de l’Armée syrienne libre, les forces de l’EIIL (État islamique en Irak et au Levant), une filiale dont Al-Qaïda est la maison mère, s’étaient emparées de la ville d’Azaz, dans le nord du pays, et s’apprêtaient à prendre le contrôle du poste-frontière avec la Turquie jusqu’ici tenu par leurs adversaires révolutionnaires.

C’est aujourd’hui, selon une enquête menée par l’ONU, à 58 % des quelque 150.000 rebelles recensés que se monte l’effectif des salafistes et djihadistes, parmi lesquels une forte proportion de volontaires internationaux, engagés dans la lutte à mort contre le régime de Bachar el-Assad. Ils sont les combattants de loin les mieux armés, les plus actifs et les plus féroces du camp rebelle, où la composante démocratique, représentée par l’ASL, ne pèse plus que 15 % du total. Le reste, des bandes et des bandits. Telle est la vérité.

Tandis qu’à Genève notre ministre des Affaires étrangères essaie vainement de convaincre son collègue russe qu’il faut « punir » Bachar el-Assad, coupable de vouloir maintenir à tout prix une dictature laïque sur son pays, Al-Qaïda, censée depuis douze ans être l’ennemi mortel de l’Occident et de notre civilisation, assoit sa domination sur une « révolution » que soutiennent à fond les régimes les plus obscurantistes de la planète et dont nous persistons à être assez aveugles pour souhaiter le triomphe.

Poussons jusqu’au bout cette logique folle. Bien loin de gêner leur recrutement, aidons à la composition, à l’armement, à l’entraînement et à l’envoi sur le front des Brigades internationales qui y lèveront haut les drapeaux de l’islamisme, et retirons du front malien les soldats qui font encore obstacle à la mainmise de l’AQMI sur le Sahel.

Si d’aventure notre politique suicidaire aboutissait à la victoire d’Al-Qaïda en Syrie, croit-on qu’Al-Qaïda aurait scrupule à utiliser les missiles, les chars, les avions et les armes de destruction massive qu’elle y trouverait ? Avant qu’Al-Qaïda fasse main basse sur la Syrie, il est encore temps de revenir à la raison.

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Published by voxpop - dans La France en résistance
19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 15:01
"Un appel à la prudence sur la question syrienne". Tribune publiée dans le New York Times, le 11 septembre 2013, par le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine.

 

 

Les récents événements entourant la Syrie m'ont poussé à m'adresser directement au peuple américain et à ses dirigeants politiques. Il est important de le faire en ces temps de communication insuffisante entre nos sociétés. 
 

Les relations entre nous sont passées par différentes étapes. Nous étions les uns contre les autres pendant la guerre froide. Mais nous avons aussi été des alliés, à une époque, et nous vaincu les nazis ensemble. L'organisation internationale universelle - l'Organisation des Nations Unies - a ensuite été mise en place pour empêcher qu'une telle dévastation ne se reproduise jamais. 

 

Les fondateurs de l'Organisation des Nations Unies ont compris que les décisions concernant la guerre et la paix ne devaient se produire que par consensus, et avec le consentement de l'Amérique, le veto par les membres permanents du Conseil de sécurité a été inscrit dans la Charte des Nations Unies. La profonde sagesse de ce point a étayé la stabilité des relations internationales pendant des décennies. 

 

Personne ne veut que l'Organisation des Nations Unies subisse le sort de la Société des Nations, qui s'est effondrée parce qu'il lui manquait un véritable levier. Cela serait possible si les pays influents contournent les Nations Unies et entreprennent une action militaire sans l'autorisation du Conseil de sécurité. 

 

L'attaque potentielle des États-Unis contre la Syrie, malgré la forte opposition de nombreux pays et des principaux responsables politiques et religieux, y compris le pape, se traduira par davantage de victimes innocentes et une escalade, la propagation potentielle du conflit au-delà des frontières de la Syrie. Une attaque augmenterait la violence et déclencherait une nouvelle vague de terrorisme. Elle pourrait saper les efforts multilatéraux visant à résoudre le problème nucléaire iranien et le conflit israélo-palestinien et déstabiliser davantage le Moyen-Orient etl' Afrique du Nord. Elle pourrait détruire l'équilibre de l'ensemble du système du droit et de l'ordre international. 

 

Le Syrie n'est pas témoin d'une lutte pour la démocratie, mais d'un conflit armé entre le gouvernement et l'opposition, dans un pays multireligieux. Il y a peu de champions de la démocratie en Syrie . Mais il y a plus qu'assez de combattants d'Al Quaïda et d'extrémistes de tous bords qui luttent contre le gouvernement. Le Département d'Etat des Etats-Unis a désignéd'emblée le Front Al Nusra et l'Etat islamique d'Irak et le Levant, combattant avec l'opposition, comme des organisations terroristes. Ce conflit interne, alimentée par les armes étrangères fournies à l'opposition, est l'un des plus sanglants dans le monde. 

 

Des mercenaires des pays arabes combattent là-bas, et des centaines de militants en provenance des pays occidentaux et même de Russie, sont l'objet de notre profonde inquiétude. Ne pourraient-ils pas retourner dans nos pays avec l'expérience acquise en Syrie? Après tout, après les combats en Libye, les extrémistes sont passés au Mali. Ceci nous menace tous. 

 

Dès le début, la Russie a prôné un dialogue pacifique permettant aux Syriens d'élaborer un plan de compromis pour leur propre avenir. Nous ne protégeons pas le gouvernement syrien, mais le droit international. Nous devons utiliser le Conseil de sécurité des Nations Unies et croyons que la préservation de l'ordre public dans le monde complexe et turbulent d'aujourd'hui est l'une des rares façons d'empêcher les relations internationales de sombrer dans le chaos. La loi est toujours la loi, et nous devons la suivre que nous le voulions ou non. Selon le droit international actuel, la force n'est autorisé qu'en cas de légitime défense ou par la décision du Conseil de sécurité. Tout le reste est inacceptable en vertu de la Charte des Nations Unies et constituerait un acte d'agression

 

Personne ne doute que le gaz toxique a été utilisé en Syrie. Mais il y a tout lieu de croire qu'il n'a pas été utilisé par l'armée syrienne, mais par les forces de l'opposition, afin de provoquer l'intervention de leurs puissants protecteurs étrangers, qui seraient du côté des fondamentalistes. Les rapports selon lesquels les militants (rebelles) prépareraient une nouvelle attaque - cette fois contre Israël - ne peuvent pas être ignorés. 

 

Il est alarmant de constater que l'intervention militaire dans les conflits internes dans les pays étrangers est devenue monnaie courante aux États-Unis. Est-ce dans l'intérêt à long terme de l'Amérique? J'en doute. Des millions de personnes dans le monde voient de plus en plus l'Amérique non pas comme un modèle de démocratie, mais comme s'appuyant uniquement sur la force brute, bricolant des coalitions réunies sous le slogan «vous êtes avec nous ou contre nous». 

 

Mais la force s'est révélée inefficace et inutile. L'Afghanistan est sous le choc, et personne ne peut dire ce qui se passera après que les forces internationales se seront retirées. La Libye est divisée en tribus et en clans. En Irak, la guerre civile se poursuit, avec des dizaines de morts chaque jour. Aux États-Unis, beaucoup de gens établissent une analogie entre l'Irak et la Syrie, et se demandent pourquoi leur gouvernement veut répéter les erreurs récentes. 

Peu importe comment les frappes cibleront, ou les armes sophistiquées employées, les victimes civiles sont inévitables, y compris les personnes âgées et les enfants, que les frappes sont censées protéger. 

 

Le monde réagit en demandant: si on ne peut pas compter sur le droit international, alors il faut trouver d'autres façons d'assurer sa sécurité. Ainsi, un nombre croissant de pays cherchent à acquérir des armes de destruction massive. Ce qui est logique: si vous avez la bombe, personne ne va vous toucher. Nous sommes partis de la nécessité de renforcer la non-prolifération, alors qu'en réalité cela s'érode. 

Nous devons cesser d'utiliser le langage de la force et reprendre le chemin du règlement diplomatique et politique civilisé. 

 

Une nouvelle possibilité d'éviter une action militaire a émergé dans les derniers jours. Les Etats-Unis, la Russie et tous les membres de la communauté internationale doivent tirer parti de la volonté du gouvernement syrien de mettre son arsenal chimique sous contrôle international pour destruction ultérieure. A en juger par les déclarations du président Obama , les Etats-Unis voient cela comme une alternative à l'action militaire. 

 

Je me réjouis de l'intérêt du président à poursuivre le dialogue avec la Russie sur la Syrie. Nous devons travailler ensemble pour maintenir cet espoir vivant, comme convenu au Groupe des 8 réuni à Lough Erne en Irlande du Nord en Juin, et réorienter le débat vers les négociations. 

 

Si nous pouvons éviter la force contre la Syrie, cela permettra d'améliorer l'atmosphère dans les affaires internationales et de renforcer la confiance mutuelle. Ce sera notre réussite commune et ouvrira la porte à la coopération sur d'autres questions cruciales. 

 

Ma relation professionnelle et personnelle avec le président Obama est marquée par la confiance croissante. J'apprécie cela. J'ai étudié attentivement son discours à la nation mardi. Et je serais plutôt en désaccord avec ce qu'il a dit sur l'exceptionnalisme américain, affirmant que la politique des États-Unis est «ce qui rend l'Amérique différente. C'est ce qui nous rend exceptionnels». Il est extrêmement dangereux d'encourager les gens à se considérer comme exceptionnels, quelle que soit la motivation. Il y a de grands pays et les petits pays, des riches et des pauvres, ceux qui ont de longues traditions démocratiques et ceux cherchent encore leur chemin vers la démocratie. Leurs politiques diffèrent, aussi. Nous sommes tous différents, mais quand nous demandons la bénédiction du Seigneur, nous ne devons pas oublier que Dieu nous a créés égaux. 

 

 

Vladimir V. Poutine, président de la Fédération de Russie.
Traduction assurée par le site Benoit&Moi que nous remercions : http://benoit-et-moi.fr/2013-III/actualites/la-lettre-de-poutine-aux-americains.html

 

Vendredi 13 Septembre 2013

 

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