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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 09:15

Boulevard Voltaire 

Gabrielle

Ecrivain, journaliste.
Son blog.

 

Cluzel

Même s’il n’y a pas encore d’arrêté préfectoral signifiant officiellement l’interdiction, la préfecture de police de Paris a tenu à faire savoir par communiqué de presse aux « éventuels » (sic) participants à la manifestation contre le mariage pour tous qu’ils ne pourraient pas, pour des raisons tenant à la préservation de l’ordre public, emprunter un itinéraire passant par les Champs-Élysées.

Mais la préfecture s’est-elle interrogée deux minutes sur les « éventuelles » conséquences du ton hautain de son avertissement sur les « éventuels » manifestants ? N’a-t-elle pas envisagé l’éventualité que cette posture intransigeante pourrait avoir un effet anabolisant sur des manifestants déjà dans les starting-blocks ? Aurait-elle oublié que la passion n’est rien d’autre, comme le disait Beaumarchais, qu’un désir irrité par la contradiction, et que cette posture coercitive peut, éventuellement, au lieu de dépassionner le débat, décupler le désir d’être entendu ?

Et si éventuellement, les « éventuels » manifestants commençaient à prendre ombrage d’être traités comme un camp de roms indésirables que l’on chasse d’ici parce qu’il a dégradé les espaces verts et de là parce qu’il va effrayer les touristes et les bourgeois ? Et si éventuellement, ces « éventuels » manifestants refusaient d’aller manifester sur la planète Mars, seul lieu, ou presque, que le gouvernement peut encore leur proposer pour éviter tout risque majeur d’endommager le revêtement au sol, de nuire au commerce et de rencontrer une caméra de télévision ?

Et si éventuellement certains, voire beaucoup, décidaient quand même, en ce premier week-end de printemps, d’aller prendre l’air à Paris et de déambuler en famille dans la plus belle avenue du monde, ordonnerait-on aux forces de l’ordre de charger des poussettes, de balancer des gaz lacrymogènes sur des femmes enceintes et des élèves de CM2, de disperser à la matraque des grands-mères à chignon blanc et des pères de famille portant enfant sur les épaules, de provoquer affolement et bousculade avec tous les risques de piétinement que l’on imagine dans une foule aussi compacte ?

Et dans l’éventualité où la politique du bras de fer intégral dans laquelle le gouvernement s’est lancé se révélait être une gaffe monumentale, le plan B de Hollande, ce serait quoi ?

Gabrielle Cluzel, le 15 mars 2013
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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 09:00

 

 

Dominique
Jamet

Journaliste et écrivain.
Il a présidé la Bibliothèque de France et a publié plus d’une vingtaine de romans et d’essais.

 

Le 11 janvier dernier, le président de la République décidait d’intervenir militairement au Mali. Cette intervention, qui n’est pas terminée, répondait à la pressante demande du gouvernement de Bamako et bénéficiait du soutien de l’ONU. Il s’agissait alors, et dans l’urgence, d’empêcher les bandes islamistes déjà maîtresses du Nord-Mali de déferler sur le Sud du pays pour y installer un régime terroriste sous l’invocation de la charia. Il y a donc un peu plus de deux mois que nos soldats sont engagés, au nom de la France, dans une opération qui a pour but, selon les propres termes du chef de l’État et du chef d’État-major des armées, de « détruire » l’adversaire dont nous aurions d’ores et déjà « cassé les reins ».

Cet adversaire, bien connu, c’est l’hydre islamiste qui menaçait de prendre le Sahel dans l’un de ses tentacules. Sur le terrain, nos soldats ont affaire à des gangs de narco-trafiquants, doublés de criminels fanatiques, que sont venues épauler les Brigades internationales du Djihad, dans les rangs desquels figurent quelques volontaires de nationalité française. C’est au nom de l’islam, et grâce notamment aux armements puisés dans les arsenaux de feu Kadhafi, que ces gens nous tirent dessus, qu’ils se font tuer et que, parfois, ils réussissent eux-mêmes à tuer.

Il y a maintenant un peu plus de deux ans que la Syrie est déchirée par une guerre civile qu’enveniment et nourrissent des interventions étrangères. Si tout a commencé par des manifestations et des émeutes contre la dictature de la famille El Assad, depuis belle lurette, le mouvement a été rejoint et est encadré aujourd’hui par des intégristes, subventionnés et soutenus militairement par les mêmes régimes sunnites qui ont déstabilisé la Tunisie, l’Égypte, la Libye, et y ont porté au pouvoir, forts de notre indifférence et parfois même de notre complicité aveugle, les diverses variantes locales des Frères musulmans. Poursuivant leur entreprise fondamentaliste, les mêmes qui ont épinglé à leur tableau de chasse les gouvernements laïques, modernistes et pro-occidentaux de l’Irak, de l’Égypte et de la Tunisie s’apprêtent à y ajouter la Syrie religieusement tolérante, multiconfessionnelle, multiculturelle, dernière pièce qui leur manque pour compléter le puzzle intégriste. Pour ce faire, ils s’appuient naturellement sur les fanatiques du Front Al Nosra et sur les Brigades internationales du Djihad, dans les rangs desquels figurent, aux dires de Manuel Valls lui-même, quelques dizaines de volontaires de nationalité française venus ici prêter main-forte à leur camp et s’entraîner en vue des guerres futures.

Ils peuvent aussi compter désormais sur l’appui de la France et de la Grande-Bretagne puisque ces deux pays semblent avoir décidé, « souverainement », d’aider en Syrie ceux mêmes que nous combattons au Mali à s’emparer du pouvoir. Nous n’avons donc tiré aucune leçon du chaos consécutif aux « printemps arabes » ? Les armes que nous nous apprêtons à mettre entre les mains des « révolutionnaires » syriens, sans mandat de l’ONU, au prix d’une ingérence grossière dans les affaires intérieures d’un État indépendant, ils les retourneront évidemment demain contre l’Occident, contre sa présence, contre son influence, contre sa civilisation et d’abord contre ceux qui les leur auront imprudemment fournies.

Cette sottise et surtout cette incohérence seraient seulement grotesques si elles n’étaient criminelles tant elles sont lourdes de conséquences dramatiques. La France n’a pas une politique étrangère, elle en a deux, ce qui revient à n’en avoir aucune. Souhaitons-nous la victoire de l’islamisme ? Si c’est le cas, il faut le dire. Si ce n’est pas le cas, M. Hollande et M. Fabius doivent impérativement se ressaisir avant d’avoir commis l’irréparable. Védrine, réveille-les, ils sont devenus fous !

Dominique Jamet, le 15 mars 2013
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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 18:46
 

Chers Amis,


Notre rôle de premier parti d’opposition est de dénoncer, chaque jour, la politique irresponsable de François Hollande et de son gouvernement, qui entraîne notre pays vers la récession et nuit gravement à l’avenir de la France et des Français.

Alors que la priorité des Français est l’emploi, François Hollande a choisi de ne prendre aucune décision courageuse pour sortir notre pays de l’impasse économique et sociale dans laquelle il nous conduit et de masquer son impuissance et son manque de courage derrière des sujets de société qui n’ont d’autres buts que de diviser profondément la société française.

Parmi les sujets inquiétants que le gouvernement a mis sur la table depuis plusieurs semaines, il y a la question du mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe. Les députés UMP ont ferraillé des jours durant contre ce projet et les sénateurs s’apprêtent à faire de même dans les semaines à venir.

Vous avez été très nombreux à participer à la grande manifestation nationale du 13 janvier dernier à Paris et je tenais à vous en remercier vivement.

Une nouvelle grande manifestation populaire est organisée le 24 mars prochain à Paris.

Je vous invite donc à y participer en masse afin de montrer à ce gouvernement et à sa majorité qui méprisent tous les opposants à ce projet, y compris les 700 000 citoyens qui ont signé une pétition pour saisir le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) et refuse d’organiser un grand débat national comme nous n’avons cessé de le réclamer depuis des semaines, que nous ne baissons pas les bras et que le combat sera mené jusqu’au bout.

A cet égard, je vous invite à signer la pétition en faveur de l’organisation d’un référendum : (cliquez ici).

Afin que vos responsables départementaux puissent organiser votre participation à cette manifestation, je vous remercie de contacter votre fédération qui pourra vous communiquer toutes les informations pratiques concernant cette manifestation.

Je compte sur vous.

Avec toute mon amitié

Jean-François COPÉ
Président de l'UMP

 

 

 

 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 14:36

. Le 24 nous serons TOUS sur les Champs Elysées !

 


 

Par le 14 mar, 2013 @ 16:50

Un coup de gueule d’Éric Martin*

 

 

 

Ras-le-bol de cette Préfecture de Police aux ordres du Gouvernement qui annonce aujourd’hui, que « pour des raisons tenant à la préservation de l’ordre public » (l’argument tarte à la crème qui ne veut rien dire, d’autant plus déplacé que ce n’est pas le NPA mais des Français bien élevés qui manifestent le 24…), la Manif pour Tous  ne pourra pas « emprunter un itinéraire passant par les Champs-Élysées ».

La Préfecture de Police montre les muscles, elle joue la bonne princesse en rappelant dans son communiqué qu’elle reste « ouverte au dialogue ». En fait, elle inverse les rôles. Si elle ne veut pas que tout finisse beaucoup plus mal que nous l’aurions tous souhaité initialement, elle va devoir nous laisser manifester sur les Champs-Élysées. Car, même face à « seulement » 350 000 personnes, elle ne peut rien. Strictement rien. Et comme cette Méga-Manif pour Tous devrait rassembler beaucoup plus de monde (le nombre de TGV réservés atteint les 10 contre 5 pour le 13 janvier…), la Préfecture va devoir se rappeler qu’en France, c’est le peuple qui décide, pas la police ni le Gouvernement. Que ceux-ci n’existent et n’agissent que parce que nous le voulons bien et avec notre argent. À un million, il n’y a pas besoin de lancer des pavés pour avancer, forces de l’ordre devant ou pas.

Alors, le 24, je manifesterai pacifiquement. Car les amoureux des libertés (dont celle de circulation) sont pacifiques. Mais attention, ils ne se laisseront pas agresser, par quiconque. Les amoureux des libertés, dont je suis, considèrent qu’ils disposent d’un droit à l’autodéfense quelle que soit la menace ou son auteur et que l’État n’est JAMAIS légitime à le restreindre. Le 24, donc, je manifesterai. Sur les Champs, pas ailleurs. Et je prendrai ma tente, des fois que la fête se prolongerait.

Les choses doivent être claires : je n’accepterai jamais la dénaturation du mariage par l’État, ne serait-ce que parce que le mariage ne lui appartient pas – il n’a pas attendu l’État pour exister - et quelques heures au commissariat (je rigole rien qu’en pensant au million d’interpellations que devrait réaliser la Préfecture, pour rester dans sa logique stupide), une garde à vue ou une amende sont bien peu de choses à côté de ce que je suis prêt à endurer pour défendre le mariage. Pas vous ? D’ailleurs, s’il persiste à vouloir gazer et rafler des personnes âgées et des enfants devant les caméras, le Gouvernement ne tiendra pas la journée. Ce serait la cerise sur le gâteau, vous ne trouvez pas ? Alors, le 24, tous sur les Champs !

*Éric Martin est le rédacteur en chef des Nouvelles de France.

Lire aussi :
> la réaction du collectif Manif pour Tous

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 09:34

 

 

Frigide
Barjot

Parodiste.
Mère de famille catholique, elle co-dirige avec son mari le groupe Jalons.

 

Entretien réalisé par Baudouin de Saxel

 

Frigide Barjot a des raisons de s’indigner. L’égérie du mouvement contre le mariage pour tous ne sera pas reçue au Sénat avant l’examen de la loi, début avril. Raison invoquée par le rapporteur du texte : Mme Barjot et son collectif « représentent la pire des homophobies ».

Comment avez-vous réagi après la décision de Jean-Pierre Michel, sénateur socialiste, de ne pas vous auditionner ?

J’ai été estomaquée par autant d’impudence venant d’un élu de la République. Faire preuve d’une telle arrogance lorsque l’on représente les Français et que l’on est à la tête d’une charge, c’est affligeant. Il se permet de considérer que « la Manif pour tous » n’existe pas à ses yeux, nous donne des conseils sur notre manière d’utiliser l’argent du collectif (NDLR : le sénateur a aussi estimé que les sommes dépensées pour l’organisation des événements ne l’ont pas été à bon escient) et va jusqu’à nous traiter d’homophobes ! Cette facilité à l’injure est une façon antidémocratique d’empêcher les opposants à un projet de loi de s’exprimer. En attendant, nous avons assigné Jean-Pierre Michel pour diffamation devant le tribunal correctionnel. Il faudra s’attendre à ce que la justice se prononce sur la réalité des faits et des insultes assenées sans preuve aucune.

Le texte sera étudié au Palais du Luxembourg début avril ; êtes-vous confiante ?

Nous savons que la majorité de l’opinion publique est opposée à ce changement structurel que porte le projet de loi, nous avons donc confiance dans le régime démocratique de notre pays, oui. Le texte brise les fondements qui reposent sur l’organisation de la cellule première de la société : la famille. En créant une filiation déconnectée du réel (un enfant né de deux hommes ou de deux femmes), la loi prend pied sur un mensonge et génère une structure autoritaire où règne la loi du plus fort. Ce n’est pas l’émanation de la volonté populaire. À noter que ce ne sera pas notre unique combat. Il réside dans le programme de François Hollande une succession de propositions qui seront autant de tournants irrémédiables dans la conception de la société et de la personne humaine.

On vous a vu au Parlement européen mardi dernier. Faut-il porter ces débats au niveau européen ?

L’écrasement par la loi du genre de la conception de l’être humain vient de Bruxelles et des conventions européennes. Je souhaite donc un engagement fondamental entre les pays pour inverser cette nouvelle idéologie qui tend à dénaturer l’humanité. La force viendra tant d’une union transpartisane qui dépassera les clivages obsolètes de la gauche et de la droite, que d’une union transnationale entre les pays européens. Ensemble, nous combattrons la tendance à livrer les personnes humaines au marché et à la spéculation.

Frigide Barjot, le 14 mars 2013
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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 09:23

 

Benoît

Journaliste et essayiste.

 

Rayski

Au début de son célèbre Père Ubu, Alfred Jarry écrit que « l’action se déroule en Pologne, c’est-à-dire nulle part ». La Pologne, nulle part ? C’était vrai hier et ça ne l’est plus aujourd’hui. Au début de cet article, il sera écrit que « l’action se déroule à Marseille, c’est-à-dire nulle part ». Marseille, nulle part ? Ce n’était pas vrai hier et ça l’est aujourd’hui.

Dans les quartiers nord de la ville, deux hommes (connus des services de police) ont été assassinés à la kalachnikov. Un troisième est entre la vie et la mort. De cela il est question dans tous les journaux, sur toutes les télés et radios. On en parle, on en fait des tonnes. Et pourtant les règlements de comptes marseillais relèvent d’une triste et récurrente monotonie, qui devrait lasser les médias. Mais leurs capacités moutonnières sont sans limites.

C’est pourquoi il faudra chercher à la loupe les quelques petites lignes consacrées à un autre événement qui s’est déroulé à Marseille, c’est-à-dire nulle part, sur la ligne 57 du bus de la cité. Un enfant de 14 ans, appelons-le M… (c’est un mineur, il est normal que son nom ne soit pas donné), a tailladé avec un couteau de 15 centimètres le visage d’un chauffeur. Le gamin a expliqué que le conducteur l’avait « mal regardé » et que, de surcroît, il était énervé car il s’était disputé avec sa mère le matin même. C’est de cela et de lui qu’il faut parler. Le patron de la RTM (Régie des transports marseillais) hurle sa colère. Il s’appelle Kerim Zeribi et n’est pas tenu, lui, d’utiliser la langue de bois du politiquement correct. Il ne dit pas un « jeune » mais un « voyou » et réclame à son encontre un châtiment exemplaire.

Oui, c’est du petit M… qu’il faut parler, parler encore, parler toujours. Qu’y a-t-il dans la tête d’un gamin de 14 ans pour qu’il porte sur lui un couteau de 15 centimètres ? Combien sont-ils qui, comme lui, se promènent avec des armes blanches, et ce n’est pas pour beurrer leurs tartines ? Des centaines, des milliers ? Combien sont-ils, déculturés, acculturés, vivants dans un pays qu’ils ne reconnaissent pas comme leur et qui sont devenus des boules de haine et de violence ?

Les cadavres qui jonchent les chemins sanglants du trafic de la drogue n’ont en comparaison aucune sorte d’importance. Ils ont été abattus au nom d’une loi qu’ils connaissent et qui n’est pas la nôtre. Et pourtant, c’est pour eux que, chaque fois, nos ministres se déplacent et disent que c’est « inacceptable ». Manuel Valls et Christiane Taubira sacrifient pieusement à cet exercice rituel comme, avant eux, l’ont fait Claude Guéant et Rachida Dati. Du temps perdu.

C’est pour (ou contre) les petits M… qu’il faut crier. Tous. Valls, Taubira, Peillon, les enseignants, les élus locaux, les juges, les policiers, les éducateurs… Mais que faire ? D’abord nommer les choses, comme l’a excellemment écrit Robert Ménard (non, non, ce n’est pas de la lèche : j’ai déjà polémiqué avec lui et, en plus, il n’a pas de ronds). Nommer veut dire stigmatiser. Un vilain mot ? Certes, mais adapté aux vilaines choses !

 

Il faut rappeler aux voyous qu’ils sont des voyous et pas des « jeunes ».

Il faut sanctionner les parents en leur suspendant les allocations familiales.

 Il faut punir, oui punir, en abaissant l’âge des sanctions pénales.

Il faut stigmatiser, oui stigmatiser, les cités, l’environnement familial et amical où les petits M… sont comme des poissons dans l’eau.

 C’est à eux et à eux seuls de raser les murs et de baisser la tête.

Sinon, ce n’est plus seulement Marseille mais toute la France qui sera « nulle part ».

 

Benoît Rayski, le 15 mars 2013
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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 07:36
  • 15 mars 2013
  • Le Figaro

Le conseiller régional et ancien député* s’insurge contre la loi d’amnistie exonérant les délits commis dans le cadre d’actions syndicales.

En soutenant ce texte, le gouvernement va en fait rendre beaucoup plus difficiles les rapports entre partenaires sociaux et va creuser un peu plus le fossé entre citoyens et syndicalistes

Alors que la croissance est en panne et l’économie en berne, à l’heure où les plans sociaux se multiplient et où l’inquiétude grandit chez les chefs d’entreprise, au moment où les salariés ont besoin d’être rassurés, le gouvernement vient de démontrer, une fois de plus, l’incohérence de son projet. En effet, le vote par le Sénat de la loi d’amnistie exonérant l’ensemble des délits commis dans le cadre d’actions syndicales n’est rien d’autre qu’une oeuvre de saccage de l’état de droit.Le droit français permet aux employés en désaccord avec leur employeur d’utiliser des moyens de revendications et de pressions légaux, tant qu’ils s’exercent pacifiquement. La négociation sociale est ainsi devenue un art et le syndicalisme un métier pour tous ceux qui au quotidien en sont les représentants. Mais si négocier avec fermeté est un droit, menacer la partie adverse ou ses biens doit rester sévèrement punissable. Or ce texte voté au Sénat est un encouragement aux comportements délictueux et un appel aux débordements. Car cette amnistie risque d’ouvrir très largement la porte à une escalade vers plus de violence. L’expression démocratique doit rester pacifique et respectueuse des autres et de l’espace public. La justice ne peut pas tolérer les dérapages, les débordements ou la destruction sous couvert de conduire une lutte idéologique ou politique.

Et le Parlement, n’en déplaise à M. Mélenchon et à quelques-uns de ces amis du Front de gauche, n’est pas là pour effacer les délits commis par les casseurs et les fauteurs de troubles lors des manifestations. Pourquoi dès lors faut-il à tout prix amnistier les syndicalistes ?

Nul ne découvre aujourd’hui la politisation du monde syndical dans notre pays. Car si, depuis la nuit des temps on nous vante la qualité d’un dialogue social appuyé sur la notion de neutralité politique, personne n’est dupe en réalité. En France, la paix sociale s’achète, son prix se négocie sur un marché qui lui est propre et où l’intérêt général n’est malheureusement pas toujours le seul à rentrer en considération. Il en a, diront certains, toujours été ainsi, et il est vrai que nul n’a véritablement pris la peine de s’émouvoir de la reconversion dorée de M. François Chérèque, leader de la CFDT, nommé par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault au sein d’un grand corps d’inspection de l’État puis installé à la tête de la fondation Terra Nova, think-tank officiel du Parti socialiste.

La dernière campagne présidentielle est certes passée par là et aura sans doute permis de mettre un terme à l’hypocrisie manifeste que constituait la neutralité politique des grandes formations syndicales. Bernard Thibault a clairement appelé à l’époque à faire battre Nicolas Sarkozy. Et ce message a été relayé sur le terrain par les dizaines de milliers de militants de la CGT. François Hollande a profité du soutien des militants syndicaux pour gagner l’élection présidentielle. Et une fois élu, il les a laissé tomber. « Moi, président, je ferai annuler l’ensemble des décisions de justice rendues contre des militants syndicaux » , reconnaissons que si elle avait été prononcée en ces termes, l’effet produit par la fameuse tirade de François Hollande n’aurait peut-être pas été le même. C’est pourtant exactement ce qui est en cause ici.

À l’heure où le dialogue avec les syndicats semble rompu, au lendemain de déclarations de Bernard Thibault laissant entendre qu’il regrette son soutien à François Hollande, le gouvernement socialiste cherche à redorer son image auprès des formations syndicales par de basses manoeuvres clientélistes. À l’approche des élections municipales, il faut continuer à rouler dans la farine « made in Solférino », les alliés verts et communistes, afin d’éviter l’éclatement des majorités locales. Et quoi de mieux pour cela que de faire croire aux syndicalistes qu’ils seront désormais au-dessus des lois, que l’on pourra blanchir les plus violents et amnistier les faits les plus graves.

En soutenant ce texte, le gouvernement va en fait rendre beaucoup plus difficiles les rapports entre partenaires sociaux et va creuser un peu plus le fossé entre citoyens et syndicalistes. S’il était confirmé par un vote favorable à l’Assemblée nationale, ce concept d’amnistie sociale marquerait un coup d’arrêt au dialogue social en légitimant la violence comme mode d’action et d’expression. Cette simple idée, essence du projet de loi, est totalement inacceptable. Car elle démontrerait que désormais, le clientélisme électoral tient lieu de démarche politique assumée et revendiquée. * Auteur en 2011 du rapport, interdit de publication, sur le financement des syndicats.

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 07:23

Le vice-président de l’institut Presaje* en appelle à un sursaut de la responsabilité individuelle.

À la culture de l’excuse il faut ajouter désormais la religion des “droits à...”

Pourquoi le ciel est-il tombé sur nos têtes insuffisamment emmitouflées en ce mois de mars ? À qui la faute ? À la nature qui « reprend ses droits », comme on le dit souvent ? À la météo ? Aux divers responsables des transports qui se sont laissés surprendre par cet enneigement ravageur ?

Il est évidemment trop tôt pour prononcer des sentences péremptoires, avec tous les risques d’injustice que cela comporterait. Mais il faudra bien, le moment venu, faire les comptes. Et ne pas se borner, comme il y a deux ans, à invoquer l’épaisseur inhabituelle des flocons ! Le problème, c’est que la recherche de responsabilité (la vraie, l’individuelle) a largement dérivé, ces dernières années, au profit d’un concept plus « adapté », si l’on peut dire : le concept de « responsabilité collective. »

L’ennui,

c’est que ce report sur la responsabilité dite collective ne constitue nullement un cas isolé : il prolifère. Même question pour l’autre affaire installée à la une des journaux : l’affaire de la viande de cheval. Encore une fois, évitons les conclusions prématurées. Mais on peut déjà se demander comment on a pu laisser s’incruster, tranquillement, une somme incroyable de « vices cachés » dans la filière agroalimentaire. La réponse n’est ni technique ni même juridique, mais « sociétale » : l’impératif de responsabilité n’occupe plus la place qu’il devrait occuper, chez les acteurs économiques comme chez les « contrôleurs » de tout acabit. On connaît l’échappatoire habituelle : l’inculpé dira le plus souvent « qu’il ne savait pas ». Ce qui est exactement le contraire de ce que nous enseigne notre socle culturel gréco-latin. « Le coupable est responsable de son ignorance » , disait Aristote.

Souvenons-nous de l’affaire Laetitia, début 2011. En Loire-Atlantique, suite à l’élargissement imprudent d’un détenu réputé notoirement dangereux, les inspecteurs chargés de l’enquête durant les premières semaines de « l’affaire » ont affirmé qu’ils avaient bien repéré des erreurs, mais que la responsabilité des « dysfonctionnements » était collective. Comment ne pas comprendre la perplexité qui s’installait alors chez nos concitoyens ? cause le système de sécurité (comme s’il n’y avait pas de hiérarchie en charge) cela ressemble fort à un déni de responsabilité.

Transportons-nous dans le domaine de la sécurité, débouchant fréquemment sur les juridictions pénales. L’auteur libéral Alain Laurent a trouvé un allié inespéré en la personne de Lionel Jospin, stigmatisant le recours aux excuses « sociologiques » à propos de la délinquance des banlieues : « On peut dire que c’est le chômage, le cadre urbain ou le défaut d’intégration, mais cela ne supprime pas la responsabilité individuelle. »

Cette déclaration date de 1999. Le virus de l’excuse a-t-il régressé depuis lors ? Non, il gagne maintenant le domaine politique. La disparition récente de Stéphane Hessel a suscité un petit sursaut médiatique à son fameux opuscule sur les « indignés ». Sans nier l’aspect initialement sympathique de ce cri, force est de constater qu’il a rapidement dégénéré en une énumération de tous les maux affligeant ou menaçant les opprimés, les sans-papiers, les sous-payés, et de façon générale toutes les « victimes » de la société capitaliste, sans autre précision. Sauf quand il s’agit des terroristes - immigrés ou non - vis-à-vis desquels nous ne sommes pas gentils : l’auteur nous incite à mieux comprendre leur colère et ses débordements !..

Nous atteignons là le sommet de ce que Pascal Bruckner dénonce fréquemment et fort opportunément la « culture de l’excuse » . Qu’il s’agisse de la responsabilité civile, sociale, pénale ou politique, le déclin du concept de responsabilité est patent. Initialement conçu comme le truchement principal de l’« autonomie de la volonté » si cher à Emmanuel Kant, notre droit tend désormais à privilégier la responsabilité collective… et distributive.

vie professionnelle n’est pas satisfaisante ? C’est la faute à la société. L’Assurance-maladie est gravement déficitaire ? Qu’y puis-je ? N’ai-je pas droit à la santé ? Et le défilé aux guichets s’allonge jour après jour : droit à l’éducation, droit au repos, plus récemment droit à l’enfant… À l’évidence, le consommateur moyen ne fait aucun rapprochement entre sa dépense et l’équilibre des comptes macroéconomiques. À la culture de l’excuse il faut ajouter désormais la religion des « droits à… »

La responsabilité ne figure pas au fronton des mairies. Mais qui peut nier son rôle irremplaçable dans le maintien de notre tradition républicaine ?

Restaurons-la ! *Prospective, recherches et études appliquées à la justice et l’économie

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 07:14

 

  • 15 mars 2013
  • Le Figaro
  • IVAN RIOUFOL irioufol@lefigaro.fr

 

L’inébranlable optimisme de François Hollande, qui offre un même visage reposé et amusé tandis qu’il s’effondre, ne rassure pas sur la crédibilité de sa politique. « Je ne crains rien, ni ne redoute rien » , a-t-il répliqué, lundi, après avoir été interpellé par des mécontents, à Dijon. Cependant, une incertitude s’est installée dans le pays. La France n’est plus dirigée, sinon par un président qui semble suivre, comme les 115 cardinaux du conclave, d’impénétrables voix intérieures. Lui font-elles croire aux miracles ? La réalité est que la majorité, qui n’ose avouer l’obsolescence du socialisme, est incapable de définir un cap. Le gouvernement dit vouloir faire 5 milliards d’économies pour 2014, mais financera les coûteux emplois subventionnés qui alourdiront ses charges. Le chef de l’État annonce « des choix courageux » sur les retraites, mais il a rétabli le départ à 60 ans pour certains salariés. Où est la logique du hollandisme, dans sa « culture du compromis » qui le pousse au zigzag ? « Hollande doit avoir un langage clair » , conseille Gérard Collomb, le maire (PS) mieux dire.

Reste que l’UMP, sonnée par sa guerre Copé-Fillon, ne tient pas son rôle d’opposition. La motion de censure qu’elle déposera mercredi ne peut faire oublier son manque de pugnacité contre un gouvernement qui se fait des crocs-enjambe. L’ombre de Nicolas Sarkozy, qui laisse entendre qu’il pourrait revenir en cas de catastrophe, semble avoir découragé les candidats. Leurs coups font rarement mouche. Faut-il rappeler ce que l’ancien président aura subi de la part de la gauche et de ses médias déchaînés ? Une frustration s’est installée dans l’opinion. Elle pourrait être le moteur de la deuxième manifestation du 24 mars, organisée par l’humoriste catholique Frigide Barjot, qui s’est vu refuser les Champs-Élysées par la Préfecture. Au refus réitéré du mariage gay pourrait s’adjoindre un rejet de la politique de Hollande, qui produit 1000 chômeurs par jour et une insécurité croissante, mais aussi de sa conception plus générale de la société. 

  Les atteintes à la laïcité, perpétrées par un islamisme conquérant et intouchable, irritent également les Français. D’autant que la république se laisse souvent déborder par les surenchères et les intimidations.

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 06:39

Pour les retraités du PUBLIC, pas de problème,

tout "baigne"

comme c'est bizarre !


Les partenaires sociaux sont parvenus mercredi 13 mars à un accord qui devrait permettre de réduire le déficit du régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco. Ce texte prévoit d'augmenter les cotisations des employeurs et des salariés à partir du 1er janvier 2014 et de limiter les pensions des retraités dès le 1er avril 2013. En voici les principaux points.

L'Entreprise avec AFP, publié le 14/03/2013 à 11:00

 

Le protocole d'accord sur le financement des retraites complémentaires Agirc-Arcco, auquel sont parvenus le patronat et les syndicats hier soir mercredi 13 mars, prévoit de limiter d'un point de moins que l'inflation la revalorisations des pensions de 11 millions de retraités, et d'augmenter les cotisations des entreprises et de 18 millions de salariés. En voici les principaux points:

Augmentation des cotisations

Les cotisations augmenteront à partir du 1er janvier 2014, via le taux contractuel qui permet de calculer les cotisations et ouvre des droits aux retraités. Celui-ci sera augmenté de 0,1 point en 2014 et de 0,1 point supplémentaire en 2015. Cette hausse de cotisation Agirc-Arcco sera acquittée à hauteur de 40% par les salariés et de 60% par les employeurs.

Par ailleurs à partir de 2016, les entreprises de plus de 9 salariés verseront leurs cotisations chaque mois et non chaque trimestre comme actuellement, ce qui permettra des gains de trésorerie pour les caisses de retraite.

"Désindexation" des pensions

Au 1er avril 2013, la valeur du point Agirc (base de calcul des pensions des cadres du privé) passera de 0,4330 euros à 0,4352, soit une revalorisation de 0,5%, et une augmentation sur l'année de 0,95%.

Dans le m^me temps, la valeur du point Arrco (salariés du privé), passera de 1,2414 euros à 1,2472 euros, soit une revalorisation de 0,8%, et une augmentation sur l'année de 1,17%.

L'inflation est prévue à 1,75% pour 2013.

Les pensions seront à nouveau "sous-indexées" par rapport à l'inflation (moins un point) en 2014 puis en 2015, mais elles ne pourront pas diminuer (si la hausse des prix est inférieure à 1% par exemple).

Droits de retraite des chômeurs

Des négociations tripartites seront engagées par les partenaires sociaux avec l'Etat et l'Unedic au sujet des droits accordés aux chômeurs sans contrepartie financière.

Pensions de reversion

Un groupe de travail planchera en 2013 sur les paramètres des pensions de réversion (proratisation en fonction des années de mariage, etc.)

Des réunions paritaires seront organisées début 2014 pour prendre des mesures sur la base de ses conclusions.

Avenir des régimes de retraite

Cette hausse des cotisations, accompagnée d'une désindexation des pensions de retraite devrait permettre de "regonfler" les caisses de 25 milliards d'euros d'ici 2017. Mais cela ne sera pas suffisant pour garantir l'avenir. En 2014, un groupe de travail sera chargé d'étudier la consolidation des régimes de retraite complémentaire, notamment en examinant la convergence des paramètres de gestion de l'Agirc et de l'Arrco.

Puis, en 2015, des réunions paritaires prendront des mesures sur la base des travaux de ce groupe de travail.

Les partenaires sociaux prévoient par ailleurs de se revoir chaque année pour analyser l'évolution financière des régimes, évaluer l'impact des mesures prévues dans cet accord et actualiser leurs projections.

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Published by voxpop - dans La France en résistance

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J'ai plus envie de me croire à Kaboul dans ma ville,

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