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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 14:49


En cas de victoire de la gauche c’est un scénario noir qui frappera la filière nucléaire. La France a beaucoup à perdre. Elle est de loin le pays d’Europe le plus engagé dans l’atome civil. Cette filière d’excellence emploie environ 350 000 personnes.

D’ici à 2020 l’Union européenne devra investir 1100 milliards d’euros pour assurer la continuité électrique, éviter les black-out. Dans ce contexte les acteurs économiques et les investisseurs ont beaucoup de mal à comprendre comment la France, très endettée et dont la croissance est faible , peut avoir intérêt à se priver d’électricité peu chère et à menacer une filière industrielle d’excellence.

Avec l’Accord électoral PS/Verts sur le nucléaire : la note va être salée pour la France et les Français

 Le PS et les Verts sacrifient l’intérêt général sur l’autel des alliances électorales
Avec la fermeture de 24 réacteurs contre l’assurance pour les Verts d’avoir « 25 députés » en cas de victoire de la gauche, les Verts ont clairement passé un troc de 1 député pour 1 réacteur nucléaire fermé. 

 Fermer 24 réacteurs nucléaires, c’est 50% de hausse sur la facture d’électricité 

 Fermer 24 réacteurs, c’est acter un gigantesque plan social

En supprimant 24 réacteurs, ce sont donc 8500 emplois directs qui sont supprimés et selon EDF 400 000 emplois directs et indirects sont menacés par le plan de réduction. Au total, dans le marchandage PS-Verts, 1 siège de député Vert coûte 16500 emplois ! 

 Fermer 24 réacteurs, c’est fragiliser l’une de nos filières industrielles d’excellence 

Fermer 24 réacteurs, c’est augmenter le réchauffement climatique 

- Ne nous servons pas de Fukushima pour oublier Kyoto ! La France n'émet qu’1,6 tonne de carbone par habitant, contre 2,2 pour l'Union européenne, grâce au nucléaire.
- Les énergies renouvelables ne pourront à elles seules compenser l’arrêt de 24 réacteurs, nous devrons acheter du fioul et du charbon : cela augmentera nos émissions de gaz à effets de serre jusqu’à 50%.


 Fermer 24 réacteurs, c’est renoncer à notre indépendance énergétique
- En renonçant à 25% de nucléaire, nous serons obligés d’acheter pour environ 7 milliards d’euros d’électricité par an à l’étranger.

 



 TOUS UNANIMES A PENSER QU'IL S'AGIT D'UNE FOLIE !!!!


Nicolas Sarkozy

« Je ne laisserai pas brader cet avantage, dilapider cet héritage industriel. Ces gens là engagent l’avenir de nos enfants et de notre pays. Le nucléaire , ce n’est pas de la politique, ce n’est pas la gauche, ce n’est pas la droite, ce n’est pas l’opposition, ce n’est pas la majorité, c’est la France !  » 

Jean-François Copé :

Garantir notre indépendance pour préserver l’avenir des enfants de France

Alors que la demande énergétique va croître de 30-40% dans le monde en 20 ans, c’est une folie de vouloir abandonner le nucléaire, la seule énergie qui nous permet d’atteindre un taux d’indépendance énergétique de 50%. Nous n’avons pas aujourd’hui les capacités de compenser une sortie du nucléaire par de l’éolien ou du solaire. Sortir du nucléaire, c’est donc nous placer demain dans les mains des producteurs de ressources énergétiques (pétrole saoudien ou gaz russe) et des spéculateurs. Le marchandage entre le PS et les Verts qui consiste à échanger des sièges de députés contre des fermetures de réacteurs est totalement irresponsable et conduira notamment à un gigantesque plan social et à une augmentation de 50% de la facture d’électricité des Français.

Marine Le Pen :

 «  Sortir du nucléaire aujourd'hui serait une folie !  A terme c'est effectivement une énergie dangereuse, il faut donc garder en vue la nécessité de se séparer du nucléaire. Mais pour l'instant nous n'avons pas assez investi dans la recherche pour que les énergies renouvelables remplacent le nucléaire. Il faut continuer à investir dans la sécurisation des sites nucléaires, dans le retraitement des déchets. Or le caractère extrémiste des Verts consiste à vouloir imposer d'arrêter tout investissement".

Virginie GENSEL. Patronne de la fédération énergie de la CGT :

L'accord conclu entre les Verts et le PS prévoyant la fermeture de 24 réacteurs nucléaires d'ici 2025, est un accord irresponsable. On ne peut pas faire reposer la politique énergétique, l'avenir industriel de la France, sur des considérations d'échanges de circonscriptions, de marchandage de coin de table.. Nous sommes favorables au développement des énergies renouvelables, mais elles ne sont pas en capacité, en l'état actuel, de répondre aux besoins. Il y a en France, 3 ou 4 millions de foyers en précarité énergétique, c'est-à-dire qui consacrent une part importante de leurs ­revenus à s'éclairer et se chauffer. Si les prix de l'électricité augmentent, qu'en sera-t-il pour eux ? Le prix bas du courant en France est aussi un élément de compétitivité pour notre industrie. Ce serait une folie de ne pas terminer l’EPR de Flamanville ! L'EPR de Flamanville est un prototype, une tête de série dont il sera très important ensuite d'analyser le retour d'expérience.

 

DE LUC OURSEL,  président du directoire d'Areva

La politique énergétique de la France mérite mieux

Le débat sur la politique énergétique devrait échapper à toute idéologie pour s'en tenir à la plus élémentaire rationalité. L'arrêt d'ici à 2025 de 24 des 58 réacteurs exploités en France, s'il devait intervenir, aurait de désastreuses conséquences économiques, sociales et environnementales.

>>>> suite


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. Areva pourrait supprimer 1 300 emplois en Allemagne

(Easybourse.com) Le groupe nucléaire français Areva aurait l'intention de procéder à d'importantes réductions d'effectifs en Allemagne, selon Der Spiegel. De son côté, le ministre de l'Industrie français, Eric Besson, a écarté le risque de suppressions de postes chez Areva en France en ce moment. Dans le cadre d’une restructuration, qui devrait être annoncée le 13 décembre prochain, le groupe français Areva prévoirait 1 300 suppressions d’emplois en Allemagne, d’après Der Spiegel. Cette mesure découlerait notamment de la décision de l’Allemagne de sortir du nucléaire d'ici à 2022.

 


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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 14:01

21/11 | 07:00 | mis à jour à 10:06 | Les Echos

DE LUC OURSEL,  président du directoire d'Areva

Le débat sur la politique énergétique devrait échapper à toute idéologie pour s'en tenir à la plus élémentaire rationalité. L'arrêt d'ici à 2025 de 24 des 58 réacteurs exploités en France, s'il devait intervenir, aurait de désastreuses conséquences économiques, sociales et environnementales.

Les faits et les chiffres sont implacables. Plus de 70 milliards d'investissements supplémentaires devraient être consentis pour remplacer les installations nucléaires sabordées par une capacité de production équivalente en énergies renouvelables plus onéreuses et par des centrales à gaz. Il va de soi que la hausse inéluctable du prix de l'électricité serait un mauvais coup porté au pouvoir d'achat des ménages et à la compétitivité des entreprises. Favorisant les délocalisations, elle rendrait illusoire la volonté de maintenir une base industrielle forte sur le territoire français. Quant à la réintroduction de manière forcément significative d'énergies fossiles comme le gaz dans la production d'électricité, elle créerait une brèche dans l'indépendance énergétique de la France voulue par le général de Gaulle, préservée depuis lors avec intransigeance par l'ensemble des gouvernements qui se sont succédé. Sans compter l'envol des émissions de CO2, que la France contient beaucoup mieux que les autres pays industrialisés, alors que les effets du dérèglement climatique ne relèvent pas d'un risque hypothétique mais d'une douloureuse réalité. Curieusement, le thème de l'environnement semble avoir disparu du débat.

Et que l'on ne vienne pas nous dire que les énergies renouvelables peuvent se substituer totalement au nucléaire. A moins de faire luire le soleil ou souffler le vent en permanence. En décidant d'abandonner le nucléaire, l'Allemagne ne s'oriente pas vers davantage de renouvelables, mais davantage de gaz importé de Russie.

Opposer nucléaire et renouvelables constitue, plus qu'une erreur, une tromperie. Ces deux sources doivent occuper toute la place qui leur revient dans un mix énergétique capable de satisfaire à la fois aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés.

Le leadership de la France dans le nucléaire civil est un atout qu'il nous faut conserver. La réduction de 75 % à 50 % de la part du nucléaire dans la production d'électricité causerait un préjudice majeur à Areva et à EDF comme à toute une filière composée de PME fortement exportatrices. Affaiblir notre industrie dans ce domaine serait aussi affaiblir la voix de l'Autorité de sûreté nucléaire française, dont l'action en faveur de standards internationaux est d'autant plus efficace qu'elle fait figure de référence.

En tant que président d'Areva, numéro un mondial de son domaine, comment accepter une baisse de charge rapide de la fabrication de combustible MOX, qui, à un terme rapproché, entraînerait la fermeture de nos usines de la Hague et de Melox à Marcoule ? Leur reconversion envisagée est totalement irréaliste, la création d'une filière de démantèlement ne pouvant représenter globalement qu'environ10 % des 45.000 emplois directs détruits. La filière qu'il est nécessaire de développer dans les renouvelables ne pourra pas compenser la différence. Ce qu'il faut, c'est garder les emplois du nucléaire et en créer de nouveaux dans les renouvelables. C'est notre choix chez Areva. Nous projetons ainsi de créer 1.000 emplois dans l'usine d'éoliennes que nous construirons au Havre, si nous sommes retenus dans l'appel d'offres qu'a lancé l'Etat dans le cadre de sa politique en faveur des renouvelables. A l'exportation, nous venons de remporter en Inde un gros contrat dans le domaine du solaire thermique. Cette technologie est différente de celle du photovoltaïque, pour lequel plus de la moitié des panneaux installés sur notre territoire sont importés d'usines asiatiques financées grâce au contribuable français.

C'est prêter à Areva un pouvoir qu'elle n'a pas ni ne revendique, celui d'interférer dans le jeu politique partisan. En revanche, en notre qualité d'acteur majeur de l'industrie énergétique française, j'entends que notre voix se fasse entendre avec toute la légitimité qui est la sienne dans le débat citoyen. En tout état de cause, la question ne peut être tranchée dans des négociations d'arrière-salle. La responsabilité de la politique énergétique appartient au gouvernement et au Parlement et à eux seuls.

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 08:37

 Le gouvernement allemand s’est engagé à abandonner complètement l’énergie nucléaire pour sa production d’électricité, au profit des énergies renouvelables, mais aussi de ce qu’il faudra bien comme autres sources pour alimenter l’Allemagne en courant électrique, et qui est assez systématiquement passé sous silence.

Un club composé essentiellement d’ingénieurs et de chercheurs, dans la région de Bonn, a publié un plaidoyer très circonstancié sur toutes les fausses bonnes idées qui sous-tendent le tournant énergétique, pointant les incohérences et les risques d’une politique nationale dont les motivations leur apparaissent plus politiquement (idéologiquement ?) que technologiquement fondées. Pour l’auteur de ce document intentionnellement polémique, les affirmations du gouvernement et des idéologues qui inspirent sa politique sont autant de rêves illusoires proclamés dans de beaux discours par des politiciens qui cherchent à flatter leur électorat.


Ces rêves merveilleux, l’auteur les décrit, et les démonte un par un, en 15 « contes de fées ».

 

Tout d’abord, ce document apporte un démenti à l’impression, rapportée par les médias français, d’une société allemande unanime pour soutenir une politique énergétique qui s’engage de façon déterminée dans l’abandon du nucléaire, le déploiement massif et prioritaire des énergies renouvelables et une augmentation de la production d’électricité par recours aux énergies fossiles (gaz russe et charbon) . Ensuite il met en évidence toutes les difficultés et  les conséquences ( pour l’Allemagne mais aussi la France ) inhérentes au déploiement des énergies renouvelables confirmant que ces énergies ne sont pas en capacité, en l'état actuel, de répondre aux besoins. Trente, voir cinquante ans seront nécessaires pour trouver une solution satisfaisante à certains problèmes rencontrés comme le stockage de l’électricité.

Chacun peut prendre connaissance de ce document sur le site :

http://sauvonsleclimat.org/articles-selectionneshtml/treize-et-deux-contes-de-fees-sur-le-tournant-energetique/35-fparticles/897-treize-et-deux-contes-de-fees-sur-le-tournant-energetique.html

 

Comme il est très long je vous propose en première lecture quelques paragraphes éloquents de chacun de ces rêves.

 

N°1 Le conte du modèle énergétique allemand

 

 « Le monde ne comprend pas le tournant énergétique allemand » titrait le Bonner Generalanzeiger le 27 Mai dans son reportage sur la réunion du G8 à Deauville.

Les brusques mises à l’arrêt et les plans de désengagement d’une Allemagne qui n’est menacée ni par des tremblements de terre, ni par des tsunamis ont seulement suscité à l’étranger des commentaires allant de l’incompréhension à l’ironie mordante.

Si l’ancienne production électrique des centrales nucléaires est remplacée pour moitié par des importations de courant (nucléaire) et pour moitié par la production de centrales à charbon et à gaz autochtones, alors, en 2018, le seul secteur de l’énergie allemand émettra 62 millions de tonnes de CO2.

Finalement, par son retour à une électricité générée par charbon et gaz l’Allemagne a brisé sa fière image de défenseur modèle du climat. Les objectifs climatiques nationaux promis sont devenus  caducs .

Nos voisins ( France, Tchéquie ), craignent pour leur pays les répercussions d’un effondrement du réseau allemand sur l’ensemble du réseau électrique européen. De plus, comme les importantes déconnections de centrales ont soudain rendu nécessaire l’exportation de courant vers l’Allemagne, les prix sur les bourses de l’électricité ont crû aussi pour nos voisins.

Depuis le 17 mars 2011, l’Allemagne importe en moyenne, par jour, une quantité d’énergie d’environ 65 GWh – principalement de France et de Tchéquie mais aussi de Pologne et de Suisse. C’est essentiellement du « courant nucléaire ».

 

N°2 Le conte de l’inutilité des sept centrales nucléaires mises à l’arrêt

Le 23 mai, les quatre grands opérateurs de transmission ont averti que des problèmes d’approvisionnement menaçaient pour l’hiver prochain, période où le courant solaire s’effondre, l'éolien ne fournit pas de puissance pendant un certain temps, et où nos voisins ont besoin de leur courant pour eux-mêmes.

On est littéralement dans le noir pour ce qui va arriver en Allemagne l'hiver prochain avec l'alimentation en électricité. S'il se forme l'anticyclone de Russie bien connu et si pendant plusieurs jours il n'y a pas d'électricité éolienne, pas d'électricité solaire par temps couvert et de toute façon la nuit, si les pays voisins n'envoient plus de courant, et si alors une centrale quelconque doit effectuer une réparation impossible à repousser, qu'est-ce qui va se passer ? Une seule chose est sûre : la coupe sombre massive dans la production de base allemande et européenne va considérablement augmenter le risque d'une panne de courant de très grande ampleur, qui va évidemment aussi atteindre les pays voisins qui n'y sont pour rien.

On est peut-être en train de jouer à une loterie du black-out.

Un aspect jusqu'à maintenant complètement laissé de côté en Allemagne, mais qui doit être pris au sérieux, est la grande brutalité et le manque de respect vis-à-vis des pays européens dans ces mesures énergétiques prises sans les prévenir en quoi que ce soit ni même les consulter, mesures qui ont évidemment des répercussions importantes à l'échelle européenne.

N°3 Le conte du faible coût du tournant énergétique

Confronté au dilemme du choix entre une mise à l’arrêt des réacteurs, ou celle de ses engagements climatiques ou des menaces de coupures de courant, le gouvernement penche vers plus de centrales à gaz, car elles ont un meilleur bilan CO2 que les centrales à charbon et représentent ainsi un « moindre mal » - bien que ce soit le type de production conventionnelle le plus cher dont, de plus, le coût dépend de monopoles.

Pour cette raison, les russes trouvent merveilleux le tournant énergétique à l’allemande : le président de Gazprom, Alexej Miller, estime que, d’ici décembre 2011, le prix de 1000 m3 de gaz naturel va grimper de 354 $ aujourd’hui à 500$. Grâce à la non-vigilance des derniers gouvernements allemands, ils [les russes] ont obtenu une confortable situation de monopole puisque l’Allemagne a renoncé depuis plusieurs années à la construction d’un terminal GNL (gaz naturel liquéfié) à Wilhelmshaven.

 

Qu’en serait-il avec le charbon ? Eric Schmitz, président de l’association des importateurs de charbon dit : « voudrions nous remplacer en totalité la capacité des centrales atomiques enlevée au réseau par du charbon, il faudrait chaque trimestre importer jusqu'à trois millions de tonnes supplémentaires »

 

Selon une étude du BDI  l’abandon du nucléaire entrainera d’ici 2020 un total de 33G€ de surcoûts.

- dont 24G€ pour l’industrie et le commerce

- et 9G€ pour les consommateurs privés

Si on y ajoute le coût du déploiement des « renouvelables » et du réseau électrique, ces 33G€ deviennent 51G€.

En mars 2011, 8 centrales nucléaires ont été débranchées, et 9 centrales nucléaires sont restées connectées au réseau. La disparition de presque la moitié de la production électrique nucléaire a fait monter le prix spot de l'électricité de presque 1c€ par kWh.Mesurée à l'aune de la consommation moyenne d'électricité de l'année passée, cette augmentation du prix signifie pour l'industrie des surcoûts à hauteur de 1,9 milliards d'euros par an. Les branches les plus touchées sont celles qui consomment beaucoup d'énergie. L'industrie du papier se voit confrontée à des surcoûts de 150 millions d'euros environ ; pour l'industrie chimique, ce sont 340 millions d'euros ; et la branche métallurgie doit s'attendre à des surcoûts de 460 millions d'euros. La facture d'électricité de l'industrie automobile croît de 160 millions d'euros par an du fait de l'abandon accéléré de l'énergie nucléaire.

 De ce fait, les branches fortes consommatrices d'énergie sont des maintenant défavorisées par rapport à leurs concurrents internationaux, du fait des coûts élevés de l'électricité.

 Le président de E.On M. Teyssen craint que l’augmentation des prix de l’électricité n’entraîne une désindustrialisation. 830 000 emplois seraient menacés. « Lorsque les industries grosses consommatrices d’énergie, matières premières et chimie nous quitteront, les dommages à l’économie seront terribles ».

Dans une économie sans industrie des matières premières, sans production d’acier et d’aluminium, il ne peut plus y avoir une industrie de la machine-outil autochtone. « Alors ce ne sera plus chez nous que l’on construira des éoliennes ».

Les syndicats regarderont-ils plus longtemps sans rien faire l'exode menaçant de l’industrie allemande, contre lequel le commissaire européen à l’énergie Oettinger nous a déjà mis en garde ?

N°4 Le conte du bénéfice environnemental des énergies renouvelables

Que l'énergie ne soit pas renouvelable, on l'apprend dans les cours de physique. Une dénomination plus exacte serait celle d’énergie régénérative.

En ce qui concerne l’utilisation de la biomasse pratiquée jusqu’à aujourd’hui, Les critiques se sont élevées de tous côtés, y compris de l'office fédéral de l'environnement : la combustion de denrées alimentaires alors que vont croissant – en partie à cause de cette politique – les prix agricoles, la faim, le déboisement des forêts tropicales pour le déploiement de palmeraies à huile, l’usage de gigantesques surfaces, les monocultures, le recul de la biodiversité, les utilisations massives d’engrais, et de plus, le bilan CO2 est négatif.

Avec ses subventions pour le photovoltaïque, la loi EEG a également accéléré le détournement de l'usage des terres agricoles au profit de l'énergie.

Energie éolienne

Installations sur terre: pour produire la quantité de courant d’une centrale nucléaire de la taille du réacteur Philippsburg 2 (puissance nominale 1,4GW), il faut 3690 turbines terrestres (chacune de 2MW installés et 0,2km2 de surface requise). En 2010 la centrale a produit 11,8TWh.

La surface requise pour les éoliennes est environ 370 fois plus importante que celle de la centrale. Cela correspond à environ à 738 km2

Installations off-shore :  pour assurer la production d'électricité annuelle d'une unique centrale fonctionnant en base  soit 11,8 milliards de kWh (voir plus haut), il faudrait 650 éoliennes avec une puissance de pointe de 5 MW, et une disponibilité, obtenue off-shore de 3600 heures à pleine charge par an.

Ce sont 26 parcs d'éoliennes, de 25 machines chacun. Chacune de ces éoliennes de 5 MW requiert une surface de 50 hectares (0,5 km2), soit pour les 25 éoliennes du parc 12,5km2.

Comme il est obligatoire de réserver un espace de 10 km de large autour du parc d'éoliennes, un parc requiert donc 540 km2.

Pour les 26 parcs, cela fait donc 14 000 km2. La surface totale de la Mer du Nord est de 575 000 km2.

Les énergies renouvelables présentées comme à petite échelle, décentralisées, sont depuis longtemps sur la voie de la grosse technologie industrielle ; de ce fait, et particulièrement à cause de leur emprise territoriale incomparablement plus grande que les centrales conventionnelles, les énergies renouvelables sont entrées en conflit inéluctable avec les citoyens.

N° 5 Le conte du gros potentiel d'économies d'énergies

Un des piliers des pronostics, enjolivés et d'un optimisme sans frontières, concernant la marche triomphale annoncée des "renouvelables", est le conte de fée de l'énorme potentiel d'économie d'énergie primaire et particulièrement d'électricité.

Des calculs ont été faits avec des scénarios optimistes et des scénarios  pessimistes, et les résultats vraisemblables en découlant sont présentés :

"si on se fie aux pronostics réalistes de consommation et d'efficacité, la consommation d'électricité va augmenter d'environ 30% d'ici 2025."

 

 

N°6 : le conte des nouveaux moyens de stockage de l'électricité

Dix années se sont écoulées depuis l'entrée en vigueur de la loi sur les énergies renouvelables (EEG : Erneuerbare Energien Gesetz) qui encourage massivement l'électricité éolienne et solaire – dépendantes du temps et de l'heure et donc violemment fluctuantes et non fiables – par des subventions imposées sur le prix de l'électricité.

Cette offre d'électricité est un vrai cauchemar pour les opérateurs du réseau : au delà d'une certaine quantité, elle ruine la stabilité du réseau à cause de ses oscillations rapides, et de ce fait menace de black-out l'approvisionnement en électricité. 

Quand les centrales conventionnelles ne suffisent plus à compenser ces fluctuations, il faut des moyens de stockage d'électricité gigantesques.On n'avait pas ces moyens de stockage.

De plus : les stockages d'électricité ne peuvent pas  couvrir l'ensemble des besoins en centrales de réserve pour compenser les fluctuations de l'alimentation électrique : ils peuvent  juste réduire le nécessaire renforcement du réseau et se partagent l'alimentation des pointes avec les centrales à gaz à réglage rapide.

Le réseau interconnecté européen ne pourra bientôt plus accepter et compenser leurs fluctuations. Au contraire, pour ne pas sombrer dans le chaos prévisible importé d'Allemagne, nos voisin devront se déconnecter de ce réseau. Cette évolution est certainement inévitable.

 

 

N°7 Le conte de la voiture électrique comme moyen de stockage du courant électrique

"Des millions de voitures électriques peuvent, avec leurs batteries, résoudre le problème  de stockage du courant éolien et solaire".

Pour un pays qui produit comme l'Allemagne, l'euphorie pour la voiture électrique n'est certainement pas une chance mais plutôt un danger. Si l'on excepte sa chère batterie, qui peut très bien être fabriquée hors d'Allemagne, une voiture électrique est un produit relativement simple. On n'a pas besoin des nombreux éléments comme le moteur à essence ou le moteur diesel. Celui qui achète la batterie peut très facilement construire des voitures électriques, dont l'essentiel du coût va dans le montage. En Allemagne, cela aura des conséquences pour une grande partie de la métallurgie et de la fabrication de machines,  mais aussi et avant tout pour l'industrie automobile.

N°8 Le conte du soleil qui n'envoie pas de facture

Le slogan "le soleil n'envoie pas de facture" est certainement le favori pour le gros lot dans le concours de l'abêtissement du peuple.

Ce que ce slogan abêtissant veut masquer : le soleil brille en Allemagne – quand il brille – avec une densité de puissance de seulement environ 1000 watts (sous forme de rayonnement) par mètre carré, à partir desquels la cellule photovoltaïque au silicium produit environ 110 watts (électriques).

Ce mètre carré qui fournit ses 110 watts quand le soleil brille à plein avec des rayons presque verticaux, coûtent une vraie fortune. Les coûts d'achat clés en main pour une petite installation de 2,5 kW crête se montent à 5 000 - 6 000 euros (source Wiki) voire 6 900 - 7 600 euros.

Les deux bons tiers de l'argent pour les cellules solaires partent pour la Chine car les fabricants chinois ont depuis longtemps anéanti la concurrence allemande : en 2010, l'Allemagne ne pouvait guère exporter pour plus de 138 millions d'euros de cellules solaires vers la Chine tandis que de là-bas arrivaient pour 5,9 milliards d'Euros de produits concurrents. Ainsi les consommateurs allemands plumés par la loi EEG ne subventionnent finalement que l'industrie chinoise, et . les milliers d'emplois que l'industrie solaire devait créer ne sont pas au rendez-vous.

 

La technique photovoltaïque qui malgré une puissance crête installée de 16 900 MW déjà à la fin 2010 et du fait de son taux de charge très faible, n'a contribué que de façon infime, 1,9 % à la production électrique totale de l'Allemagne (621milliards de kWh). Cette contribution pitoyable coûte cher aux consommateurs allemands qui doivent payer avec leur facture d'électricité au total la somme incroyable de 85,4 milliards d'Euros une partie de cette somme a déjà été versée aux exploitants, mais il en reste une partie à verser car ces revenus sont garantis sur 20 ans par la loi sur les énergies renouvelables.

 N°9 Le conte de l'électricité éolienne : "Le parc éolien XY peut alimenter Z-mille ménages" 

Une telle affirmation fait régulièrement partie des communiqués de presse au sujet de tout élargissement de parc d'éoliennes.

En réalité,  même le plus grand parc d'éoliennes ne peut alimenter de manière sûre et fiable un seul ménage avec du courant électrique. Ceci vient de la disponibilité du vent dont l'imprévisibilité et l'extrême variabilité sont bien connues et qui cause l'arrêt des éoliennes pendant des heures voire des jours à l'occasion des situations anticycloniques bien connues en été comme en hiver. Ceci signifierait des coupures de courant mortelles pour l'industrie.

Ce n'est qu'un conte de fée écologique. Car la réalité est déprimante.

Il y avait 21607 éoliennes à la fin 2010

Au cours de l'année 2010, pendant 13% des jours, la puissance injectée dans le réseau par l'ensemble des éoliennes n'a même pas atteint la puissance de 1 400 MW d'une seule centrale nucléaire.

 

 

N°10 Le conte de la géothermie

 

La puissance installée totale des 4 centrales géothermiques construites et des 5 prévues est de 7,4 MW. Une seule centrale à charbon, par contre, produit 900 à 1 400 MW et une centrale nucléaire 1 200 à 1 400 MW.

Seule l'utilisation de l'énergie géothermique dans des réseaux de chauffage urbain serait raisonnable, à condition de pouvoir alimenter des bâtiments neufs à proximité.

 

N°11 Le conte du saut technologique

Il est frappant que seuls les politiciens évoquent des sauts technologiques présentés comme certains.

En réalité, les évolutions techniques progressent lentement et régulièrement, sans sauts spectaculaires, ce qui explique les délais importants entre la première idée, les premières réalisations techniques ou au labo, le développement de prototypes, la construction de la première installation prête pour le marché et finalement le processus difficile de la conquête du marché. En dehors de la micro-électronique capable en principe, à cet égard,  d'améliorations rapides, les développements techniques ont besoin de 30 ans pour atteindre le marché, parfois même de 50 ans.

N°13 Le conte du miracle des emplois : les énergies "renouvelables" créent de nombreux emplois

 

Cet argument est constamment utilisé, mais c'est précisément le contraire de cette affirmation qui est correct. Tout emploi créé par des subventions détruit au moins 2,2 emplois dans le reste de l'économie. Le photovoltaïque particulièrement cher détruit même deux fois plus d'emplois par emploi écologique subventionné.

Le mécanisme de ce processus de destruction, valable d'ailleurs pour toute subvention, est simple : les subventions pour des entreprises ou de produits qui n'auraient aucune chance sur le marché libre privent les citoyens et l'économie d'argent qu'ils dépenseraient autrement pour la consommation, les investissements, les services etc. Ceci détruit des emplois dans ces branches.

S'y ajoute le fait que les emplois créés ainsi artificiellement dans l'"industrie verte" ne sont majoritairement pas durables

Il n'y a que quelques 53 000 travailleurs pour faire fonctionner et entretenir les installations de production d'électricité à partir d'énergies renouvelables. Au total, la fourniture d'énergie emploie 239 000 personnes en Allemagne.

 

En face de ces emplois pour les énergies renouvelables se produit aussi une suppression d'emplois dans d'autres postes, dans les entreprises industrielles qui pâtissent de l'augmentation du coût de l'énergie.

"Si on considère d'une part la création d'emplois pour les énergies renouvelables, et de l'autre les effets négatifs sur les autres branches de l'énergie, on ne constate aucun effet positif sur le marché de l'emploi."

"Mesurée à l'aune des 27,5 millions d'employés assujettis aux assurances sociales en Allemagne, le nombre d'emplois (dans le secteur des renouvelables) est tout sauf impressionnant : seulement 2% des salariés s'occupent du fonctionnement des installations qui produisent actuellement du courant vert.

N°14 Le conte du courant électrique écologique

En Allemagne, le mix de production électrique en 2010 était composé comme suit :

nucléaire 22%, gaz naturel 14%, lignite 24%, houille 19%, éolien 6,2%, hydraulique 3,2%, biomasse 5,6%, photovoltaïque 2%, autres (détritus, pétrole, gaz de mine,  gaz de stations d'épuration) 5%. Tout ce que la loi EEG appelle « renouvelables » totalise à peine 20% ?

 

Conclusion

 

La politique allemande de la peur est désormais une réalité.

C'est un fait unique dans l'histoire qu'un pays à la pointe de l'industrie se ruine économiquement par une peur sans fondements réels.

 

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J'ai plus envie de me croire à Kaboul dans ma ville,

J'ai plus envie de l'incivisme, plus envie de la médiocrité comme religion, plus envie du manque d'ambition comme profession de foi.

J'ai plus envie de relativiser. >>>>