Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 18:18

Propos du général Lalane-Berdouticq,

 

 

Le discours que nous reproduisons ci-dessous a été prononcé par le général

 Lalanne-Berdouticq (ancien commandant du 3ème régiment étranger d’Infanterie et ancien chef du bureau de liaison de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban – FINUL 2), lors de la clôture d'une récente session de l'IHEDN.

 

C'est la vision d'un stratège éclairé, libre de tout dogme et de toute entrave intellectuelle, raisonnablement optimiste mais terriblement inquiet aussi de la lente dérive de son pays.

 

Après ces dix-huit jours inoubliables à travailler ensemble, à vous forger des amitiés dont certaines seront définitives, à voir les choses différemment, voici ce que, comme votre « entraîneur » et un peu « ouvreur de voie », je voudrais vous dire. En toute liberté bien sûr et avec mon franc-parler habituel !

 

  Le monde est complexe et dangereux

 

Il est loin des « blocs » que nous avons connus des décennies durant, aussi bien que de la « fin de l’histoire » que l’on nous annonçait voici vingt ans, et encore plus loin de la « paix définitive » qui aurait permis « d’engranger les dividendes de la paix » chers à des hommes à la courte vue.

Ce monde, notre monde, reste dangereux. Comme les prophètes que personne n’écoutait dans les années 1930, je ne cesse de dire que le décuplement des dépenses militaires en Extrême-Orient depuis dix ans devrait nous inciter à mieux surveiller les diminutions insensées que subissent les nôtres. Dans l'Histoire en effet les mêmes causes produisent les mêmes effets et il y a donc tout à craindre des abandons qui se produisent chez nous.

Mais encore faudrait-il voir le monde comme il est et non comme beaucoup voudraient qu’il soit.

Méfions-nous du « prêt à penser »

 

Il est presque toujours faux et ordonné à des fins peu recommandables.

Non  le Kosovo n’est pas meilleur après la campagne qu’y ont conduite les alliés en 1999, montée suite à une incroyable guerre d’intoxication médiatique diabolisant les Serbes et présentant les Albanophones comme des anges persécutés…

Il en résulta la fondation du premier pays[1] presque totalement mafieux du continent européen, dont la population originelle, serbe, a été sans pitié chassée de chez elle dans le silence des médias ; ses monastères détruits et ses maisons incendiées.

Non l’Afrique d’aujourd’hui ne vit pas mieux que du temps de la colonisation, à commencer parce que l’esclavage (personne ne le dit) et les massacres ethniques sont repartis de plus belle et que bien des Etats officiellement constitués sont en faillite aussi bien financière que politique.

Non la Libye d'aujourd'hui n'est pas meilleure que celle d'hier, puisque au demeurant elle n'existe tout simplement plus, et  que son tyran a été remplacé par d'autres, en plus grand nombre.

Non la démocratie occidentale n’est pas applicable à tous les continents et à tous les pays. D’abord parce que ce n’est pas un système unique (voyez comme la nôtre est différente de celle des Etats-Unis ou d’Israël, ou bien encore de la Grande-Bretagne) ; ensuite parce que ce système politique ne peut s’épanouir qu’au sein de peuples voyant la personne comme un individu et non comme une partie d’un tout (société personnalistes contre sociétés holistiques)…

Dans les grandes questions du monde...

 

...n’oublions jamais de considérer le paramètre démographique. Il est capital et le silence des médias et des analystes sur ces sujets en dit long sur l’aveuglement, qui ne peut qu’être volontaire, de nos élites autoproclamées.

Ainsi, quel est l’avenir de l’Allemagne, qui aura perdu sept millions d’habitants en 2030 et se verra peuplée en grande partie de ressortissants d’origine turque ? Sera-t-elle-la même ?

On sait que l’islam confond la sphère publique et la sphère privée en refusant absolument de distinguer « Dieu » et « César ». Or, cette distinction est à la base même des systèmes démocratiques.

Enfin, oublie-t-on qu’une population peut être chassée de chez elle, ou se voir remplacée par une autre, les autochtones se retrouvant alors comme étrangers sur leur propre sol ?

Sans remonter à la diaspora juive du premier siècle, pensons aux Coptes d’Egypte, aux chrétiens de Turquie et d’Asie (20% de la population en 1900 alors qu’ils sont aujourd’hui 0,02%, soit mille fois moins) ou bien encore aux Serbes du Kosovo, déjà cités (90% de la population en 1900 et moins de 10% aujourd’hui) !

Hors les idéologues, qui peut être assuré qu’en France, nous sommes à l’abri de tels phénomènes ?

Refuser d’examiner la question sous couvert de mots en « isme » est singulièrement irresponsable.

Or, entendons-nous que l’on pose cette question ? Non.

Considérons aussi l’incroyable effondrement démographique de nos voisins Italiens et Espagnols et tentons d’imaginer ces deux pays dans trente ans ! « Il n’est de richesse que d’hommes », dit le proverbe.

Que sera la civilisation occidentale si, dans trois siècles, des touristes visitent nos cathédrales sans que personne ne puisse leur expliquer le sens d’un Christus pentocrator dont ils contempleront la sculpture sur le tympan, ainsi que cela se passe pour les églises de Cappadoce, alors que plus aucun chrétien ne vit aux alentours ?
> > > > > 

Rien n’est définitif dans l’histoire des hommes,  pas plus le tracé des frontières que les peuples qui s’abandonnent et doutent d’eux-mêmes.

Enfin, cessons de nous croire à l’abri des menaces militaires...

 

... au motif que nous possédons d’admirables sous-marins nucléaires.

La guerre est bien de retour et le fracas des combats des Balkans, maintenant assourdi, nous rappelle qu’elle peut s’inviter dans des contrées européennes très proches, et pourquoi pas chez nous ? Qui peut ignorer que si tout le monde (tout le monde, sauf nous !) réarme sur la planète, c’est bien pour quelque raison !

 

Et l’Europe, direz-vous !
> > > > > 

Fort bien, mais l’Europe n’est sur le plan militaire qu’une addition de faiblesses, vous le savez. Ajouter des faiblesses à d’autres faiblesses n’a jamais constitué une force mais bien une faiblesse plus grande encore[2] !

Comme le disait, je crois, Roosevelt au moment de la Grande dépression, puis au début de l’engagement américain dans la 2e guerre mondiale, « Ce que nous devons craindre le plus au monde, c’est la peur elle-même ». Or, l’histoire nous enseigne que les populations qui ont peur de la mort sont celles qui disparaissent de la surface du globe.
> > > > > 

Notre manière « d’évacuer » la mort de la vie sociale est effrayante en elle-même, car un jour ou l’autre nous devrons combattre pour notre vie, et donc la risquer. Ne pas s’y préparer c’est nous assurer de perdre cette vie à coup sûr.
> > > > > 

Cela s’appelle la lâcheté, qui n’a jamais attendri aucun adversaire déterminé ; jamais, bien au contraire.


> > > > > Rappelons-nous avec honte que certaines erreurs peuvent être commises puis recommencées : la République naissante déclara la guerre illégale en 1791 et se trouva en conflit avec l’ensemble de ses voisins deux ans plus tard. En 1928, à la Société des Nations, cet ancêtre de l’ONU, le « Pacte Briand-Kellog » déclara la guerre « criminelle » à la face du monde. Onze ans plus tard aussi bien la France que la Grande-Bretagne étaient acculées à une mobilisation générale dans des conditions désastreuses, pour aboutir à ce que l’on sait : l’occupation de  toute l’Europe sauf la Suisse, et aussi les camps de concentration. Nous n’avions pas voulu lire Mein Kampf, non plus que méditer les pensées de Lénine et voir les camps soviétiques, qui mèneraient l’un à Katyn et l’autre à Treblinka ou Sobibor.

« Le droit sans la force n’est  rien, la force sans le droit c’est la tyrannie » disait à peu près Pascal.

Souvenons-nous-en.
> > > > > 

Enfin, je voudrais insister sur le sens des mots. Discutant avec plusieurs d'entre vous pendant la session j'ai une nouvelle fois constaté que les mots n'avaient souvent pas le même sens pour l'un et pour l'autre. Je pense à un échange récent sur le mot République dont mon partenaire me disait que « Pour lui la république c'était… ».

Or, là est le danger : nous n'avons pas à dire que « Pour nous » un mot veut dire telle chose ; nous devons au contraire nous référer à sa définition exacte sinon plus aucun échange n'est possible.
> > > > > 

Reprenant l'exemple de la République, je lui disais que celle-ci se définit par trois critères et seulement trois : Un gouvernement collégial, qui obéit à des lois, et dont le mode de succession n'est pas dynastique. Un point c'est tout.

La république romaine était-elle démocratique ? Non, mais c'était tout de même une république.

Donc, ne confondons pas les mots les uns avec les autres. Ainsi de la démocratie[3], qui peut parfaitement trouver sa place dans un système monarchique comme en Grande-Bretagne et ainsi de suite.

À notre époque où le dialogue semble érigé à la hauteur de vertu et de principe cardinal des relations sociales, travaillons donc à ce qu’il soit possible au travers de mots employés dans leur juste sens. Nous aurons alors fait un grand pas vers la clarté et de saines relations interpersonnelles.

J'insiste : cette question de la précision du vocabulaire est absolument essentielle si l'on y réfléchit bien.
> > > > > 

En conclusion:
> > > > > 

-Il nous faut chasser l’idéologie, quelle qu’elle soit ; de « droite » ou de « gauche ». C’est une maladie mortelle de l’esprit car elle fait voir la réalité au travers de systèmes d’idées, qui sont autant de lunettes déformantes.
> > > > > 

A l’idéologie il faut opposer le principe de réalité qui veut que les choses soient ce quelles sont, que cela nous plaise ou non. Alors on peut agir en  espérant ne pas trop se tromper.
> > > > > 

Il n’y a pas de bons camps de concentration (cubains, nord-coréens, chinois) dont on ne parle jamais, et de mauvais, les nazis, dont il faut sans cesse se souvenir.

Il y a eu et il y a des camps de concentration où des innocents sont morts et meurent encore dans des conditions atroces.

Il n’y a pas l’antisémitisme, évidemment condamnable, des « néonazis », et sa variété excusable, celle des « islamistes », qui est passée sous silence. Il y a l’antisémitisme (qui d’ailleurs est un antijudaïsme), un point c’est tout.

Au nom de quoi devrait-on condamner « l’islamophobie » si l’on ne le fait pas de la « papophobie » ou de la « christianophobie » ? A-t-on vu un chrétien Chaldéen ou un Melchite se faire sauter dans une mosquée d’Irak ? Un seul ? Dès lors, comment mettre sur le même pied « les » intégrismes ?
> > > > > 

Il existe quand même une différence de nature entre un zélateur d’Al Quaeda et un Mormon, je crois.
> > > > > 

Distinguer souverainement le bien du mal, ne pas mettre à égalité le bon et le mauvais s’appelle aussi : Liberté.
> > > > > 

-Il nous faut être convaincus que la France est et reste une grande puissance. Du moins si elle continue de le décider.

Aujourd'hui, combien de pays ont-ils une représentation diplomatique dans le monde comparable à la nôtre ? Un seul.
> > > > > 

Combien de pays disposent-ils de sous-marins lanceurs d’engins totalement conçus, fabriqués, maîtrisés par leur gouvernement national dans le monde ? Trois, et pas la Grande-Bretagne.
> > > > > 

Combien de pays disposent-ils de porte-avions de premier rang à catapulte avec une flotte aérienne adaptée, moderne et entrainée ? Deux.
> > > > > 

La France est au premier rang de toutes les grandes négociations mondiales, elle dispose d’un siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, ses avions volent dans tous les cieux de la planète. Elle est au premier rang de la technique, de l’art, de la littérature.
> > > > > 

Elle est au premier rang des pays possédant un patrimoine multiséculaire, admirable et entretenu.
> > > > > 

Elle est au premier rang de certains travaux de recherche, elle inonde une partie du monde de son rayonnement culturel, artistique, commercial, d’influence, et ce depuis neuf siècles sans discontinuer !
> > > > > 

Quand la France parle, on l’écoute, parfois on la jalouse et on la brocarde de temps en temps,  mais on l’écoute et son message est souvent reçu. C’est un fait.
> > > > > 

Cependant… restons modestes et cessons de donner des leçons au monde entier, car, comme d’autres, nous n’avons pas que des qualités. Le blanc de notre drapeau n’est hélas pas immaculé. Nous avons aussi de graves défauts : nous sommes souvent arrogants, légers, hâbleurs, désunis, insupportables.
> > > > > 

Nous voulons répandre les Droits de l’Homme sur le monde, mais nous avons inventé le génocide sous le terme de populicide, puis l’avons mis en œuvre en Vendée en 1793. Nous sommes (avec raison) pour la tolérance religieuse, mais… des Dragonnades de Louis XIV[4] aux « baptêmes républicains » de Carrier à Nantes ou aux lois d’Emile Combes en 1905[5], nous savons aussi persécuter nos concitoyens pour leurs convictions religieuses…
> > > > > 

Cependant et tout bien considéré, soyons fiers de ce que nous sommes, mais avec mesure.
> > > > > 

Soyons fiers de notre héritage multiséculaire, en ayant conscience de ce que nous sommes les « débiteurs insolvables » des richesses léguées par nos ancêtres.

Nous ne pourrons jamais rembourser cette dette, qui nous oblige.

Mais soyons aussi convaincus que cet héritage est fragile et peut s’effondrer en quelques années, voire quelques mois si des événements dramatiques venaient à se produire et auxquels nous n’aurions pas fait face à cause de notre impréparation, de notre inconscience, ou par inconsistance ou imprévoyance.
> > > > > 

Voyez comme s’est écroulé l’Ancien régime en quelque semaines[6], ou encore le tsarisme, le communisme, la Vienne impériale, sans parler des empires romain, moghol, khmer ou aztèque…
> > > > > 

Ce formidable patrimoine, notre patrimoine (matériel et immatériel) est fragile et se trouve entre nos mains.
> > > > > 

Alors restons vigilants et combattons les idées dangereuses pour l’avenir, tout en travaillant d’arrache-pied à l’unité de notre nation, qui en a de jour en jour plus besoin.

Nous savons de mémoire séculaire, depuis Bouvines pour le moins, que la France unie est victorieuse des défis.

Désunie elle se dissout et, qui sait, pourrait disparaître.

Cela ne se doit pas.

Alexandre Lalanne-Berdouticq


> > > > > [1]
Grand comme un département de chez nous : 10 000 km2 et un million d’habitants…

[2] Dix estropiés au départ d’un cent mètres olympique ne feront pas un champion !


> > > > > [3] Dont la caractéristique essentielle est que le siège de la souveraineté se tient « dans la personne du peuple », qui délègue ou non son autorité à des mandataires (démocratie directe ou indirecte).

[4] Contre les Protestants


> > > > > [5] Contre les Catholiques

[6] Il a succombé à des crises multiples et simultanées : économique avec des dettes abyssales et une fiscalité inopérante et injuste, une défiance du peuple dans ses élites qui ne le représentaient plus, l’incapacité du système à se réformer et un pouvoir impuissant qui refusait de voir la réalité. Comparons avec aujourd’hui…

 

 

 

> > > >

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by voxpop - dans La France en résistance
17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 21:31
 
tortue.jpg
 
Quand vous conduisez sur un chemin de campagne et que vous croisez un piquet de clôture avec une tortue juchée dessus, ça c’est une tortue piquet”.
 
“On sait qu’elle n’a pas grimpé là toute seule,
elle n’est pas à sa place,
elle n’a pas d’idée de ce qu'elle doit faire pendant qu’elle y est,
elle est au-dessus de sa capacité de fonctionner
et vous vous demandez quelle bande d’abrutis l’ont placée dans cette position.”
Partager cet article
Repost0
Published by voxpop - dans La France en résistance
17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 18:14

Voir

 

 

 

http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/quand-jeannette-bougrab-s-emporte-r-des-harkis-alg-rie-344087

 

 

 

INACCEPTABLE !!!!

 

Communiqué de presse de l’association harkis et droits de l’Homme :

   

Jean-Pierre Elkabbach recevait Jeannette Bougrab, vendredi 15 février 2013, pour son émission "Bibliothèque Médicis" sur la chaine parlementaire Public Sénat.

 

 Lors de cette émission, Jean-Pierre Elkabbach a interpellé Jeannette Bougrab en déclarant "Les harkis ont été scandaleusement traités en France et en Algérie, mais vous pouvez pas reconnaître qu'il y avait quand même quelques raisons".

 

 Ainsi, le journaliste justifie les exactions, les massacres de harkis en Algérie, leur abandon et leur accueil indigne en France puis leur enfermement dans les camps.

 

 L'association harkis et droits de l'Homme estime que ces propos sont scandaleux et demande la démission de Jean-Pierre Elkabbach.

 

 Fatima Besnaci-Lancou

 

Tel 06 68 00 61 34

 

   Présidente de l'association harkis et droits de l'Homme 

Partager cet article
Repost0
Published by voxpop - dans La France en résistance
16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 09:28

 

  • 16 févr. 2013

 

  • Le Figaro

 

  • chronique NATACHA POLONY

 

 

Du cheval dans des lasagnes 100% pur boeuf: le scandale n’en finit pas d’éclabousser l’Europe. Découvert en Grande-Bretagne, mais venu de France, il passe maintenant par la Suisse. Certains, bien sûr, balaient d’un revers de la main : ce n’est qu’une fraude comme on en compte des centaines, le cheval n’a jamais tué personne et tant mieux si ça permet de nourrir les populations pour pas cher. Hors de question de critiquer le libéralisme, l’Europe ou quoi que ce soit d’autre. Bon, c’est oublier un peu vite que l’on a vendu du cheval pour du boeuf dans le but de se faire de l’argent sur le dos de ces populations qu’on prétend généreusement nourrir pour pas cher. Il y a ceux, donc, qui s’indignent de la fraude, mais qui la traitent comme un fait divers. Rien de significatif. Qu’un trader chypriote vende de la viande roumaine à une entreprise du Sud-Ouest fournisseur d’une entreprise lorraine sous-traitante de Findus et d’autres marques, ça ne pose aucun problème. Que la Commission européenne repousse l’étiquetage de l’origine de la viande au motif que ce n’était pas exactement là que le système a péché est un détail : l’information du consommateur s’apparenterait à un dangereux protectionnisme qu’il faut éradiquer. La mondialisation est joyeuse.

Au-delà de l’enquête qui doit déterminer quel maillon de la chaîne est vérolé, l’affaire des lasagnes au cheval devrait nous inciter à nous interroger sur nos étranges liens avec ce que nous mangeons. Et d’abord avec un phénomène qui caractérise aujourd’hui les sociétés occidentales : la baisse constante de la part du budget des ménages consacrée à l’alimentation. Une preuve que nous sommes sortis de la simple subsistance pour atteindre l’abondance ? Certes, mais nous avons désormais franchi un cap. D’autant que le temps consacré à se nourrir est lui aussi en baisse constante.

A lors

même que ce que nous absorbons nous constitue, que les molécules que nous ingérons deviennent une part de nous-mêmes, nous considérons que la possession d’un écran plat nous approche plus de la plénitude que le plaisir quotidien de partager des aliments qui nous racontent une histoire, des paysages et des hommes. Nous refusons d’envisager même que nos choix en la matière déterminent la perpétuation ou non d’un système économique et culturel, et, disons-le, d’une civilisation.

On connaît, bien sûr, les arguments : ce système crée de l’emploi, il a permis de nourrir à moindre coût des populations plus nombreuses. Seuls quelques privilégiés peuvent se nourrir de produits frais de qualité. Aux plus pauvres, donc, les fruits sans goût, agrémentés de pesticides, et les plats cuisinés trafiqués aux arômes chimiques et conservateurs. Généreux système ! Mais surtout, le raisonnement est faux. Une telle organisation repose sur une agriculture industrielle qui remplace les bras par les molécules chimiques, sur une industrie agroalimentaire qui se fournit dès qu’elle le peut dans des pays aux coûts de production moins élevés, et sur une grande distribution qui tue chaque jour un peu plus les centres-villes. Un emploi créé dans la grande distribution, ce sont trois à cinq emplois détruits dans le commerce de proximité. Il s’agit bien d’un choix…

B runo

Le Maire, ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture du gouvernement Fillon (les mots ont un sens et le symbole était heureux) avait en son temps plaidé pour l’autonomie alimentaire de la France. Un enjeu crucial à l’heure où la Chine et l’Arabie saoudite rachètent des terres arables partout dans le monde. Il avait également imposé que les cantines scolaires privilégient des fournisseurs locaux, qui auraient nourri les enfants avec ce que leurs paysages quotidiens leur offraient à la vue. Une atteinte à la concurrence, avait protesté un commissaire européen…

Nous réapproprier ce que nous mangeons, ce n’est pas seulement répondre à cet enjeu déjà fondamental en refusant un système aberrant économiquement et sociologiquement. C’est aussi reconquérir une liberté fondamentale, celle de maîtriser notre goût, notre plaisir, plutôt que de nous les voir imposer par une uniformisation abrutissante. Un croyant dirait qu’il s’agit de retrouver notre place au sein de la création en lui rendant grâce par ce que nous en consommons. Un agnostique ou un athée parleront simplement de nous émanciper pour retrouver notre dignité.

Partager cet article
Repost0
Published by voxpop - dans La France en résistance
16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 09:07
  • 16 févr. 2013
  • Le Figaro
  •  Denis Tillinac
«
Le même catéchisme qui expédie le “populiste” aux enfers le présume illico “xénophobe”, “homophobe”, “sexiste”, et cætera. Jamais grenouilles de bénitier n’ont touillé leurs névroses dans un manichéisme » aussi sommaire.
«
À Londres au début de l’été 40, de Gaulle s’est dressé sans vergogne contre l’air du temps, comme Jeanne d’Arc sous Orléans au début du printemps 1429. Étaient-ils des “fachos” ? Des passéistes ? Des ringards ? Expurgera-t-on » les manuels d’histoire pour escamoter leur légende ?

La loi dite Taubira a soulevé dans pas mal de consciences une houle que les sociologues auront du mal à cerner, les politiciens à berner. Elle révèle l’existence d’une France méconnue mais nombreuse, embarquée à son coeur défendant vers Le Meilleur

 

des mondes d’Huxley, version « sociétale ». Ça l’épouvante, et il y a de quoi : c’est bel et bien un projet global, avec une utopie sous-jacente, dont on perçoit la mise en oeuvre au jour le jour, pas toujours consciemment, mais avec un esprit de suite indéniable. Mariage entre homosexuels, procréation par truchement d’une tierce personne ou d’un assistanat high-tech, droit de vote aux étrangers, tripotages sémantiques : l’air de rien, ces mesures maquillées en « avancées sociales » procèdent d’un credo et convergent vers une finalité. Les noces du « progrès » et de l’« égalité », concélébrées par la postérité de Rousseau, de Robespierre, de Fourier et de Marcuse, doivent à terme éradiquer l’altérité des racines, des genres et des imaginaires. Au prix d’une confusion grossière entre égalité et équivalence, toute hiérarchie des affects, des sentiments, des actes et des aspirations est tenue pour « réac » (patois en usage).

Avec une dose variable de naïveté et de cynisme, la gauche « sociétale » conspire ni plus ni moins au tarissement des sources de la civilisation occidentale, depuis OEdipe et Moïse jusqu’à Yseult et Werther. Plus d’intériorité, plus

d’éternel

féminin : obscénité de la transparence et grisaille de l’androgynat. Plus de « discrimination » entre un idéal et une pulsion, c’est « facho » (toujours ce patois). Interdiction de se prévaloir d’une ascendance, d’un héritage, d’une affinité élective, c’est de l’« élitisme bourgeois ». Apologie du cosmopolitisme, sacralisation de l’éphémère, récusation de la norme, survalorisation de la marge, culte de la dérision : tout se vaut, tout s’équivaut, Mozart et le rap, Vermeer et le tag, Proust et le graffiti. Le « socio-cul » ne discrimine pas, il ratiboise. Il fait du « care », du « festif », du « culturel » sympa ; il « anime » le « citoyen » depuis la garderie d’enfants jusqu’à la maison de retraite. Il ne sociabilise ni ne civilise : il socialise, nuance.

Cette vision du destin de l’individu dans la cité est cohérente. À défaut d’être ouvertement conceptualisée, elle est intériorisée depuis belle lurette par l’intello, le journaliste, le pédagogue, l’élu, le travailleur social, le communicant lambda. On leur a fait croire que l’hostilité au mariage homosexuel et ses suites fatales trahit l’arriération mentale de beaufs poujadisants et de cathos mal b… Leur crédulité les incite à stigmatiser, à humilier, à marginaliser, à démoraliser cette France implicite que la dogmatique gaucho-bobo indispose. Elle existe, c’est si l’on veut la France profonde. Elle encaisse. Faute de mieux, elle se complaît dans l’ironie. Elle a le sentiment de camper dans une sorte d’exil intérieur, bien qu’elle soit probablement majoritaire dans le secret des consciences. Mais les sondages ne savent pas explorer les consciences, les questions qu’ils posent sont biseautées par la doxa et s’en tiennent à l’écume des engouements.

Du coup on la croit marginale. Comme ses appuis sont dans le peuple et les classes moyennes, on la décrète « populiste » (encore le patois), avec le mépris du nanti pour les gens de peu. Et le même catéchisme qui expédie le « populiste » aux enfers le présume illico « xénophobe », « homophobe », « sexiste », et cætera. Jamais grenouilles de bénitier n’ont touillé leurs névroses dans un manichéisme aussi sommaire. Si un fond de catholicité transparaît, on brandit la « laïcité » en sortant des greniers l’arsenal de l’anticléricalisme du père Combes, assez lâchement car c’est l’islam qui fait peur mais il faut le taire, minorité oblige. Pour la commodité de sa diabolisation, on voudrait que la rétive soit ultra, voire ennemie des « valeurs républicaines » (toujours le patois) et de l’« humanisme », ce qui doit faire rigoler les mânes d’Alberti, de Titien ou de Léonard : en bons « réacs », les vrais humanistes, ceux de la Renaissance, demandaient aux Anciens les bonnes recettes. Mais aucun abus de langage n’est de trop pour la néantiser.

En réalité la France du refus n’est nullement ultra ni vraiment politisée. Elle est juste consternée. Ses convictions relèvent du bon sens et sont dictées par l’instinct de survie : un homme n’est pas une femme, un peuple n’est pas un agrégat, une tradition n’est pas une crispation, une frontière n’est pas une camisole, une religion n’est pas une opinion, le plus n’est pas le mieux, le Même n’est pas l’Autre, un principe n’est pas une valeur. Elle estime qu’une civilisation repose sur des fondations stables, ainsi que sur une architecture spirituelle, morale et esthétique. Elle privilégie le sens de l’honneur, de l’élévation, de la probité, de l’intime, du remords, de l’aventure, de la gratuité, de l’harmonie – autant de vertus incompatibles avec l’égalitarisme stricto sensu.

Ces vertus cardinales ne devraient offusquer que des fols ou des nihilistes. Elles auraient l’aval de Hugo, de Courbet, de Zola, de Ferry, de Péguy et même de Jaurès, pour citer quelques figures tutélaires de la gauche française de jadis. Or elles n’ont quasiment plus droit de cité. Voilà pourquoi, à l’aune de cette France invisible, mais ni insensible ni résignée, le projet « sociétal » s’apparente au cauchemar d’un suicide programmé. Elle ne veut pas devenir ce « chien crevé au fil de l’eau », image par quoi Bernanos définissait la soumission « moderne » aux délires « progressistes ». Délires prométhéens ou panthéistes, qui se rejoignent à l’enseigne d’un compassionnel verbeux dans une haine de la mémoire, celle de la France, celle de l’Occident.

Comment interpréter autrement cette manie de la repentance qui prétend réduire nos ancêtres aux acquêts peu glorieux de l’esclavagisme, de l’exploitation coloniale, de la collaboration avec l’ennemi ou de l’usage de la torture ? Comment expliquer cette haine sans merci d’un héritage fastueux, sinon par le rafistolage des mythes de Mai 68 ? On sait pourtant que les totalitaires de toutes obédiences ont préconisé le « degré zéro » et la « table rase », depuis Saint-Just jusqu’à Kim Il-sung en passant par Lénine, Staline et Hitler. On sait aussi ce que la génération soixante-huitarde aura légué à sa progéniture : des dettes à foison et un scepticisme nauséeux dont son « sociétal » aggravera les effets. Elle devrait raser les murs au lieu de dispenser des leçons de civisme : « jouir sans entraves » n’est pas un must pédagogique pour tirer les âmes vers le haut.

Privée de relais, accablée de mépris, harcelée par des Torquemada gorgés de fiel, la France du refus a quelque ressemblance avec l’armée des ombres de Kessel entre les mailles du pays officiel. Elle résiste. D’autres symptômes que la manif improvisée par l’intrépide Frigide Barjot en témoignent. Par exemple l’aura posthume qui dans une fraction de la jeunesse enlumine la mémoire de Philippe Muray. Ou bien la profusion de livres iconoclastes. Ou encore la myriade de cénacles et de revues fédérés par la hantise de survivre dans un univers orwellien, d’autres disent kafkaïen. L’univers de la « modernité », idole niaise dont la démystification s’impose de toute urgence. Elle est en cours chez les penseurs les plus lucides, donc les moins médiatisés.

Cette

France discrètement, pudiquement insoumise, on la dénaturerait en la qualifiant de droitière. D’autant que l’appellation est fort mal contrôlée par l’opposition. Captive d’une idéologie qui a répudié les distinguos historiques (Bien-Mal, Beau-Laid, Vrai-Faux, Juste-Inique) pour imposer la dictature soft du couple branché-ringard, la mouvance UMP est incapable de prendre en considération une révolte qu’elle serait encline à désapprouver si elle en comprenait le sens. Par nature, toute idée hors norme lui donne le tournis. Au fond elle adhère à ce faux hégélianisme qui habille du mot « progrès » les pires aberrations des émules de Frankenstein. Elle a peur de ses ombres et ne croit qu’à la com, autant dire à l’esbroufe. Elle mise comme d’habitude sur les bévues des socialistes pour revenir au pouvoir et ressasse le réquisitoire rituel contre les abus de la fiscalité, les effets pervers de l’assistanat et la surabondance de fonctionnaires.

Thématique soutenable, mais courte en bouche, comme on dit de certains vins, et qui conforte l’idée que décidément la justice reste l’apanage de la gauche. Ce qui n’est pas vrai ; il y a belle lurette que la gauche française, mixe de notables locaux et de bobos hédonistes, n’a plus de connivence avec les humbles. Soyons justes : fut un temps où elle a lutté pour de plus nobles causes que l’importation des « gender studies » made in USA. Elle a des racines profondes dans notre histoire, on ne peut pas les ignorer, on ne doit pas les mépriser. Les articles de son credo contemporain peuvent être combattus à ciel ouvert sans que l’on traite pour autant ses partisans en ennemis du genre humain. Le reproche qu’on peut leur faire dans le sillage d’Ellul, c’est d’identifier leur vision à un sens obligatoire de l’Histoire, avec une majuscule, en le confondant avec le cheminement de l’humain vers les fins dernières prophétisées par les religions du Livre. Or le scientisme de Monsieur Homais n’a pas plus à voir avec le point oméga de Teilhard que la charité franciscaine avec la distribution de subsides aux frais du contribuable. L’utopie égalitariste se pare indûment du message évangélique pour nous faire gober sa passion de l’indifférencié.

Quoi qu’il en fût, quoi qu’il en soit, la gauche exerce encore dans l’opinion un reste de magistère moral. À telle enseigne qu’à de rares exceptions près, les politiciens de droite lui mendient leur brevet de respectabilité (« républicaine » comme il se doit) avec une servilité tantôt pathétique, tantôt ridicule. Ils épousent ses présupposés de crainte d’être ringardisés par les bulletins paroissiaux du cléricalisme ambiant. Audiovisuel inclus. Humoristes inclus.

Ils

s’insinuent dans l’air du temps en ployant l’échine. Comme si l’air du temps était en soi convenable. En Allemagne, durant les années trente, il incitait à la traque aux Juifs. Devait-on s’y soumettre ? En France, durant les années cinquante, il exigeait des esprits la soumission aux diktats du stalinisme. La résistance d’Aron était-elle insane ? En Mai 68, il prônait le culte de Mao et de Castro. Était-ce honorable de hurler avec les loups camés au kif et badigeonnés de rouge et de noir ? À Londres au début de l’été 40, de Gaulle s’est dressé sans vergogne contre l’air du temps, comme Jeanne d’Arc sous Orléans au début du printemps 1429. Étaient-ils des « fachos » ? Des passéistes ? Des ringards ? Expurgera-t-on les manuels d’histoire pour escamoter leur légende ? Elle est héroïque, empanachée et « élitiste », ça ne colle pas avec ce qu’on lit dans la presse, ce qu’on écoute à la radio, ce qu’on voit sur les écrans.

L’air du temps n’a aucune valeur. Il se borne à avaliser le défilé des modes -ces putes capricieuses, vulgaires, infantiles et vénales dont les sondages sont les souteneurs attitrés. L’air du temps méprise la France du refus.

 

Les gens de l’UMP et ses adjuvants centristes auraient tort de pactiser avec ce mépris. S’ils prenaient acte de la pertinence de la révolte et s’ils osaient la relayer, une « droite » digne d’intérêt émergerait peut-être du néant intellectuel et ils auraient vocation à en incarner les exigences. Le débat démocratique y gagnerait sûrement en authenticité, ses acteurs des deux camps en crédibilité.

 

 

S’ils s’obstinent à démagogiser au ras des pâquerettes, par lâcheté, aveuglement ou calcul, ils seront balayés. Cocu et content : l’espèce tend à se raréfier ; il y a mieux à faire les dimanches de scrutin que d’aller voter pour des fantoches qui se coucheront à la première admonestation de l’autre bord.

 

 

Orphelines et meurtries, les consciences rebelles chercheront d’autres biais que les urnes pour exprimer leurs attachements et leurs répulsions. Elles auront bien raison, l’avenir se jouera sur le front des idées, pas dans le vase clos des combines politiciennes. Les vraies idées, celles qui au-delà des avatars de l’économie décryptent le système en profondeur, pour trouver une issue au marasme dans lequel s’enlise notre vieux pays.

 

Ceux qui continueront de frayer dans le marigot se rétracteront comme les républicains du « tea-party » en Amérique. Il n’en sortira rien de probant. Les plus fragiles se fourvoieront dans les impasses de l’extrémisme. La gauche s’avisera alors, mais un peu tard, qu’elle n’aurait pas dû entretenir ce climat sourdement inquisitorial, aggravé de délations minables (affaire Millet, etc.), lugubrement évocateur des déliquescences de l’entre-deux-guerres.

Ça peut mal finir, il y a des précédents: qui sème le mépris récolte la violence. Le plus sage serait que les porte-voix de la droite soient plus vertébrés, ceux de la gauche moins arrogants. Serait-ce trop leur demander

Partager cet article
Repost0
Published by voxpop - dans La France en résistance
16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 08:51

presse-francaise

 

Robert
Ménard

Journaliste.
Fondateur de Reporters sans frontières.

 

Chaque jour, que vous le vouliez ou non, que vous les lisiez ou pas, vous financez quotidiens et magazines. Et pas qu’un peu. Cinq milliards d’euros pour la période 2009-2011 selon la Cour des comptes ! Avec l’efficacité que l’on sait. Et tout ça pour des journaux dont un bon nombre ne cessent de fustiger les assistés, les professionnels de la main tendue, l’interventionnisme de l’État… Enfin, pour les autres, pas pour eux.

Qui s’en met le plus dans la poche ? Toujours selon la Cour des Comptes, Le Monde est premier toutes catégories avec 18,4 millions d’euros d’aides, directes et indirectes, de l’État sur la même période, suivi par Le Figaro (17,2 millions). Si l’on prend en compte le nombre d’exemplaires diffusés, le hit parade est différent : en tête, L’Humanité avec 48 centimes d’aide de l’État par numéro, puis La Croix (32 centimes) et Télérama (29 centimes), à égalité avec Le Nouvel Observateur.

Des chiffres, vous vous en doutez, que nos chers patrons de presse, adeptes par ailleurs de la transparence, n’ont guère de goût à rendre publics. C’est d’ailleurs la première fois qu’on en dispose… Ce qui conduit la Cour des comptes à suggérer au gouvernement de publier, chaque année, le montant des aides accordées à chaque titre. Il serait temps !

Des chiffres qui disent à eux seuls, mieux qu’une démonstration à la Bourdieu, les liens entre le petit monde de la politique et les médias. La défense du pluralisme a bon dos qui cache un système tout à fait inimaginable dans bien des pays. La « grande » presse est sous perfusion étatique. Et, au fond, ne s’en plaint pas : il est quand même plus facile de tendre la sébile que de s’interroger sur la désaffection de ses lecteurs. Faut-il rappeler que 74 % des Français pensent que les journalistes sont « coupés des réalités et ne parlent pas des vrais problèmes des Français » ?

Des patrons de presse, de plus, particulièrement perspicaces. Figurez-vous que 58 % de l’argent du Fonds d’aide à la modernisation de la presse a servi à acheter… des rotatives. Internet ? connais pas. On ne s’en étonnera guère. Ouest France a perdu 5 millions d’euros en 2012. C’est la première fois dans l’histoire du quotidien breton, toujours dirigé par François-Régis Hutin. 83 ans.

Robert Ménard, le 15 février 2013
Partager cet article
Repost0
Published by voxpop - dans La France en résistance
15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 22:50
Partager cet article
Repost0
Published by voxpop - dans La France en résistance
15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 22:20

 

La collecte des pétitions qui seront remises au CESE demain matin ( vendredi 15 février ) est achevée après une grande journée de travail et de vérification.

Le score atteint est de:

690.000 pétitions validées

bien au delà du seuil requis de 500.000.

Elles sont regroupées par paquets de 100.

40 paquets, soit 4.000 pétitions, remplissent un carton.

Total: 174 cartons = 4 tonnes environ!

Regarder la photo pour vous rendre compte de ce que cela représente.

 

Rotation-de-IMGP2992.JPG

 

 

 

 

En cours actuellement, il y a un constat d'huissier avant chargement du camion.

Demain matin, nous allons au CESE avec la mission de décharger le camion et d'apporter les cartons.

Entretien de 6 personnes dont Frigide Barjot et le maire du Chesnay avec JP Delevoye.

Demain après-midi à 14h, reprise du travail du centre de dépouillement.

La collecte reprend avec pour objectif l'atteinte de 1.000.000 pétitions avant le 28/02, date de la réunion du bureau du CESE.

Amicalement.

Philippe Castillon

Partager cet article
Repost0
Published by voxpop - dans La France en résistance
15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 22:06

Après 9 mois de gouvernement, François Hollande est en échec. Cette affirmation n'est pas une posture politicienne « classique » d'opposition.

 C'est un douloureux constat, basé sur l'observation incontestable des études qui mesurent l'état de la France. Dans tous les domaines, régalien, économique, international, notre pays a dangereusement décroché.

Sur le plan régalien, la délinquance a explosé. De janvier à juin à 2012, dont 5 mois où Nicolas Sarkozy était chef de l'Etat, il y a eu 68000 victimes de moins par rapport à la même période en 2011. De juillet à décembre 2012, les 6 premiers mois de la gauche, il y a eu 45000 victimes de plus qu'en 2011. La gauche a aussi relâché la lutte contre l'immigration clandestine : les expulsions d'immigrés illégaux ont chuté de près de 20% depuis le mois de mai. L'abandon de notre politique de fermeté, remplacée par le laxisme de Manuel Valls et Christiane Taubira, fragilise la cohésion nationale.

Sur le plan économique, tous les indicateurs sont passés au rouge. François Hollande a basé sa politique sur une hausse massive des impôts de 32 milliards, un refus de baisser les dépenses publiques et une absence de réformes de structures. Il en résulte une stagnation totale du pouvoir d'achat des Français en 2012 et donc un arrêt de la consommation, ainsi qu'une chute de l'investissement des entreprises (-1,2% au dernier trimestre de 2012 contre + 5,1% sur l'année 2011) et de leur compétitivité (-0,6% pour les exportations fin 2012). Quand la consommation, l'investissement et les exportations sont paralysés, c'est la croissance qui régresse (-0,3% au dernier trimestre 2012, soit la plus forte baisse depuis 15 trimestres), l'emploi qui s'effondre (1000 chômeurs en plus par jour depuis mai dernier) et nos déficits publics qui s'aggravent (l'objectif gouvernemental de 3% de déficit pour 2013 ne sera pas tenu, comme la Cour des Comptes l'a souligné le 12 février dernier).

Enfin, sur le plan international, le Sommet européen du 8 février dernier, qui a vu se nouer une alliance claire entre l'Allemagne et le Royaume-Uni au détriment de la France, a montré l'isolement de François Hollande. Dans une Europe où tous les Etats mènent de profondes réformes structurelles, la politique de François Hollande, qui repose essentiellement sur l'addiction à la dépense publique, est une anomalie. La grande politique européenne de croissance qu'il promettait n'a jamais vu le jour. Sa crédibilité personnelle est affectée.

Rien ne sert d'invoquer des boucs-émissaires : la gauche détient tous les pouvoirs. François Hollande a mené la politique de son choix et fixé lui-même des objectifs qui ne sont pas tenus. Il doit en assumer la responsabilité. L'échec est particulièrement grave dans le domaine économique où la tension sociale devient extrême. François Hollande doit immédiatement changer de politique économique.

Partager cet article
Repost0
Published by voxpop - dans La France en résistance
15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 21:53

14 février 2013

 
PARIS (NOVOpress Breizh) –
C’est de notoriété publique, la CFDT est un syndicat « indépendant », totalement « indépendant », 100% « indépendant ». Dans la maison, on ne mégote pas avec le principe sacré de l’indépendance syndicale.

Jeudi 3 janvier, François Chérèque (photo), l’ancien secrétaire général de la confédération, est nommé, en Conseil des ministres, inspecteur général des Affaires sociales. Un job pépère où « pour environ 6.000 euros mensuels, il aura la responsabilité du suivi de la politique du gouvernement contre la pauvreté » (Le Canard enchaîné, 23/01/2013).

 

Au même moment, François Chérèque devient président du think tank (in french « laboratoire d’idées ») Terra Nova, filiale du Parti socialiste. Il paraît qu’il y sera le garant des orientations générales. On compte sur lui pour « marquer clairement une distance vis-à-vis du jeu politique tout en assumant une identité réformiste et progressiste ». Terra Nova aurait besoin de gommer son image de frère jumeau du Parti socialiste. « Il fallait redéfinir la ligne et couper d’avantage le cordon avec le PS. La nomination de François Chérèque, c’est à la fois un signal d’indépendance tout en restant dans une galaxie intellectuellement proche de la gauche de gouvernement », explique un de ses membres (Le Monde, 27/12/2012). Bref on navigue dans les eaux du PS et du gouvernement mais il ne faut pas que cela soit trop visible. D’où l’embauche de « l’indépendant » Chérèque.

Une précision s’impose : Terra Nova, fondation proche du PS, est notamment financée par Areva, Air France, Microsoft, EADS, et est logé gracieusement dans un immeuble des Champs-Elysées par un ami millionnaire de Michel Rocard (Libération, 28/07/2012).

Evidemment, on a le droit de s’interroger sur la finalité de cette opération à double détente et- des 6.000 euros qui vont avec. S’agit-il de rémunérer les services d’un vaillant combattant de la cause anti-pauvreté – vaste programme ! – ou plus simplement de donner un confortable salaire – d’une manière indirecte – au patron d’une annexe du PS ?

 

[cc] Novopress.info, 2013. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine. La licence creative commons ne s'applique pas aux articles repris depuis d'autres sites [http://fr.novopress.info/]

Partager cet article
Repost0
Published by voxpop - dans La France en résistance

Bienvenue

  • : Le blog de voxpop
  • : Immigration en France : Etat des lieux, réflexion et charte de vote. La France en résistance
  • Contact

CHOISIR 

LA  FRANCE

 

RESISTANCE !

Capture-d-ecran--316-.png 

J'ai plus envie de me croire à Kaboul dans ma ville,

J'ai plus envie de l'incivisme, plus envie de la médiocrité comme religion, plus envie du manque d'ambition comme profession de foi.

J'ai plus envie de relativiser. >>>>