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INACCEPTABLE !!!!
Communiqué de presse de l’association harkis et droits de l’Homme :
Jean-Pierre Elkabbach recevait Jeannette Bougrab, vendredi 15 février 2013, pour son émission "Bibliothèque Médicis" sur la chaine parlementaire Public Sénat.
Lors de cette émission, Jean-Pierre Elkabbach a interpellé Jeannette Bougrab en déclarant "Les harkis ont été scandaleusement traités en France et en Algérie, mais vous pouvez pas reconnaître qu'il y avait quand même quelques raisons".
Ainsi, le journaliste justifie les exactions, les massacres de harkis en Algérie, leur abandon et leur accueil indigne en France puis leur enfermement dans les camps.
L'association harkis et droits de l'Homme estime que ces propos sont scandaleux et demande la démission de Jean-Pierre Elkabbach.
Fatima Besnaci-Lancou
Tel 06 68 00 61 34
Présidente de l'association harkis et droits de l'Homme
Du cheval dans des lasagnes 100% pur boeuf: le scandale n’en finit pas d’éclabousser l’Europe. Découvert en Grande-Bretagne, mais venu de France, il passe maintenant par la Suisse. Certains, bien sûr, balaient d’un revers de la main : ce n’est qu’une fraude comme on en compte des centaines, le cheval n’a jamais tué personne et tant mieux si ça permet de nourrir les populations pour pas cher. Hors de question de critiquer le libéralisme, l’Europe ou quoi que ce soit d’autre. Bon, c’est oublier un peu vite que l’on a vendu du cheval pour du boeuf dans le but de se faire de l’argent sur le dos de ces populations qu’on prétend généreusement nourrir pour pas cher. Il y a ceux, donc, qui s’indignent de la fraude, mais qui la traitent comme un fait divers. Rien de significatif. Qu’un trader chypriote vende de la viande roumaine à une entreprise du Sud-Ouest fournisseur d’une entreprise lorraine sous-traitante de Findus et d’autres marques, ça ne pose aucun problème. Que la Commission européenne repousse l’étiquetage de l’origine de la viande au motif que ce n’était pas exactement là que le système a péché est un détail : l’information du consommateur s’apparenterait à un dangereux protectionnisme qu’il faut éradiquer. La mondialisation est joyeuse.
Au-delà de l’enquête qui doit déterminer quel maillon de la chaîne est vérolé, l’affaire des lasagnes au cheval devrait nous inciter à nous interroger sur nos étranges liens avec ce que nous mangeons. Et d’abord avec un phénomène qui caractérise aujourd’hui les sociétés occidentales : la baisse constante de la part du budget des ménages consacrée à l’alimentation. Une preuve que nous sommes sortis de la simple subsistance pour atteindre l’abondance ? Certes, mais nous avons désormais franchi un cap. D’autant que le temps consacré à se nourrir est lui aussi en baisse constante.
A lors
même que ce que nous absorbons nous constitue, que les molécules que nous ingérons deviennent une part de nous-mêmes, nous considérons que la possession d’un écran plat nous approche plus de la plénitude que le plaisir quotidien de partager des aliments qui nous racontent une histoire, des paysages et des hommes. Nous refusons d’envisager même que nos choix en la matière déterminent la perpétuation ou non d’un système économique et culturel, et, disons-le, d’une civilisation.
On connaît, bien sûr, les arguments : ce système crée de l’emploi, il a permis de nourrir à moindre coût des populations plus nombreuses. Seuls quelques privilégiés peuvent se nourrir de produits frais de qualité. Aux plus pauvres, donc, les fruits sans goût, agrémentés de pesticides, et les plats cuisinés trafiqués aux arômes chimiques et conservateurs. Généreux système ! Mais surtout, le raisonnement est faux. Une telle organisation repose sur une agriculture industrielle qui remplace les bras par les molécules chimiques, sur une industrie agroalimentaire qui se fournit dès qu’elle le peut dans des pays aux coûts de production moins élevés, et sur une grande distribution qui tue chaque jour un peu plus les centres-villes. Un emploi créé dans la grande distribution, ce sont trois à cinq emplois détruits dans le commerce de proximité. Il s’agit bien d’un choix…
B runo
Le Maire, ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture du gouvernement Fillon (les mots ont un sens et le symbole était heureux) avait en son temps plaidé pour l’autonomie alimentaire de la France. Un enjeu crucial à l’heure où la Chine et l’Arabie saoudite rachètent des terres arables partout dans le monde. Il avait également imposé que les cantines scolaires privilégient des fournisseurs locaux, qui auraient nourri les enfants avec ce que leurs paysages quotidiens leur offraient à la vue. Une atteinte à la concurrence, avait protesté un commissaire européen…
Nous réapproprier ce que nous mangeons, ce n’est pas seulement répondre à cet enjeu déjà fondamental en refusant un système aberrant économiquement et sociologiquement. C’est aussi reconquérir une liberté fondamentale, celle de maîtriser notre goût, notre plaisir, plutôt que de nous les voir imposer par une uniformisation abrutissante. Un croyant dirait qu’il s’agit de retrouver notre place au sein de la création en lui rendant grâce par ce que nous en consommons. Un agnostique ou un athée parleront simplement de nous émanciper pour retrouver notre dignité.
La loi dite Taubira a soulevé dans pas mal de consciences une houle que les sociologues auront du mal à cerner, les politiciens à berner. Elle révèle l’existence d’une France méconnue mais nombreuse, embarquée à son coeur défendant vers Le Meilleur
des mondes d’Huxley, version « sociétale ». Ça l’épouvante, et il y a de quoi : c’est bel et bien un projet global, avec une utopie sous-jacente, dont on perçoit la mise en oeuvre au jour le jour, pas toujours consciemment, mais avec un esprit de suite indéniable. Mariage entre homosexuels, procréation par truchement d’une tierce personne ou d’un assistanat high-tech, droit de vote aux étrangers, tripotages sémantiques : l’air de rien, ces mesures maquillées en « avancées sociales » procèdent d’un credo et convergent vers une finalité. Les noces du « progrès » et de l’« égalité », concélébrées par la postérité de Rousseau, de Robespierre, de Fourier et de Marcuse, doivent à terme éradiquer l’altérité des racines, des genres et des imaginaires. Au prix d’une confusion grossière entre égalité et équivalence, toute hiérarchie des affects, des sentiments, des actes et des aspirations est tenue pour « réac » (patois en usage).
Avec une dose variable de naïveté et de cynisme, la gauche « sociétale » conspire ni plus ni moins au tarissement des sources de la civilisation occidentale, depuis OEdipe et Moïse jusqu’à Yseult et Werther. Plus d’intériorité, plus
d’éternel
féminin : obscénité de la transparence et grisaille de l’androgynat. Plus de « discrimination » entre un idéal et une pulsion, c’est « facho » (toujours ce patois). Interdiction de se prévaloir d’une ascendance, d’un héritage, d’une affinité élective, c’est de l’« élitisme bourgeois ». Apologie du cosmopolitisme, sacralisation de l’éphémère, récusation de la norme, survalorisation de la marge, culte de la dérision : tout se vaut, tout s’équivaut, Mozart et le rap, Vermeer et le tag, Proust et le graffiti. Le « socio-cul » ne discrimine pas, il ratiboise. Il fait du « care », du « festif », du « culturel » sympa ; il « anime » le « citoyen » depuis la garderie d’enfants jusqu’à la maison de retraite. Il ne sociabilise ni ne civilise : il socialise, nuance.
Cette vision du destin de l’individu dans la cité est cohérente. À défaut d’être ouvertement conceptualisée, elle est intériorisée depuis belle lurette par l’intello, le journaliste, le pédagogue, l’élu, le travailleur social, le communicant lambda. On leur a fait croire que l’hostilité au mariage homosexuel et ses suites fatales trahit l’arriération mentale de beaufs poujadisants et de cathos mal b… Leur crédulité les incite à stigmatiser, à humilier, à marginaliser, à démoraliser cette France implicite que la dogmatique gaucho-bobo indispose. Elle existe, c’est si l’on veut la France profonde. Elle encaisse. Faute de mieux, elle se complaît dans l’ironie. Elle a le sentiment de camper dans une sorte d’exil intérieur, bien qu’elle soit probablement majoritaire dans le secret des consciences. Mais les sondages ne savent pas explorer les consciences, les questions qu’ils posent sont biseautées par la doxa et s’en tiennent à l’écume des engouements.
Du coup on la croit marginale. Comme ses appuis sont dans le peuple et les classes moyennes, on la décrète « populiste » (encore le patois), avec le mépris du nanti pour les gens de peu. Et le même catéchisme qui expédie le « populiste » aux enfers le présume illico « xénophobe », « homophobe », « sexiste », et cætera. Jamais grenouilles de bénitier n’ont touillé leurs névroses dans un manichéisme aussi sommaire. Si un fond de catholicité transparaît, on brandit la « laïcité » en sortant des greniers l’arsenal de l’anticléricalisme du père Combes, assez lâchement car c’est l’islam qui fait peur mais il faut le taire, minorité oblige. Pour la commodité de sa diabolisation, on voudrait que la rétive soit ultra, voire ennemie des « valeurs républicaines » (toujours le patois) et de l’« humanisme », ce qui doit faire rigoler les mânes d’Alberti, de Titien ou de Léonard : en bons « réacs », les vrais humanistes, ceux de la Renaissance, demandaient aux Anciens les bonnes recettes. Mais aucun abus de langage n’est de trop pour la néantiser.
En réalité la France du refus n’est nullement ultra ni vraiment politisée. Elle est juste consternée. Ses convictions relèvent du bon sens et sont dictées par l’instinct de survie : un homme n’est pas une femme, un peuple n’est pas un agrégat, une tradition n’est pas une crispation, une frontière n’est pas une camisole, une religion n’est pas une opinion, le plus n’est pas le mieux, le Même n’est pas l’Autre, un principe n’est pas une valeur. Elle estime qu’une civilisation repose sur des fondations stables, ainsi que sur une architecture spirituelle, morale et esthétique. Elle privilégie le sens de l’honneur, de l’élévation, de la probité, de l’intime, du remords, de l’aventure, de la gratuité, de l’harmonie – autant de vertus incompatibles avec l’égalitarisme stricto sensu.
Ces vertus cardinales ne devraient offusquer que des fols ou des nihilistes. Elles auraient l’aval de Hugo, de Courbet, de Zola, de Ferry, de Péguy et même de Jaurès, pour citer quelques figures tutélaires de la gauche française de jadis. Or elles n’ont quasiment plus droit de cité. Voilà pourquoi, à l’aune de cette France invisible, mais ni insensible ni résignée, le projet « sociétal » s’apparente au cauchemar d’un suicide programmé. Elle ne veut pas devenir ce « chien crevé au fil de l’eau », image par quoi Bernanos définissait la soumission « moderne » aux délires « progressistes ». Délires prométhéens ou panthéistes, qui se rejoignent à l’enseigne d’un compassionnel verbeux dans une haine de la mémoire, celle de la France, celle de l’Occident.
Comment interpréter autrement cette manie de la repentance qui prétend réduire nos ancêtres aux acquêts peu glorieux de l’esclavagisme, de l’exploitation coloniale, de la collaboration avec l’ennemi ou de l’usage de la torture ? Comment expliquer cette haine sans merci d’un héritage fastueux, sinon par le rafistolage des mythes de Mai 68 ? On sait pourtant que les totalitaires de toutes obédiences ont préconisé le « degré zéro » et la « table rase », depuis Saint-Just jusqu’à Kim Il-sung en passant par Lénine, Staline et Hitler. On sait aussi ce que la génération soixante-huitarde aura légué à sa progéniture : des dettes à foison et un scepticisme nauséeux dont son « sociétal » aggravera les effets. Elle devrait raser les murs au lieu de dispenser des leçons de civisme : « jouir sans entraves » n’est pas un must pédagogique pour tirer les âmes vers le haut.
Privée de relais, accablée de mépris, harcelée par des Torquemada gorgés de fiel, la France du refus a quelque ressemblance avec l’armée des ombres de Kessel entre les mailles du pays officiel. Elle résiste. D’autres symptômes que la manif improvisée par l’intrépide Frigide Barjot en témoignent. Par exemple l’aura posthume qui dans une fraction de la jeunesse enlumine la mémoire de Philippe Muray. Ou bien la profusion de livres iconoclastes. Ou encore la myriade de cénacles et de revues fédérés par la hantise de survivre dans un univers orwellien, d’autres disent kafkaïen. L’univers de la « modernité », idole niaise dont la démystification s’impose de toute urgence. Elle est en cours chez les penseurs les plus lucides, donc les moins médiatisés.
Cette
France discrètement, pudiquement insoumise, on la dénaturerait en la qualifiant de droitière. D’autant que l’appellation est fort mal contrôlée par l’opposition. Captive d’une idéologie qui a répudié les distinguos historiques (Bien-Mal, Beau-Laid, Vrai-Faux, Juste-Inique) pour imposer la dictature soft du couple branché-ringard, la mouvance UMP est incapable de prendre en considération une révolte qu’elle serait encline à désapprouver si elle en comprenait le sens. Par nature, toute idée hors norme lui donne le tournis. Au fond elle adhère à ce faux hégélianisme qui habille du mot « progrès » les pires aberrations des émules de Frankenstein. Elle a peur de ses ombres et ne croit qu’à la com, autant dire à l’esbroufe. Elle mise comme d’habitude sur les bévues des socialistes pour revenir au pouvoir et ressasse le réquisitoire rituel contre les abus de la fiscalité, les effets pervers de l’assistanat et la surabondance de fonctionnaires.
Thématique soutenable, mais courte en bouche, comme on dit de certains vins, et qui conforte l’idée que décidément la justice reste l’apanage de la gauche. Ce qui n’est pas vrai ; il y a belle lurette que la gauche française, mixe de notables locaux et de bobos hédonistes, n’a plus de connivence avec les humbles. Soyons justes : fut un temps où elle a lutté pour de plus nobles causes que l’importation des « gender studies » made in USA. Elle a des racines profondes dans notre histoire, on ne peut pas les ignorer, on ne doit pas les mépriser. Les articles de son credo contemporain peuvent être combattus à ciel ouvert sans que l’on traite pour autant ses partisans en ennemis du genre humain. Le reproche qu’on peut leur faire dans le sillage d’Ellul, c’est d’identifier leur vision à un sens obligatoire de l’Histoire, avec une majuscule, en le confondant avec le cheminement de l’humain vers les fins dernières prophétisées par les religions du Livre. Or le scientisme de Monsieur Homais n’a pas plus à voir avec le point oméga de Teilhard que la charité franciscaine avec la distribution de subsides aux frais du contribuable. L’utopie égalitariste se pare indûment du message évangélique pour nous faire gober sa passion de l’indifférencié.
Quoi qu’il en fût, quoi qu’il en soit, la gauche exerce encore dans l’opinion un reste de magistère moral. À telle enseigne qu’à de rares exceptions près, les politiciens de droite lui mendient leur brevet de respectabilité (« républicaine » comme il se doit) avec une servilité tantôt pathétique, tantôt ridicule. Ils épousent ses présupposés de crainte d’être ringardisés par les bulletins paroissiaux du cléricalisme ambiant. Audiovisuel inclus. Humoristes inclus.
Ils
s’insinuent dans l’air du temps en ployant l’échine. Comme si l’air du temps était en soi convenable. En Allemagne, durant les années trente, il incitait à la traque aux Juifs. Devait-on s’y soumettre ? En France, durant les années cinquante, il exigeait des esprits la soumission aux diktats du stalinisme. La résistance d’Aron était-elle insane ? En Mai 68, il prônait le culte de Mao et de Castro. Était-ce honorable de hurler avec les loups camés au kif et badigeonnés de rouge et de noir ? À Londres au début de l’été 40, de Gaulle s’est dressé sans vergogne contre l’air du temps, comme Jeanne d’Arc sous Orléans au début du printemps 1429. Étaient-ils des « fachos » ? Des passéistes ? Des ringards ? Expurgera-t-on les manuels d’histoire pour escamoter leur légende ? Elle est héroïque, empanachée et « élitiste », ça ne colle pas avec ce qu’on lit dans la presse, ce qu’on écoute à la radio, ce qu’on voit sur les écrans.
L’air du temps n’a aucune valeur. Il se borne à avaliser le défilé des modes -ces putes capricieuses, vulgaires, infantiles et vénales dont les sondages sont les souteneurs attitrés. L’air du temps méprise la France du refus.
Les gens de l’UMP et ses adjuvants centristes auraient tort de pactiser avec ce mépris. S’ils prenaient acte de la pertinence de la révolte et s’ils osaient la relayer, une « droite » digne d’intérêt émergerait peut-être du néant intellectuel et ils auraient vocation à en incarner les exigences. Le débat démocratique y gagnerait sûrement en authenticité, ses acteurs des deux camps en crédibilité.
S’ils s’obstinent à démagogiser au ras des pâquerettes, par lâcheté, aveuglement ou calcul, ils seront balayés. Cocu et content : l’espèce tend à se raréfier ; il y a mieux à faire les dimanches de scrutin que d’aller voter pour des fantoches qui se coucheront à la première admonestation de l’autre bord.
Orphelines et meurtries, les consciences rebelles chercheront d’autres biais que les urnes pour exprimer leurs attachements et leurs répulsions. Elles auront bien raison, l’avenir se jouera sur le front des idées, pas dans le vase clos des combines politiciennes. Les vraies idées, celles qui au-delà des avatars de l’économie décryptent le système en profondeur, pour trouver une issue au marasme dans lequel s’enlise notre vieux pays.
Ceux qui continueront de frayer dans le marigot se rétracteront comme les républicains du « tea-party » en Amérique. Il n’en sortira rien de probant. Les plus fragiles se fourvoieront dans les impasses de l’extrémisme. La gauche s’avisera alors, mais un peu tard, qu’elle n’aurait pas dû entretenir ce climat sourdement inquisitorial, aggravé de délations minables (affaire Millet, etc.), lugubrement évocateur des déliquescences de l’entre-deux-guerres.
Ça peut mal finir, il y a des précédents: qui sème le mépris récolte la violence. Le plus sage serait que les porte-voix de la droite soient plus vertébrés, ceux de la gauche moins arrogants. Serait-ce trop leur demander
Chaque jour, que vous le vouliez ou non, que vous les lisiez ou pas, vous financez quotidiens et magazines. Et pas qu’un peu. Cinq milliards d’euros pour la période 2009-2011 selon la Cour des comptes ! Avec l’efficacité que l’on sait. Et tout ça pour des journaux dont un bon nombre ne cessent de fustiger les assistés, les professionnels de la main tendue, l’interventionnisme de l’État… Enfin, pour les autres, pas pour eux.
Qui s’en met le plus dans la poche ? Toujours selon la Cour des Comptes, Le Monde est premier toutes catégories avec 18,4 millions d’euros d’aides, directes et indirectes, de l’État sur la même période, suivi par Le Figaro (17,2 millions). Si l’on prend en compte le nombre d’exemplaires diffusés, le hit parade est différent : en tête, L’Humanité avec 48 centimes d’aide de l’État par numéro, puis La Croix (32 centimes) et Télérama (29 centimes), à égalité avec Le Nouvel Observateur.
Des chiffres, vous vous en doutez, que nos chers patrons de presse, adeptes par ailleurs de la transparence, n’ont guère de goût à rendre publics. C’est d’ailleurs la première fois qu’on en dispose… Ce qui conduit la Cour des comptes à suggérer au gouvernement de publier, chaque année, le montant des aides accordées à chaque titre. Il serait temps !
Des chiffres qui disent à eux seuls, mieux qu’une démonstration à la Bourdieu, les liens entre le petit monde de la politique et les médias. La défense du pluralisme a bon dos qui cache un système tout à fait inimaginable dans bien des pays. La « grande » presse est sous perfusion étatique. Et, au fond, ne s’en plaint pas : il est quand même plus facile de tendre la sébile que de s’interroger sur la désaffection de ses lecteurs. Faut-il rappeler que 74 % des Français pensent que les journalistes sont « coupés des réalités et ne parlent pas des vrais problèmes des Français » ?
Des patrons de presse, de plus, particulièrement perspicaces. Figurez-vous que 58 % de l’argent du Fonds d’aide à la modernisation de la presse a servi à acheter… des rotatives. Internet ? connais pas. On ne s’en étonnera guère. Ouest France a perdu 5 millions d’euros en 2012. C’est la première fois dans l’histoire du quotidien breton, toujours dirigé par François-Régis Hutin. 83 ans.
La collecte des pétitions qui seront remises au CESE demain matin ( vendredi 15 février ) est achevée après une grande journée de travail et de vérification.
Le score atteint est de:
690.000 pétitions validées
bien au delà du seuil requis de 500.000.
Elles sont regroupées par paquets de 100.
40 paquets, soit 4.000 pétitions, remplissent un carton.
Total: 174 cartons = 4 tonnes environ!
Regarder la photo pour vous rendre compte de ce que cela représente.
En cours actuellement, il y a un constat d'huissier avant chargement du camion.
Demain matin, nous allons au CESE avec la mission de décharger le camion et d'apporter les cartons.
Entretien de 6 personnes dont Frigide Barjot et le maire du Chesnay avec JP Delevoye.
Demain après-midi à 14h, reprise du travail du centre de dépouillement.
La collecte reprend avec pour objectif l'atteinte de 1.000.000 pétitions avant le 28/02, date de la réunion du bureau du CESE.
Amicalement.
Philippe Castillon
Après 9 mois de gouvernement, François Hollande est en échec. Cette affirmation n'est pas une posture politicienne « classique » d'opposition.
C'est un douloureux constat, basé sur l'observation incontestable des études qui mesurent l'état de la France. Dans tous les domaines, régalien, économique, international, notre pays a dangereusement décroché.
Sur le plan régalien, la délinquance a explosé. De janvier à juin à 2012, dont 5 mois où Nicolas Sarkozy était chef de l'Etat, il y a eu 68000 victimes de moins par rapport à la même période en 2011. De juillet à décembre 2012, les 6 premiers mois de la gauche, il y a eu 45000 victimes de plus qu'en 2011. La gauche a aussi relâché la lutte contre l'immigration clandestine : les expulsions d'immigrés illégaux ont chuté de près de 20% depuis le mois de mai. L'abandon de notre politique de fermeté, remplacée par le laxisme de Manuel Valls et Christiane Taubira, fragilise la cohésion nationale.
Sur le plan économique, tous les indicateurs sont passés au rouge. François Hollande a basé sa politique sur une hausse massive des impôts de 32 milliards, un refus de baisser les dépenses publiques et une absence de réformes de structures. Il en résulte une stagnation totale du pouvoir d'achat des Français en 2012 et donc un arrêt de la consommation, ainsi qu'une chute de l'investissement des entreprises (-1,2% au dernier trimestre de 2012 contre + 5,1% sur l'année 2011) et de leur compétitivité (-0,6% pour les exportations fin 2012). Quand la consommation, l'investissement et les exportations sont paralysés, c'est la croissance qui régresse (-0,3% au dernier trimestre 2012, soit la plus forte baisse depuis 15 trimestres), l'emploi qui s'effondre (1000 chômeurs en plus par jour depuis mai dernier) et nos déficits publics qui s'aggravent (l'objectif gouvernemental de 3% de déficit pour 2013 ne sera pas tenu, comme la Cour des Comptes l'a souligné le 12 février dernier).
Enfin, sur le plan international, le Sommet européen du 8 février dernier, qui a vu se nouer une alliance claire entre l'Allemagne et le Royaume-Uni au détriment de la France, a montré l'isolement de François Hollande. Dans une Europe où tous les Etats mènent de profondes réformes structurelles, la politique de François Hollande, qui repose essentiellement sur l'addiction à la dépense publique, est une anomalie. La grande politique européenne de croissance qu'il promettait n'a jamais vu le jour. Sa crédibilité personnelle est affectée.
Rien ne sert d'invoquer des boucs-émissaires : la gauche détient tous les pouvoirs. François Hollande a mené la politique de son choix et fixé lui-même des objectifs qui ne sont pas tenus. Il doit en assumer la responsabilité. L'échec est particulièrement grave dans le domaine économique où la tension sociale devient extrême. François Hollande doit immédiatement changer de politique économique.
Jeudi 3 janvier, François Chérèque (photo), l’ancien secrétaire général de la confédération, est nommé, en Conseil des ministres, inspecteur général des Affaires sociales. Un job pépère où « pour environ 6.000 euros mensuels, il aura la responsabilité du suivi de la politique du gouvernement contre la pauvreté » (Le Canard enchaîné, 23/01/2013).
Au même moment, François Chérèque devient président du think tank (in french « laboratoire d’idées ») Terra Nova, filiale du Parti socialiste. Il paraît qu’il y sera le garant des orientations générales. On compte sur lui pour « marquer clairement une distance vis-à-vis du jeu politique tout en assumant une identité réformiste et progressiste ». Terra Nova aurait besoin de gommer son image de frère jumeau du Parti socialiste. « Il fallait redéfinir la ligne et couper d’avantage le cordon avec le PS. La nomination de François Chérèque, c’est à la fois un signal d’indépendance tout en restant dans une galaxie intellectuellement proche de la gauche de gouvernement », explique un de ses membres (Le Monde, 27/12/2012). Bref on navigue dans les eaux du PS et du gouvernement mais il ne faut pas que cela soit trop visible. D’où l’embauche de « l’indépendant » Chérèque.
Une précision s’impose : Terra Nova, fondation proche du PS, est notamment financée par Areva, Air France, Microsoft, EADS, et est logé gracieusement dans un immeuble des Champs-Elysées par un ami millionnaire de Michel Rocard (Libération, 28/07/2012).
Evidemment, on a le droit de s’interroger sur la finalité de cette opération à double détente et- des 6.000 euros qui vont avec. S’agit-il de rémunérer les services d’un vaillant combattant de la cause anti-pauvreté – vaste programme ! – ou plus simplement de donner un confortable salaire – d’une manière indirecte – au patron d’une annexe du PS ?
[cc] Novopress.info, 2013. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine. La licence creative commons ne s'applique pas aux articles repris depuis d'autres sites [http://fr.novopress.info/]
CHOISIR
LA FRANCE
J'ai plus envie de me croire à Kaboul dans ma ville,
J'ai plus envie de l'incivisme, plus envie de la médiocrité comme religion, plus envie du manque d'ambition comme profession de foi.
J'ai plus envie de relativiser. >>>>