Claire de Gatellier est présidente de l'association Famille et Liberté. À l'occasion de la réforme des retraites, elle s'exprime au micro de Boulevard Voltaire sur la nécessité de mener une ...
Qu’est-ce qui a fait que, du jour au lendemain, on ne fasse plus d’enfants ?
Certainement une crise de confiance en soi. L’homme ne sait plus qui il est et pourquoi il est sur Terre. Il n’a plus de projet et de sens. Plus concrètement, c’est la politique familiale qui a décliné lentement, mais sûrement avec de petits rebonds. Il est évident qu’un enfant coûte cher. Même si on n’a pas un enfant pour les allocations, les jeunes ménages réfléchissent à deux fois avant de se lancer. Il n’y a aucune vision à long terme, ça change sans arrêt. Quand on élève un enfant, on en a pour vingt ans. Il faut absolument redonner ses lettres de noblesse aux familles nombreuses qui sont très mal vues.
Considère-t-on qu’un enfant va contre notre développement personnel et notre liberté individuelle ?
Oui, c’est le souci de jouir de l’immédiat. On ne pense pas au lendemain. On n’a plus la notion du temps et de la continuité. Un exemple très précis : le refus de la transmission. Actuellement, on ne veut plus transmettre, notamment à l’école. La notion de transmission n’existe plus parce qu’on ne se prononce plus au-delà de soi-même. On profite de la vie au jour le jour et « après moi, le déluge ».