ALORS QUE les cinq candidats de gauche avaient rassemblé moins de 44 % des suffrages exprimés au premier tour de l’élection présidentielle, François Hollande l’a emporté au second tour avec 51,6 % des voix.
La victoire socialiste est certes due à la forte discipline des électeurs de gauche et à leur capacité à se reporter massivement sur François Hollande mais cela n’était pas suffisant pour assurer la victoire.
Cette victoire avait besoin de transfuges du centre et de la droite. Tel fut le cas : les électeurs qui ont fait passer à la gauche la barre des 50 % venaient essentiellement de l’électorat de François Bayrou, de Marine Le Pen et plus accessoirement des abstentionnistes du premier tour.
Comme toute victoire électorale composite, la victoire de François Hollande était fragile. Les ralliés d’un dimanche électoral de second tour sont plus vite déçus que les bataillons de « fidèles ».