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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 08:07

 

  • 13 déc. 2012
  • Le Figaro

Dimanche 9 décembre dernier, lors de trois élections législatives partielles, les Français et les électeurs de droite ont sanctionné lourdement François Hollande. Ils ont ainsi envoyé un message clair à l’UMP : pour eux, l’essentiel ne réside pas dans les revendications d’appareil, mais bien dans l’opposition sans concession au gouvernement. Je regrette que certains préfèrent encore jeter du sel sur les plaies vives de l’UMP plutôt que de consacrer toutes leurs forces au travail de reconquête du coeur des Français sur le terrain. Ces querelles paraissent bien vaines quand notre pays va si mal.


C’est dans cet esprit de rassemblement que j’ai constamment ouvert les bras à François Fillon et tenté de trouver avec lui les moyens de sortir par le haut de la plus grave crise traversée par l’UMP depuis sa création. Je lui ai proposé de devenir vice-président de l’UMP. J’ai saisi la Commission nationale des recours (CNR) pour faire
Depuis plus de trois semaines, j’ai choisi de ne pas réagir aux attaques quotidiennes qui visent à décrédibiliser ma personne et ma légitimité à la tête de l’UMP. On me dit que j’ai gagné la bataille politique, mais que j’aurais perdu la bataille médiatique. Et pour cause, j’ai refusé de la mener : je considère qu’il est de mon devoir de président de l’UMP de privilégier l’unité de ma famille politique et l’impératif d’opposition à la gauche.

 J’ai proposé un référendum sur le vote. J’ai proposé de remettre en jeu mon mandat avant son terme, après les élections de 2014. Mais, à chaque fois que j’ai tendu la main, je me suis heurté à un mur de rejet systématique.

Aujourd’hui, je ne peux plus accepter d’être caricaturé en diviseur, alors que je fais tous les efforts pour rassembler notre famille. L’UMP ne peut plus accepter de recevoir des leçons de morale de la part de ceux qui la respectent si peu. La tribune du Figaro, dans laquelle François Fillon dénigre le scrutin du 18 novembre, est très éloignée de la réalité. Je veux donc rétablir, en toute transparence, la vérité devant les militants de l’UMP et les Français sur la crise qui secoue notre parti.

L’UMP n’est pas une aristocratie, c’est une démocratie. Ce ne sont ni les leaders d’opinion, ni les éditorialistes, ni les barons, mais bien les militants qui ont le pouvoir de décider de son avenir. À l’UMP, quels que soient son mandat, son titre, son grade, un adhérent égale une voix.

L’électionque nous venons de vivre est l’histoire d’un favori des sondages qui n’accepte pas sa défaite. C’est l’histoire d’un feuilleton irrationnel rapporté avec complaisance par des observateurs qui prennent un malin plaisir à affaiblir la droite.

François Fillon laisse entendre que cette élection est le signe d’une « déliquescence de la pratique politique ». Nous ne pouvons pas laisser ainsi salir cette élection, qui a suscité un engouement militant qu’aucun commentateur n’avait prévu. Près de 175 000 militants se sont déplacés pour choisir leur président. Pour la première fois, ils ont aussi voté pour des motions. La charte des valeurs a été approuvée à plus de 96 %. Tout cela ne montre aucune déliquescence, mais bien un dynamisme militant remarquable ! Quant à mon élection, elle a été confirmée par deux commissions indépendantes, issues du vote des adhérents, dont François Fillon n’avait jamais contesté la probité avant d’avoir été battu.

François Fillon dit que cette élection a été « tronquée » , « bafouée » , que c’est un « scandale » . Là encore, nous sommes loin de la réalité. Nous défendons farouchement l’honneur des milliers de militants et de cadres de l’UMP qui se sont investis bénévolement dans cette élection et qui ne peuvent être assimilés à des truqueurs. Parmi les plus de 600 bureaux de vote, moins de 0,5 % d’entre eux ont fait l’objet d’irrégularités graves ! La Commission nationale des recours n’a annulé que trois bureaux au total. Dans deux de ces bureaux, situés à Nice, dans les circonscriptions d’Éric Ciotti et de Christian Estrosi, les huissiers ont relevé des fausses procurations, des écarts considérables entre le nombre de bulletins dans l’urne et les émargements, des votes hors de l’isoloir et des intimidations. Un de ces bureaux a même été rouvert 40 minutes après sa fermeture pour permettre à quelques personnes triées sur le volet de voter. Quant au scrutin de Nouvelle-Calédonie, il a été marqué par une procédure de vote parallèle et illégale qui l’invalide totalement. Je regrette de tels comportements ciblés dans des bureaux très favorables à François Fillon, mais ils ne doivent pas faire porter le soupçon sur l’ensemble de l’élection dont mon concurrent avait initialement accepté le résultat.

François Fillon a finalement refusé le verdict des urnes, puis refusé la décision des instances de recours de l’UMP. Pour tenter d’obtenir un nouveau vote plus conforme à ses espérances, il a menacé d’aller porter plainte devant la justice. Pire encore, dans une logique plus proche des manoeuvres de la IVe République que du bel héritage gaulliste que nous défendons, il a créé un groupe dissident à l’Assemblée nationale, le RUMP. La dissidence et le chantage sont une impasse qui mène à l’isolement et au discrédit. Pourquoi cette spirale destructrice, alors que François Fillon dit renoncer à la présidence de l’UMP ?

L’heure n’est plus à perdre notre temps et celui des Français en prolongeant ce spectacle lamentable qui n’a que trop duré. Mes propositions sont connues, elles sont sur la table. L’heure n’est plus à ergoter sur des histoires de calendrier, de vote ou de revote. Mettons fin à ce concours Lépine ridicule qui désespère nos militants.

Jesais que la ligne d’une droite décomplexée sur laquelle j’ai été élu dérange la gauche bien-pensante. Les lecteurs du Figaro devraient valablement se demander pourquoi la presse de gauche, après avoir tant insulté Nicolas Sarkozy, a maintenant décidé de faire de moi son ennemi public numéro un. J’appelle donc mes amis à ne pas se laisser intimider par les commentaires des milieux autorisés qui ne tolèrent la droite que quand elle prend les accents de la gauche. Je les appelle à respecter le choix de nos militants. Je les appelle à ne pas se tromper d’adversaire : toute cette énergie employée à nous déchirer est perdue pour dénoncer la politique de François Hollande, qui ajoute de la crise à la crise.

Dès à présent, l’UMP est en marche pour bâtir une opposition crédible à la gauche et préparer les conditions de la victoire dès les élections municipales de 2014. Ma porte reste ouverte à tous ceux qui voudront participer à une profonde rénovation de l’UMP : rassemblement sur une ligne politique claire d’une droite décomplexée, réécriture des statuts, renouvellement générationnel, construction d’une direction collégiale, reconquête des territoires perdus. Je m’engage à ne consacrer désormais toutes mes forces qu’à un travail d’opposition. Je forme le voeu que la trêve de Noël apaise les esprits. L’UMP a besoin de François Fillon pour l’avenir. Il ne tient qu’à lui de rejoindre notre famille et d’y occuper sereinement toute la place qu’il mérite.

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Published by voxpop - dans La France en résistance

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