.....Vint le temps où les visiteurs ne prirent plus la peine de demander une permission pour s’établir, où ils ne virent plus pourquoi ils mourraient pour une patrie qui n’était pas la leur. Vint le temps où ils s’aperçurent qu’ils étaient plus jeunes, plus combatifs et plus nombreux que leurs hôtes et où ils commencèrent à s’emparer par la force de ce qu’on était d’ailleurs tout prêt à leur laisser de plein gré. Les arrêtés, les décrets et les lois des préfets, des consuls et des empereurs mêmes devinrent lettre morte. On ne savait plus où les loger, comment les employer, comment les assimiler. Ils se logèrent tout seuls, ils trouvèrent tout seuls un emploi à leur force, ils imposèrent leurs mœurs, leur langue, leurs croyances et leur domination à leurs anciens maîtres. Vint le temps où ils firent main basse sur Rome, mais où Rome n’était plus.