Nadine Morano est brute de décoffrage. Elle n’a pas la dimension culturelle et intellectuelle d’un Michel Onfray, capable, en une repartie, de discréditer ses contempteurs. L’élite de gauche déteste ce dernier car elle s’avère inapte à contrer ses arguments ou même à frelater sa réputation en le taxant de lepénisme larvé. Elle abhorre Morano parce qu’elle est plébéienne et grande gueule ; à des années-lumière des raisonnements fouillés et roboratifs du philosophe, elle brocardera en un tweet la prolifération des burqas. Ces deux-là n’ont rien à voir et pourtant chacun constate, à sa manière, le crépuscule d’une civilisation, sous les yeux des candides qui préfèrent détourner le regard.