/https%3A%2F%2Fwww.lepoint.fr%2Fimages%2F2015%2F11%2F05%2F2471738lpw-2471806-article-jpg_3143365.jpg)
Tesson - Notre démocratie est malade
Il y a quelque chose de sinistre dans le spectacle qu'offrent au pays depuis quelque temps ses dirigeants, à commencer par le plus éminent d'entre eux. Il se dégage de la gesticulation ...
le gouvernement a accumulé en quelques jours des maladresses ahurissantes qui mettent à nouveau en lumière, mais cette fois de manière spectaculaire, le caractère approximatif de son action politique en tous domaines : la prévision, la coordination, le suivi, la continuité, le contrôle, la communication. L'incohérence atteint son comble dans cette affaire, où l'on voit de surcroît le pouvoir se déjuger sans vergogne et dans l'affolement. L'usage démocratique exigeait qu'il démissionnât après avoir rendu des comptes à l'opinion et à sa représentation.
Il ne le fera pas, bien que la preuve soit administrée de son incapacité. Il ne le fera pas car notre démocratie est malade dans son fonctionnement qui immunise de nos jours le pouvoir exécutif contre toute sanction qui viserait ses crimes et ses erreurs.