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Tesson - Le douloureux réveil de la gauche
Il aura fallu les terribles événements du 13 novembre pour qu'on entende enfin dans la bouche de certains dirigeants socialistes un aveu des fautes qu'ils ont commises depuis qu'ils sont au pouvoir
Quelles fautes ? Nous ne sommes pas les seuls à les avoir signalées à mesure que l'actualité révélait au jour le jour la gestion hasardeuse des affaires publiques en de nombreux domaines essentiels. Que n'a-t-on dénoncé les approximations et les sinuosités de la politique économique de François Hollande et de ses gouvernements, leur impuissance à porter des remèdes efficaces à la crise de l'emploi, la confusion de leur politique scolaire, leur boulimie réformatrice couronnée de résultats insignifiants sur des sujets mineurs, leur laxisme en matière judiciaire et sécuritaire, et l'on en passe… Bientôt quatre ans pour un bilan bien décevant que le pays a d'ores et déjà condamné, sans jamais une remise en cause de soi, mais toujours dans l'arrogance satisfaite, dans une demande de sursis, dans la promesse que demain sera un autre jour. L'insouciance et la légèreté.