BAS LES MASQUES ! 1 Eric Denécé
La politique adoptée par le président Hollande envers la Syrie a clairement accru la menace terroriste. Les centaines de jeunes français qui se sont laissés séduire par l’islam radical et sont partis combattre ont été indirectement encouragés à le faire grâce au battage médiatique délirant contre « Bachar, le boucher qui massacre son peuple ». Nos services, bien que parfaitement conscients des réalités du terrain et des menaces, ont obéi à un gouvernement sous influence du Qatar et de l’Arabie saoudite. Ils ont entrainé et ravitaillé des combattants d’Al-Nosrah et de l’ASL et ont du se résigner à ignorer les faits qu’ils observaient pour ne dire à nos autorités que les « vérités » qu’elles voulaient entendre. Aussi, sous le double effet de la rupture des relations avec les services syriens et des consignes de collaboration avec les Etats wahhabites/salafistes, le renforcement des moyens du renseignement depuis 2008 ne pouvait guère porter ses fruits, puis qu’il était demandé aux services d’agir dans la mauvaise direction. Les « démocrates » que soutient notre pays sont d’ailleurs d’un genre nouveau. A l’image de Lamia Nahas, membre de la Coalition nationale de l’opposition syrienne - soutenue par la France, le Qatar, l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis et le Royaume Uni – qui a récemment publié un post édifiant sur sa page Facebook : «Chaque fois que les
minorités déploient leur morgue à l’égard de la Syrie, ma conviction s’affirme davantage sur la nécessité de dresser un bûcher pour les carboniser tous. Je regrette Hitler qui a brûlé les Juifs de son temps ainsi que le sultan ottoman Abdel Hamid qui a exterminé les Arméniens de même que le héros des Arabes, Saddam Hussein, qui s’est comporté en homme à une époque où il n’en existait plus et dont il n’existera plus jamais après lui. » 1. Que dire de plus ! Les attentats du 13 novembre à Paris montrent que, malgré notre soutien irresponsable à l’opposition djihadiste de Bachar El-Assad et notre silence sur la guerre d’agression de l’Arabie saoudite au Yémen, les terroristes ont tout de même frappé la France. C’est l’illustration horrible mais parfaite des errements complets de notre politique étrangère : notre alignement sur les pétromonarchies islamistes ne nous a même pas protégé des attentats. Pourtant, paradoxalement, nous n’avons conduit que des frappes aériennes symboliques contre les installations de Daesh en Syrie et en Irak. Par ailleurs, nous nous berçons d’illusion quant à l’importance des investissements et des contrats des pays du Golfe pour notre économie. Comme l’a récemment démontré Loik Le Floch-Prigent, il convient « d’en finir une fois pour toutes avec ces mirages rapportés du désert »2 qui amènent nos dirigeants à se prosterner à Ryad et à Doha. Au demeurant, cette « alliance » permet