Jeanne d’Arc ne connaissait d’adversaire que les ennemis de la France et n’avait de cesse de s’inquiéter de « la grande pitié du Royaume de France ». Ce qui lui importait, c’était que l’étendard national flottât haut et fièrement dans un ciel libre, que le pouvoir suprême fût entre des mains dignes, celles d’un homme sans autre parti que celui de la patrie et jugeant de toutes choses en raison du seul intérêt du pays.
Aujourd’hui, on sait bien ce qui se passerait si, par extraordinaire miracle -que nous ne méritons pas- Jeanne était de retour, les laquais de télévision et les scribouillards la taxeraient de « racisme », du moment qu’elle voudrait libérer la France. On tendrait à sa sincérité tous les pièges possibles. Au lieu de l’aider et admirer, on ne s’occuperait qu’à la faire trébucher, à la déconsidérer, à l’écœurer. Hélas ! On y parviendrait sans doute, car quel cœur propre peut survivre aux ignominies de la « politicaille » ?
Dans ce royaume de France désormais méconnaissable soumis à la « pensée unique » cette machine du mensonge, livré au terrorisme, à l’intégrisme religieux, décérébré, sans mémoire, gangrené par les syndicats, les associations adeptes de la tartufferie des droits de l’homme et de l’antiracisme, miné par l’insécurité, les émeutes, les grèves et le chômage, résigné à la stagnation, au recul, à la déchéance et à la fin, quand en entendrons-nous un qui nous propose, comme Jeanne d’Arc, l’ardeur, l’action, l’honneur, l’élan, le sacrifice, la gloire, la patrie ? Mais non, il n’est question que de combinaisons, de petites alliances qui permettent de prendre les petites places et, par-dessus tout, de réchauffer sans cesse, pour en tirer son profit et y gagner sa croûte, l’opposition et presque la haine, entre Français.
Et pendant ce temps, la France crédule et soumise est en danger… La France inexorablement se meurt.
Et ce quatrain prémonitoire extrait de « La demoiselle d’Orléans », merveilleusement interprétée par Mireille Mathieu à la mémoire de Jeanne d’Arc est là pour nous le rappeler :
« Avant la fin du millénaire
Si ne s’élève aucune voix
C’est dans une langue étrangère
Que seront rédigées vos lois »
« Quand je pense que j’ai donné à la France, mon sang, ma liberté et qu’elle m’a oubliée » (« La demoiselle d’Orléans », chanson interprétée par Mireille Mathieu à la mémoire de Jeanne d’Arc)
José CASTANO
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