Aucun doute ; un grand nombre des migrants sont des victimes. Nos victimes. Victimes de l’aventurisme américain aux Proche et Moyen Orient. Victimes de l’entreprise de destruction du droit international et de la négation de la souveraineté des États que l’unilatéralisme occidental a engagée, de Bagdad à Damas et Benghazi à Kaboul. Ils ne le sont pas tous. Nos alliés russes n’ont pas tort de nous alerter sur le nombre de candidats au jihad européen qui se glissent dans les cargaisons de migrants. Les policiers, quand ils peuvent parler, n’ont pas tort de rappeler l’énormité des profits amassés par le crime organisé, en particulier par la mafia turque, qui contrôle les embarquements et fait payer des prix exorbitants aux candidats au passage. Le trafic d’êtres humains est devenu une industrie, les idiots utiles qui aident les migrants et en attirent sans cesse davantage y pensent-ils ? Et ceux qui soulignent que les réfugiés économiques, seulement en quête d’accès aux systèmes sociaux les plus aveugles du monde, et aussi les plus généreux, sont plus nombreux que les réfugiés politiques, n’ont pas tort de dénoncer les associations d’aide qui prospèrent sur la misère des migrants, et sont les complices involontaires du crime organisé, en augmentant les chances de survie des migrants – là où les chances de survivre sont nulles, il n’y a pas de migrants, et pas de trafiquants.
Les moyens et les solutions sont évidentes. Les bateaux, les canots pneumatiques sont rangés sur les plages ou à l’amarre. Ils peuvent être coulés. Les embarcations repérées en mer peuvent être reconduites à leur point de départ. Les réseaux qui exploitent les migrants comme le faisaient leurs ancêtres, trafiquants d’esclaves, peuvent être frappés et éliminés ; s’ils persistent, c’est qu’ils bénéficient du soutien d’États, c’est qu’ils sont les moyens de chantages géopolitiques qu’il faut tirer au clair. Car les pays qui se livrent complaisamment au trafic des migrants, l’utilisent et le mobilisent comme arme politique, peuvent et doivent être sanctionnés. La Turquie doit payer pour l’accueil en Europe des migrants qu’elle a rançonnés et pillés avant de les faire partir. Elle doit payer pour son aide aux mouvements terroristes actifs en Syrie, pour ses trafics pétroliers avec l’État islamique, et pour la guerre qu’elle conduit contre l’État kurde. Evidemment, toute perspective d’une entrée de la Turquie en Europe doit être fermée, le contrôle des visas turcs renforcés.