/https%3A%2F%2Fi.f1g.fr%2Fmedia%2Ffigaro%2F805x453_crop%2F2019%2F02%2F05%2FXVM8c132fd4-293e-11e9-b1d8-bbed1585efaf.jpg)
Le patron d'Alstom dénonce des "préjugés idéologiques" à Bruxelles
INTERVIEW EXCLUSIVE - À la veille de la décision de la Commission européenne, vraisemblablement un veto, sur le projet de fusion entre Alstom et Siemens, Henri Poupart-Lafarge, le PDG d'Alstom ...
LE FIGARO. - La Commission européenne devrait probablement se prononcer ce mercredi sur le projet de fusion Alstom-Siemens. Anticipez-vous un veto?
Henri POUPART-LAFARGE. - Il est probable que les équipes de la Commission, ses services, proposent en effet d'interdire l'opération. Une telle position, que le collège des commissaires a le pouvoir de renverser, n'est clairement pas le résultat d'une application, même stricte, des règles de concurrence. Elle est dictée par des préjugés idéologiques. Quand nous défendons la création d'un champion européen, certains responsables de la Commission entendent «monopole». Quand nous parlons de la concurrence chinoise, ils y voient une excuse. Ceux-là, dès le premier jour, ne voulaient pas de cette fusion. J'espère que les commissaires ne se laisseront pas aveugler par leur posture.
Il n'y aura pas de seconde chance. Un veto serait une très mauvaise nouvelle pour l'industrie européenne. L'Europe, me semble-t-il, scierait la branche sur laquelle elle est assise.