Cette rapidité et cette fermeté de l’institution judiciaire ne semblent, cependant, pas de mise pour toutes les agressions. C’est ainsi que la violente prise à partie du philosophe et écrivain Alain Finkielkraut par des manifestants lors de l’acte XIV des gilets jaunes ne connaîtra, manifestement, pas un épilogue aussi rapide. Il est vrai que les faits ne concernent « que » des violences verbales. Pourtant, bien que rapidement identifié par les services de police, l’auteur principal de ces injures, proche de la mouvance salafiste et connu des services de renseignement, n’a toujours pas vu son identité révélée au grand public, comme ce fut le cas pour l’infortuné boxeur.
Ce deux poids deux mesures, auquel ce gouvernement ne cesse d’avoir recours, cacherait-il, cette fois-ci, quelque chose d’indicible ? Pourquoi, dans un cas, livrer à la vindicte populaire un homme, certes coupable, mais père de famille et parfaitement intégré, et, dans l’autre, vouloir protéger un individu dont la radicalisation semblait en bonne voie. Par ailleurs, la présence de cette personne au milieu des gilets jaunes n’était-elle pas sujette à caution ? Autant de questions dont il n’est pas sûr que nous ayons un jour les réponses.