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Agriculture biologique : des croyances au lieu de la science
L'agriculture biologique aime faire valoir qu'elle recourt à des méthodes scientifiques. C'est peut-être le cas dans certains domaines, mais ses principes de base sont fondés sur des conception...
Le dogmatisme de l’agriculture biologique fait fausse route et il serait désastreux que, comme le réclament sans cesse ses partisans, elle soit pratiquée à l’échelle mondiale. Le monde ne peut pas être nourri avec des aliments biologiques, à moins que tout le monde ne devienne végétarien, que les prairies humides et les prairies alpines et les steppes de ce monde soient utilisées pour produire des céréales, que plus aucune nourriture ne soit gaspillée et jetée (pour mémoire : en agriculture biologique, chaque année, des tonnes de nourriture sont perdues dans les champs parce que les agriculteurs biologiques n’utilisent pas de pesticides efficaces), que l’on se passe de cultures pour l’énergie et de stimulants (après tout, le thé, le café, le vin et le houblon ne sont pas nécessaires à la survie) et que personne n’ingère plus que les calories nécessaires selon les recommandations nutritionnelles de l’OMS.
En un mot : il n’y a pas que les habitants de Berlin-Mitte et de Downtown Manhattan qui devraient passer au « lait » d’avoine, aux galettes de légumes et aux steaks de tofu, mais également tous les Chinois, tous les Africains, tous les Russes et quelques milliards de personnes supplémentaires. On peut souhaiter cela, mais cela rappelle la solution proposée par l’Église catholique pour lutter contre le sida : si tout le monde renonçait aux rapports sexuels avant le mariage et extraconjugaux, nous n’aurions pas besoin de médicaments de haute technologie contre le VIH, car l’épidémie prendrait fin naturellement.