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Mathieu Bock-Côté : "Cachez ces agresseurs que l'on ne saurait voir"
CHRONIQUE - L'agression d'une jeune transsexuelle sur la place de la République, le 31 mars dernier, a frappé. Étonnamment, la victime a décidé de relativiser son agression pour éviter de tro...
Alors que les agresseurs arboraient à peu près tous le drapeau algérien, il semblait à peu près impossible de le mentionner médiatiquement, sauf pour dire que cela n’avait aucune importance. Mieux valait pérorer en général sur la situation de la tolérance en France. S’il était bien vu de se demander comment une telle violence était possible aujourd’hui, il semblait à peu près impossible de mentionner qui en était à l’origine. Ce qui était visible aux yeux de tous devait être censuré. On devine que si les agresseurs sortaient de la messe et appartenaient de près ou de loin à la droite catholique, on ne ferait pas preuve de la même pudeur dans la manière de rapporter les faits.
Ne soyons pas surpris: l’argument n’a rien de nouveau. Il y a quelques semaines à peine, Marlène Schiappa avait associé la vague récente d’agressions contre les homosexuels à l’influence souterraine de la Manif pour tous. Pour ne pas faire de lien entre insécurité et immigration, elle préférait accuser la droite versaillaise qu’elle assimilait aux islamistes. Le grand parti de l’intolérance transcenderait toutes les cultures! La dénonciation rituelle de l’homme blanc hétérosexuel est au cœur de l’imaginaire progressiste, et qu’on ne risque rien à faire son procès.