Le pilier catholique s’est disloqué. Il ne nous viendrait pas à l’idée de dire qu’il n’y a plus de catholiques en France. Ils sont encore bel et bien là, présents et très actifs. Néanmoins, on l’a dit tout à l’heure, 6 % de personnes déclarent aller à la messe tous les jours contre 35 % il y a encore 50 ans. On voit bien l’ampleur du décrochage.
Si ces catholiques existent encore, ils ne sont plus aujourd’hui qu’une des îles parmi d’autres de l’archipel français. D’une part, il n’y a plus cette espèce de droit d’aînesse qui leur aurait été conféré. D’autre part, il n’y a plus cette capacité à peser très lourdement et significativement sur le cours des choses.