Le problème n’est pas tant que le deux poids deux mesures soit agaçant – la Marche des fiertés, avec ses 1.000 participants, a bénéficié, vendredi, à Saint-Denis, d’une couverture médiatique nationale fantastique quand le miracle d’organisation et de mobilisation que représente cette petite ville en mouvement dans les plaines de Beauce laisse tout le monde indifférent -, il n’est pas tant que les catholiques ne semblent intéresser la presse que lorsqu’ils sont éclaboussés par un scandale ou lorsqu’on peut les déclarer, au vu d’un sondage péremptoire dont on aimerait creuser la méthodologie, supplétifs dociles et vieillissants d’un pouvoir fragile… il est surtout que, de ce fait, les Français sont mal informés : la jeunesse catholique existe, ardente, pieuse, dure au mal, entêtée puisqu’elle revient chaque année