« la migration est une perte nette pour l’Afrique parce que ses forces vives l’abandonnent. C’est profondément démoralisant pour ceux qui restent, et les Européens ont tort de penser qu’ils rendent service à l’Afrique en ouvrant leurs frontières. » Pour lui, « l’acte civique consisterait à retrousser les manches et à investir toute cette énergie qui est aujourd’hui mobilisée pour des départs individuels dans des efforts collectifs pour changer la face du continent ». D’autant que contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les plus pauvres qui peuvent émigrer – car il faut un pécule conséquent – mais les classes moyennes, celles dont l’Afrique aurait terriblement besoin. Bref, il ne suffit pas de se sentir gentil pour l’être réellement. Et l’ethnocentrisme peut atteindre jusqu’à ceux qui pensent se montrer le plus généreux pour l’étranger.