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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 08:37

 

 

  • 8 mars 2013
  • Le Figaro
  • IVAN IV RIOUFOL irioufol@lefigaro.fr ir (1) Laurent Artur du Plessis, « Le monde s’embrase », Éd. Jean-Cyrille Godefroyblog.lefigaro.fr/rioufol
Parce qu’un journaliste, Laurent Obertone, aligne des faits dans un livre décrivant l’ensauvagement de la société ( La France, orange mécanique), voilà les autocenseurs qui se déchaînent. Invité samedi dernier sur France 2, le jeune auteur a notamment été accusé, par un confrère siégeant derrière sa table, d’avoir écrit un manifeste raciste. En fait, ce dernier a surtout laissé voir la supériorité morale qui habite ceux qui, comme lui, ont choisi de juger les relaps. Or, cet exercice manichéen d’autocontentement et de diabolisation de l’autre ne suffit pas pour décrédibiliser une thèse qui dérange. Ce que ce journaliste de télévision n’a pas voulu entendre, c’est-à-dire le poids de la « diversité » dans l’insécurité, est ce que le conformisme de sa profession redoute de décrire. Les carriéristes en font le plus souvent une interdiction de dire. Elle est un non-sens.

La défiance des Français vis-à-vis des journalistes (trois sondés sur quatre les jugent coupés des réalités) vient en partie de ces procureurs que produit le système médiatique. Les gardiens de la pensée canalisée - Canal + est une pouponnière qui vient même de fournir le nouveau directeur de Sciences Po Paris - voient une profanation du vivre ensemble dans la description de ses échecs. Ils usent de l’insulte ou de la moquerie pour tenter de faire taire le salaud qui ne respecte par leurs croyances. Ils chassent en meute et exhibent leur vertu. Mais ils cautionnent un dénégationnisme qui fait honte à ceux qui estiment que le journalisme doit approcher les réalités au plus près. Ils ne diront rien, par exemple, de l’antisémitisme et du racisme des cités. Les bons sentiments, qui font obstacle à la description des faits, portent en eux un aveuglement qui les discrédite.

N’en déplaise aux inquisiteurs, ce qui se passe en France devient odieux. Sans jamais citer le profil des protagonistes, Le Monde (28-2-13) révèle ainsi le racket qui se systématise en Seine-SaintDenis sur les rénovations liées à la « politique de la ville ». Au prétexte de protéger leur territoire, les caïds en viennent aux armes pour soutirer des fonds aux entreprises, dépêchées pour améliorer l’habitat social des quartiers pauvres. Toutefois, ni les élus ni les sociétés rackettées (Vinci, Eiffage, Bouygues, ISS Espaces verts) n’osent porter plainte, ni même protester. La préfecture ne s’est décidée à réagir qu’après des coups de feu tirés contre trois ouvriers, blessés, d’une entreprise de BTP. Comment ne pas s’indigner de cette soumission imposée par cette nouvelle mafia ?

Cette même passivité devient insupportable quand, à Marseille, plongée dans l’insécurité du multiculturalisme, elle incite des élus locaux au clientélisme afin d’acheter leur réélection. C’est ce qui est reproché à la députée PS des Bouches-du-Rhône, Sylvie Andrieux, qui comparaît depuis lundi devant le tribunal correctionnel pour répondre de détournements de fonds publics (740 000 euros). Comme le relate Le Figaro de lundi, les subventions distribuées finançaient le train de vie de quelques voyous des cités, devenus responsables associatifs et agents électoraux. L’un d’eux a pu s’offrir une Mercedes tandis qu’un autre se versait 5 500 euros par mois. Or ces pratiques sont de celles qui se retrouvent plus généralement quand il s’agit plus prosaïquement d’acheter la paix civile, menacée par la guerre intérieure. La menace de la guerre La guerre : un mot qui heurte la pensée médiatique. Aseptisée, elle n’envisage ni conflits, ni fractures, ni tensions. Ni, moins encore, le choc des civilisations qui risque de conduire à une troisième guerre mondiale dont l’Occident serait, via Israël, une des cibles (1). Rien n’est compréhensible dans l’approche quotidienne de la « fait-diversité », quand les ressentiments contre la république, la laïcité ou les Français euxmêmes deviennent des explications irrecevables. Dans ce politiquement correct qui s’est insinué jusqu’au gouvernement, l’heureux paradoxe est d’observer le langage clair de Jean-Yves Le Drian et Manuels Valls. Le ministre de la Défense est derrière le chef d’étatmajor des armées, l’amiral Édouard Guillaud, quand ce dernier assure, rendant compte de la guerre au Mali : « Nous sommes en train de casser les reins d’al-Qaida au Maghreb islamique. » Le ministre de l’Intérieur ne se contente plus de parler « d’un ennemi extérieur, mais aussi intérieur » , quand celui-ci prend pour cibles les forces de l’ordre ou a pour visage Mohamed Merah. Il dénonce également, depuis peu, le « fascisme islamique » responsable du détournement des printemps arabes. Ces lucidités sont trop rares pour ne pas être encouragées.

Cependant, ce fascisme islamique (qui pourrait aussi bien être désigné comme islamo-communisme ou nazislamisme), qui s’en prend prioritairement aux musulmans, n’est pas relégué aux frontières de l’Europe. Il se dissimule dans des cités françaises. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le directeur de Charlie Hebdo, Charb, est aujourd’hui flanqué d’une escouade de gardes du corps, d’autant qu’al-Qaida a mis, ces jours-ci, sa tête à prix comme pour dix autres personnalités en Occident, dont Salman Rushdie. Pour sa part, le philosophe Robert Redeker, coupable d’avoir critiqué Mahomet dans un article pour Le Figaro en 2006, continue de vivre sous protection policière depuis cette date. Faudrait-il prendre son parti de ces situations inadmissibles, voire d’en rendre responsables ceux qui les endurent ? Ce sont les ennemis de la démocratie qui doivent être harcelés, et non les rares qui bousculent les médias quand le choeur récite : « Couvrez ce sein que je ne saurais voir. » Renforcer la Défense En réalité, jamais le monde ni la nation n’ont été aussi instables et menacés. Mais si la France des sans-culottes, habitée par ses idéaux, partait à la bataille en chantant : « Aux armes, citoyens ! », c’est une France de couches-culottes, geignant comme des enfants trop gâtés, qui entonne : « Vos larmes, citoyens ! » Cette faiblesse, encouragée par l’angélisme médiatique et ses chérubins, doit être combattue. Comme doit être évité, dans l’immédiat, le désarmement du pays. S’il est une leçon à tirer de la guerre que mène l’armée française au Mali, où elle vient de perdre un quatrième homme, c’est de ne pas réduire le budget de la Défense, alors que le reste du monde s’engage dans une course à l’armement. « Nos chars sont dans un tel état que tirer correctement relève du miracle » , confiait dernièrement un officier. Cette insoutenable légèreté n’a que trop duré.

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Published by voxpop - dans La France en résistance

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