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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 15:32
 7 minutes pour rire ! Qu'il est drôle et tellement vrai ce "compte rendu" du DPDA de ce jeudi 21 février :
 
 
Nathalie Saint-Cricq   a l'air un peu sotte, le genre Nelly Oleson qui tombe sur plus peste qu'elle. Nathalie n'a pas anticipé la réaction de Marine. Cela dit, elle est gentille, Nathalie.
François  Lenglet voulait renvoyer Marine à son incompétence et voilà qu'il est obligé de reconnaître qu'elle n'est pas un guignol entouré de guignols. François s'est fait avoir, comme Nathalie. Cela dit, il est marrant, François.
 
Malek a l'air d'un enfant égaré sur un plateau de télé... On se dit qu'il a mis son costume du dimanche, un peu grand, un peu large.  Malek cogne dans le vide avec ses petits poings. Cela dit, il est courageux, Malek.
Jeff Wittemberg. Jeff aussi croit avoir trouvé le truc pour coincer Marine. Et le voilà qui sort les vrais chiffres, les vraies statistiques sur la délinquance, le nombre de policiers tués, le nombre de viols... Marine se marre. Elle a ses chiffres. Elle les cite et récite.  Jeff est venu avec son petit fusil à un coup. Cela dit, il est plein de bonne volonté, Jeff
 Bruno Le Maire, c'est un peu le Paul Morand de l'UMP. Bruno est grand, comme de Gaulle et Séguin. Bruno est rendu à sa grandiloquence un peu gauche et empruntée.  Marine écoute, et se bidonne : "Que c'est beau, beau comme l'antique". Et l'effet, les effets de Bruno deviennent ridicules d'un coup d'un seul.  Cela dit, il est agréable à lire, Bruno.
Hélène n'a pas d'avis, c'est ça son avis. C'est ainsi qu'Hélène pense. Mais qu'est-ce qu'elle fait là, alors, Hélène, à donner son non-avis ? Et Marine se marre. Mais pourquoi Hélène a-t-elle pris tant de notes durant toute l'émission pour ne pas avoir d'avis quand on lui demande son avis ?  Hélène blabatte. Et Marine se marre. Encore. Cela dit, elle a l'air travailleuse, Hélène.
L'émission se termine. David, le présentateur rend l'antenne en se hissant à la taille de Gérard Holtz.
 
Elle était trop forte cette Marine Le Pen.
 C'est bien à elle que nous devons François Hollande !
Nous ne l'oublirons pas !
DPDA. Comment Marine Le Pen la bête de scène a (encore) piégé Pujadas et ses invités

Modifié le 22-02-2013 à 14h34

 

Temps de lectureTemps de lecture : 7 minutes

Avatar de Bruno Roger-Petit

Par 
Chroniqueur politique

LE PLUS. Ce jeudi, sur France 2, David Pujadas recevait Marine Le Pen dans l'émission "Des Paroles et des actes". La présidente du Front national a montré une nouvelle fois qu'elle maîtrisait les codes médiatiques. Un numéro bien rôdé, que les journalistes et les politiques ont eu du mal à contrer. Pour notre chroniqueur Bruno Roger-Petit, ces derniers n'étaient clairement pas à la hauteur.

Édité par Rozenn Le Carboulec  Auteur parrainé par Benoît Raphaël

 Marine Le Pen face à Nathalie Saint-Cricq dans DPDA, le 21 février


Question télé, elle est forte Marine Le Pen. C'est une bête de scène, comme son père. À "Des Paroles et des actes" (DPDA) sur France 2, elle a fait ce que les Le Pen font à la télé depuis trente ans : du spectacle.

 

Peu importent la vérité, les faits, la réalité, pour un Le Pen qui passe à la télé, seul compte le spectacle. La posture est simple : à la télé, un Le Pen est seul contre tous. Le numéro est rodé depuis des années, de père en fille. Le problème, c'est que les journalistes et les politiques ne semblent pas l'avoir compris, persistant à user et abuser de ficelles connues et archi-connues. Voir le DPDA consacré à Marine Le Pen, c'est contempler le spectacle de la télévision (et des gens de télévision) incapables de dompter la machine Le Pen. Et ça continue, encore et encore...

 

Séquence par séquence, ça donne ça.

 

Une Nathalie Saint-Cricq prise à son propre jeu 

 

On commence avec Nathalie Saint-Cricq. Nathalie, sa spécialité dans DPDA, c'est l’interview people, la psychanalyse tendance Closer. Nathalie a donc trouvé un truc génial pour embarrasser Marine : les vidéos collector de son père, Jean-Marie.

 

Jean-Marie qui dit des horreurs, Jean-Marie qui dit des gros mots, Jean-Marie qui dit des injures, Jean-Marie qui traite un petit jeune de "pédé"... Nathalie se dit qu'elle tient un truc là. Marine tend la main aux homos dans ses discours et son père traite les gens de "pédé". Marine va être piégée par l'héritage paternel. Elle a bien préparé son coup, Nathalie. Mais voilà que Marine répond que son père est "gaulois", qu'il ne faut pas caricaturer. Et le piège se retourne contre Nathalie.

 

Voilà Marine qui parle d'homos, d'hétéros, de juifs et de musulmans en disant que ce qui compte, c'est d'être Français et de défendre la nation. Marine fait de la triangulation depuis trois ans, et il n'y a que Nathalie qui ne le savait pas. Du coup Nathalie a l'air un peu sotte, le genre Nelly Oleson qui tombe sur plus peste qu'elle. Nathalie n'a pas anticipé la réaction de Marine. Cela dit, elle est gentille, Nathalie.

 

Arrive François Lenglet pour parler économie. François, c'est le Raymond Barre du petit écran, un type génial qui a réussi à se faire passer pour le meilleur économiste de la télé avec une sorte de DEUG de lettres. Son truc à François, ce sont les graphiques et les tableaux qu'il jette à la face de l'invité. Personne n'y comprend rien : les invités, Pujadas, les téléspectateurs, et parfois François lui-même.

 

Face à Marine, François, qui est un rusé, tente le coup du "vous ne voulez plus de l'Euro, alors regardez ce que font les Anglais qui n'ont pas l'Euro, voyez comme ça va mal chez les Anglais". Marine s'en fiche des Anglais. Elle dit que les Anglais, ce sont les Anglais. La discussion s'embourbe, s'enlise, Marine sort des chiffres, 100 milliards de création monétaire, 5% de ceci, les études sérieuses du Front qui ne sont "pas faites par des guignols", et François dit qu'il n'a jamais dit ça.

 

Marine Le Pen, toujours le sourire aux lèvres

 

François voulait renvoyer Marine à son incompétence et voilà qu'il est obligé de reconnaître qu'elle n'est pas un guignol entouré de guignols. François s'est fait avoir, comme Nathalie. François ne contrôle plus son affaire. On pense aux graphistes de France 2, qui ont travaillé pour rien, des heures et des heures, sur les graphiques de François. François devrait regarder les cassettes de la défunte "Heure de vérité" avec le papa de Marine, il apprendrait des trucs sur les trucs des Le Pen. Cela dit, il est marrant, François. 

 

Place à Malek Boutih, député PS et ancien de SOS Racisme. Plus rusé que les deux journalistes, Malek se montre poli, courtois et affable avec Marine. Malek fait du Fabius 1984. Le FN pose de bonnes questions, mais les réponses qu'il apporte sont mauvaises. Il tente de déconstruire la stratégie du FN. "Vous profitez du malheur" dit Malek, "vous jouez du malheur, vous utilisez le malheur, vous rentabilisez le malheur, vous surfez sur le malheur, vous nourrissez du malheur"...

 

Il a raison, cent fois raison, mille fois raison... En face, Marine le regarde avec un petit sourire en coin... Elle semble compatissante. Marine prend la mine de celle qui entend des bêtises mais ne veut pas se fâcher, car c'est un enfant qui cause... C'est langage du corps contre langage du corps... Malek a l'air d'un enfant égaré sur un plateau de télé... On se dit qu'il a mis son costume du dimanche, un peu grand, un peu large... Marine en joue.

 

 

 

Malek la charge, sort le grand jeu, rappelle le bal de Vienne avec les fachos locaux, et Marine continue de sourire... Elle n'a pas besoin de répondre. On ne fâche pas contre un enfant qui dit des bêtises. Malek cogne dans le vide avec ses petits poings. Marine n'est pas Jean-Marie qui voulait se battre avec Tapie, elle esquive, évite, se dérobe. Malek l'ignorait. Cela dit, il est courageux, Malek.

 

Elle connaît les chiffres par cœur


Surgit un journaliste, encore, c'est Jeff Wittemberg. Jeff aussi croit avoir trouvé le truc pour coincer Marine. Et le voilà qui sort les vrais chiffres, les vraies statistiques sur la délinquance, le nombre de policiers tués, le nombre de viols... Jeff dit que Marine, venue avec son livre de chevet "La France orange mécanique", balance des chiffres erronés sur tous les sujets liés à la sécurité, qu'elle dit n'importe quoi pour faire peur. Marine se marre. Elle a ses chiffres. Elle les cite et récite.

 

Du coup, Jeff, comme Nathalie, se retrouve pris à son propre piège. Elle s'en fout, Marine, des chiffres officiels de Jeff. Elle a les siens. Donc, elle les balance, encore et toujours, sur le nombre de viols, de policiers tués en service. Et Jeff n'y peut rien. Jeff ne voulait pas que Marine continue à raconter n'importe quoi sur les chiffres de la délinquance et c'est le contraire qui se passe, Marine s'en donne à cœur joie avec ses chiffres à elle. Face au pire, Jeff soupire et transpire, mais il est trop tard. Comme Nathalie, Jeff est venu avec son petit fusil à un coup. Cela dit, il est plein de bonne volonté, Jeff.

 

Au tour de Bruno Le Maire maintenant. Bruno Le Maire, c'est un peu le Paul Morand de l'UMP. Bruno est grand, comme de Gaulle et Séguin. Bruno se dit qu'il doit faire comme eux. Bruno a préparé une jolie tirade sur le cynisme de Marine. C'est sans concession ça. Elle va morfler Marine.

 

"Vous êtes cynique, vous trompez les Français, vous n'aimez pas la France, moi je l'aime, j'aime ses paysages..." Bruno réécrit la première page des "Mémoires de guerre" du général. Bruno se fait une certaine idée de la France. Prends ça Marine ! "La France est diversité", c'est beau comme du Braudel. Marine écoute, et se bidonne : "Que c'est beau, beau comme l'antique". Et l'effet, les effets de Bruno deviennent ridicules d'un coup d'un seul.

 

Bruno Le Maire tourné en ridicule

 

Bruno est rendu à sa grandiloquence un peu gauche et empruntée. Quand on écrit comme Morand, on ne peut pas interpréter du de Gaulle, et ça Marine le sait. Marine dégonfle la baudruche Bruno en un sourire. C'est ça le problème de Bruno, il ne sait pas encore s'il est écrivain ou président. Et Marine en joue. Bruno ne savait pas que Marine ne jouait pas à fleurets mouchetés. Bruno a pourtant bien connu Sarkozy. Cela dit, il est agréable à lire, Bruno.

 

On termine avec la triplette des journalistes. Hélène Jouan, de France Inter, Nicolas Demorand de "Libération", et Stefan Braendle, un reporter allemand.

 

Stefan fait du journalisme à l'allemande. Il donne un cours d'économie allemande à Marine. Stefan est ennuyeux au possible. Stefan fait penser au mot de Stendhal sur l'Allemagne : "Il y a plus de mots d'esprits à Paris en une soirée que dans toute l'Allemagne sur une année". Stefan nous endort avec son école de ceci et sa doctrine de machin, la croissance du machin et le déficit du bidule. Stefan n'a pas compris ce qu'était la télé française. Stefan parle bien français. Et Marine se marre... Ça ira bien comme ça comme réponse... Cela dit, il est sérieux, Stefan.

 

Hélène prend la parole. C'est le moment ou David, le présentateur, lui demande son avis. Comme d'habitude, Hélène ménage la chèvre et le chou. D'un côté ceci, d'un autre côté cela, en même temps il se peut que... Hélène s'interroge à voix haute... Hélène n'a pas d'avis, c'est ça son avis. C'est ainsi qu'Hélène pense. Mais qu'est-ce qu'elle fait là, alors, Hélène, à donner son non-avis ? Et Marine se marre. Mais pourquoi Hélène a-t-elle pris tant de notes durant toute l'émission pour ne pas avoir d'avis quand on lui demande son avis ? 

 

"Hélène ! dis nous ce que tu penses vraiment ! Une fois dans ta vie ! Dis un truc de journaliste ! Fais un vrai édito ! Engage toi ! C'est Marine en face ! Personne ne t'en voudra !" Mais non. Hélène parle mais ne dit pas ce qu'elle pense. Hélène blabatte. Et Marine se marre. Encore. Cela dit, elle a l'air travailleuse, Hélène.

 

Match nul face à Nicolas Demorand 

 

On attend plus que Nicolas. Nicolas est insolent, Mélenchon s'en souvient encore. En fait, dans ce DPDA, Nicolas, c'est notre dernier espoir. Nicolas attaque fort. Nicolas dit que Marine est une rentière qui a récupéré une petite entreprise politique sans se fouler. Nicolas parle plus fort que les autres. Ouch ! Là, ça fait mal, et Marine se dit que ça va être une autre paire de manches qu'avec Stefan-plombe-l'ambiance et Hélène perdue dans ses plans en deux parties, deux sous-parties et sa conclusion à la sciences po : "mon avis, c'est qu'il est difficile d'avoir un avis".

 

Non, Nicolas, c'est plus hard. Nicolas tape perso. Nicolas joue dans la même catégorie que Marine. Donc, pour s'en sortir, Marine sort l'argument ultime : Nicolas est aux ordres de son actionnaire qui lui même s'appelle Rothschild, un autre héritier. Et Marine embraye, ma vie mon œuvre, mes études, mon cabinet d'avocat...

 

Marine se pose en femme libre et indépendante. Marine sous-entend qu'en revanche, Nicolas, lui, est le jouet de son actionnaire, un valet du grand capital. Marine concède un match nul. Elle s'en fout, à ce moment de l'émission, ça n'a guère d'importance. Nicolas devra s'en contenter, on ne peut faire mieux face à cette Marine là. Cela dit, il ne se dégonfle pas, Nicolas.

 

L'émission se termine. David, le présentateur rend l'antenne en se hissant à la taille de Gérard Holtz : après le "Vive le sport" de Gégé, voici le "Vive la politique !" de David. "Vive la politique !" ? Vraiment ? Alors que Marine a fait du Le Pen comme les Le Pen font du Le Pen à la télé depuis trente ans ? Alors que les uns et les autres se sont plantés, comme FOG en 1984 dans "L'heure de Vérité" face à Jean-Marie ? "Vive la politique !" alors que tout a changé pour que rien ne change dès qu'un Le Pen pointe son nez à la télé ? "Vive la politique !" Franchement ?

 

David, tu sors.

 

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Published by voxpop - dans La France en résistance

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J'ai plus envie de me croire à Kaboul dans ma ville,

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