Jean-François Copé avait annoncé le 29 octobre au « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI » que, s’il était élu, il appellerait les Français à « se mobiliser dans la rue » si François Hollande soumettait au Parlement des textes risquant de « porter atteinte à l’intérêt supérieur de notre pays » , de « déstructurer les piliers qui assurent la cohésion de notre société » ou de nuire aux « acteurs économiques » . Étaient visés, entre autres, l’extension du droit de vote des étrangers extracommunautaires et le mariage homosexuel.
Le secrétaire général a donc écrit vendredi aux porte-parole de la « manif pour tous » pour les assurer de son soutien. «Comme vous, j’ai en horreur l’homophobie et toutes les formes de discrimination, mais je considère que le mariage est une institution qui organise la filiation et qui est donc fondée sur l’altérité sexuelle, explique Jean-François Copé. Mon intime conviction est que l’intérêt d’un enfant est d’être élevé, dans la mesure du possible, par son père et sa mère. Ce qui prime, c’est le droit de l’enfant. Il n’y a pas de droit à l’enfant. »
«Choqué» par le refus du gouvernement d’organiser un «grand débat national sur ce sujet » dans le cadre des « États généraux de la famille » , réclamés par le bureau politique de l’UMP, il « invite tous les élus, militants et sympathisants de l’UMP qui le souhaitent à se joindre » à la manifestation. En campagne samedi dans l’Eure, en Seine-Maritime et dans les Yvelines, il a demandé à Claude Goasguen, député maire du XVIe arrondissement de Paris, Jean-Pierre Lecoq, maire du VIe, et Charles Beigbeder, secrétaire national de l’UMP et candidat malheureux dans la capitale aux dernières législatives, de le représenter dans le cortège parisien.