1 septembre 2012
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> > > La patrie trahie par la République par Jean Raspail, Écrivain, > Romancier. > > "J’ai tourné autour de ce thème comme un maître-chien mis en présence > d’un colis piégé". > > Difficile de l’aborder de front sans qu’il vous explose à la figure. > Il y a péril de mort civile. C’est pourtant l’interrogation capitale. > J’ai hésité. D’autant plus qu’en 1973, en publiant > Le Camp des saints, j’ai > déjà à peu près tout dit là-dessus. Je n’ai pas grand-chose à ajouter, > sinon que je crois que les carottes sont cuites. > > Car je suis persuadé que notre destin de Français est scellé, parce > qu’« ils sont chez eux chez moi » (Mitterrand), au sein d’une « Europe > dont les racines sont autant musulmanes que chrétiennes » (Chirac), > parce que la situation est irréversible jusqu’au basculement définitif > des années 2050 qui verra les « Français de souche » se compter > seulement la moitié – la plus âgée – de la population du pays, le > reste étant composé d’Africains, Maghrébins ou Noirs et d’Asiatiques > de toutes provenances issus du réservoir inépuisable du tiers monde, > avec forte dominante de l’islam, djihadistes et fondamentalistes > compris, cette danse-là ne faisant que commencer. > > La France n’est pas seule concernée. > > Toute l’Europe marche à la mort. > > Les avertissements ne manquent pas – rapport de l’ONU (qui s’en > réjouit), travaux incontournables de Jean-Claude Chesnais et Jacques > Dupâquier, notamment -, mais ils sont systématiquement occultés et l’ > Ined pousse à la désinformation. Le silence > quasi sépulcral des médias, des gouvernements et des institutions > communautaires sur le krach démographique de l’Europe des Quinze est > l’un des phénomènes les plus sidérants de notre époque. Quand il y a > une naissance dans ma famille ou chez mes amis, je ne puis regarder ce > bébé de chez nous sans songer à ce qui se prépare pour lui dans > l’incurie des > > « gouvernances » et qu’il lui faudra affronter dans son âge d’homme… > > Sans compter que les « Français de souche », matraqués par le tam-tam > lancinant des droits de l’homme, de « l’accueil à l’autre », du « > partage » cher à nos évêques, etc., encadrés par tout un arsenal > répressif de lois dites « antiracistes », conditionnés dès la petite > enfance au « métissage » culturel et comportemental, aux impératifs de > la « France plurielle » et à toutes les dérives de l’antique charité > chrétienne, n’auront plus d’autre ressource que de baisser les bras et > de se fondre sans moufter dans le nouveau moule « citoyen » du > Français de 2050. > > Ne désespérons tout de même pas. Assurément, il subsistera ce qu’on > appelle en ethnologie des isolats, de puissantes minorités, peut-être > une quinzaine de millions de Français – et pas nécessairement tous de > race blanche – qui parleront encore notre langue dans son intégrité à > peu près sauvée et s’obstineront à rester imprégnés de notre culture > et de notre histoire telles qu’elles nous ont été transmises de > génération en génération. Cela ne leur sera pas facile. > > Face aux différentes « communautés » qu’on voit se former dès > aujourd’hui sur les ruines de l’intégration (ou plutôt sur son > inversion progressive : c’est nous qu’on intègre à « l’autre », à > présent, et plus le contraire) et qui en 2050 seront définitivement et > sans doute institutionnellement installées, il s’agira en quelque > sorte – je cherche un terme approprié – d’une communauté de la > pérennité française. > > Celle-ci s’appuiera sur ses familles, sa natalité, son endogamie de > survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de solidarité, peut-être > même ses zones géographiques, ses portions de territoire, ses > quartiers, voire ses places de sûreté et, pourquoi pas, sa foi > chrétienne, et catholique avec un peu de chance si ce ciment-là tient > encore. > > Cela ne plaira pas. Le clash surviendra un moment ou l’autre. Quelque > chose comme l’élimination des koulaks par des moyens légaux > appropriés. Et ensuite ? > > Ensuite la France ne sera plus peuplée, toutes origines confondues, > que par des bernard-l’ermite qui vivront dans des coquilles > abandonnées par les représentants d’une espèce à jamais disparue qui > s’appelait l’espèce française et n’annonçait en rien, par on ne sait > quelle métamorphose génétique, celle qui dans la seconde moitié de ce > siècle se sera affublée de ce nom. > > Ce processus est déjà amorcé. Il existe une seconde hypothèse que je > ne saurais formuler autrement qu’en privé et qui nécessiterait > auparavant que je consultasse mon avocat, c’est que les derniers > isolats résistent jusqu’à s’engager dans une sorte de reconquista sans > doute différente de l’espagnole mais s’inspirant des mêmes motifs. Il > y aurait un roman périlleux à écrire là-dessus. Ce n’est pas moi qui > m’en chargerai, j’ai déjà donné. Son auteur n’est probablement pas > encore né, mais ce livre verra le jour à point nommé, j’en suis sûr… > > Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme > de perplexité navrée, c’est pourquoi et comment tant de Français > avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, > méthodiquement, je n’ose dire cyniquement, à l’immolation d’une > certaine France (évitons le qualificatif d’éternelle qui révulse les > belles consciences) sur l’autel de l’humanisme utopique exacerbé. Je > me pose la même question à propos de toutes ces associations > omniprésentes de droits à ceci, de droits à cela, et toutes ces > ligues, ces sociétés de pensée, ces officines subventionnées, ces > réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les rouages de l’État > (éducation, magistrature, partis politiques, syndicats, etc.), ces > pétitionnaires innombrables, ces médias correctement consensuels et > tous ces « intelligents » qui jour après jour et impunément inoculent > leur substance anesthésiante dans l’organisme encore sain de la nation > française. > > Même si je peux, à la limite, les créditer d’une part de sincérité, il > m’arrive d’avoir de la peine à admettre que ce sont mes compatriotes. > Je sens poindre le mot renégat, mais il y a une autre explication : > ils confondent la France avec la République. Les « valeurs > républicaines » se déclinent à l’infini, on le sait jusqu’à la > satiété, mais sans jamais de référence à la France. Or la France est > d’abord une patrie charnelle. En revanche, la République, qui n’est > qu’une forme de gouvernement, est synonyme pour eux d’idéologie, > idéologie avec un grand « I », l’idéologie majeure. Il me semble, en > quelque sorte, qu’ils trahissent la première pour la seconde. > > Parmi le flot de références que j’accumule en épais dossiers à l’appui > de ce bilan, en voici une qui sous des dehors bon enfant éclaire bien > l’étendue des dégâts. Elle est extraite d’un discours de Laurent > Fabius au congrès socialiste de Dijon, le 17 mai 2003 : « Quand la > Marianne de nos mairies prendra le beau visage d’une jeune Française > issue de l’immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en > faisant vivre pleinement les valeurs de la République… » > > Puisque nous en sommes aux citations, en voici deux, pour conclure : > > « Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra endiguer le raz de marée > constitué par les millions d’êtres humains qui partiront un jour de la > partie méridionale et pauvre du monde, pour faire irruption dans les > espaces relativement ouverts du riche hémisphère septentrional, en > quête de survie. » (Président Boumediene, mars 1974) > > Et celle-là, tirée du XXe chant de l’Apocalypse : > > « Le temps des mille ans s’achève. Voilà que sortent les nations qui > sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de > la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, > elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée. » > > Jean Raspail > > |
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La France en résistance