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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 15:45
  • Classement de l'article  
  • 14 sept. 2012
  • Le Figaro
Le blo bloc-notes


Les dénonciateurs les ont déclarés, tous deux, détestables. L’un, Bernard Arnault, patron de LVMH, a été injurié en une de Libération, lundi ( « Casse-toi riche con ! » ), parce qu’il envisage de prendre la double nationalité franco-belge tout en restant fiscalement en France. L’autre, Richard Millet, écrivain et éditeur, subit les crachats des vertueux après son Éloge littéraire d’Anders Breivik (auteur du massacre de 77 personnes en Norvège), qui aurait pu être compris comme l’avatar, moins heureux, du livre de Thomas de Quincey : De l’assassinat considéré comme un des beaux-arts. Arnault est conspué par la gauche « patriotique ». Millet est pris à partie par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, tandis que l’écrivain Annie Ernaux, soutenue par de nombreux auteurs, voit dans son texte « un pamphlet fasciste » . Qu’ont dit les deux pestiférés ?

Ces infréquentables sont diabolisés pour ce qu’ils suggèrent des faillites de la social-démocratie pour l’un, du multiculturalisme pour l’autre : deux totems du socialisme et de la pensée lisse. Entendre les indignés dénoncer le nomadisme et la future double nationalité d’Arnault, plus grosse fortune française, ne manque pas de sel venant de ceux qui combattent habituellement les frontières et les identités. Leur hypocrisie est un leurre qui tend, en fait, à disqualifier les critiques contre l’État-providence et son système redistributif, devenu confiscatoire à force de ne plus voir dans l’entrepreneur qu’une vache à lait assignée à la traite. Le patron de LVMH, qui dit ne pas envisager l’exil fiscal, est soupçonné d’une arrièrepensée qui suffit à le faire condamner par les épurateurs éthiques.

Pareillement, ce n’est pas tant son court pamphlet (18 pages) à propos de Breivik qui explique l’acharnement contre Millet, qui a démissionné hier soir du comité de lecture de Gallimard. D’autant qu’il y redit sa condamnation du tueur. Ses pairs et la bonne presse ne lui pardonnent pas sa critique du communautarisme et de l’immigration de masse, dont il observe les échecs. Quand l’écrivain, qui expose une vanité qui le dessert, assure : « L’islam s’est lancé à la conquête de l’Europe et seuls les aveugles et les collaborateurs le nient » , il fait hurler la bien-pensance qui interdit que ces choses-là soient dites et assure que la cohabitation se passe bien. Mais cette intransigeance révèle une incapacité à admettre le débat. Millet est hérétique car il décrit une vérité indicible.

Pour autant, faut-il craindre les morsures de la meute ? Elle est versatile et peut attaquer demain ceux qu’elle sert aujourd’hui. Le chef de l’État en fait l’expérience, en devenant, avec le « Hollande bashing », la cible des journalistes qui auront cautionné son antisarkozysme, ses évitements, sa normalité. Quand la social-démocratie en vient à assommer d’impôts les classes moyennes et à faire fuir les riches, elle s’oblige à se remettre en cause et à réduire l’État mamma. Quand l’anodine diversité aggrave les séparatismes culturels, attise les ressentiments religieux, multiplie les conflits, elle doit être désignée dans ses excès. Face aux évidences, les interdits des gardiens de l’Ordre ne pèsent rien. Ceux-là sont indéfendables. Pouvoir aboulique

Ces lynchages et procès expéditifs, usages réservés aux régimes totalitaires, déshonorent la démocratie. S’il est une urgence, c’est de sortir la France de son enlisement économique et, plus encore, de son évanescence existentielle. Or le pouvoir, invité par les comités de salut public à protéger le statu quo, se montre aboulique. Il est stupéfiant de constater que la France, dont les dépenses sont les plus élevées d’Europe (56 % du PIB), se révèle incapable de les réduire significativement. Les 10 milliards d’euros d’économies annoncées dimanche par François Hollande sont dérisoires au vu des exigences du désendettement. Il est tout aussi surprenant de constater que la crise identitaire est une donnée passée sous silence par Ayrault, qui s’est pourtant installé durant deux jours à Marseille, ville coupée en deux. Le premier ministre dit vouloir lutter « contre l’antisémitisme et le racisme » , sans jamais évoquer la haine anti-Blancs et anti-Français. À Castres, des soldats parachutistes, qui étaient venus en aide à une jeune fille importunée par des « jeunes », ont été pris à partie aux cris de « sales militaires » et de « sales Français » . L’un deux a perdu un oeil. Pourquoi ce silence face à ce racisme ? Démocratie malmenée

Le fait du prince qui a conduit, mercredi, à la désignation de l’apparatchik Harlem Désir comme candidat unique au poste de premier secrétaire du PS vient renforcer l’impression d’une démocratie malmenée par la gauche depuis qu’elle détient tous les pouvoirs. La langue de bois dans laquelle s’exprime le successeur de Martine Aubry est, à elle seule, digne des régimes idéologiquement verrouillés. Mais la volonté des nouveaux éducateurs de faire plier les fortes têtes s’accompagne aussi d’un grotesque renforcement du vocabulaire politiquement correct. Le candidat Hollande avait envisagé de supprimer le mot « race ». Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, parle, elle, d’ « accompagnement » plutôt que d’ « assistanat » , tandis que Michèle Delaunay, ministre des personnes âgées, ne veut plus dire « vieillir » mais « avancer en âge » . Dominique Bertinotti, ministre de la Famille, suggère de remplacer l’expression « fonder une famille » par « faire famille » , afin de faire entrer dans les crânes le mariage homosexuel, dont la gauche a décrété qu’il était impatiemment attendu par une majorité de citoyens (voir mon blog). Mardi dans La Croix, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, a présenté le projet comme déjà bouclé ou presque. Mais ces méthodes sont des tentatives de passage en force. Les chasses à l’homme et les endoctrinements font injure aux Français. Nombre d’entre eux ne se laisseront pas faire. La démonstration des fanatiques

Et ceci : l’ambassadeur des États-Unis en Libye, Christopher Stevens, a été tué mardi à Benghazi avec trois autres Américains par des fanatiques qui protestaient, comme dans d’autres pays arabes, contre un sommaire film de propagande dénonçant « le cancer de l’islam ». Une fois de plus, des islamistes offrent eux-mêmes l’illustration de leur incapacité à concevoir la critique et encore moins l’autocritique.

blog.lefigaro.fr/rioufol

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Published by voxpop - dans La France en résistance

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