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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 07:57

 

23 nov. 2012

Le Figaro

le bloc-notes b IVAN RIOUFOL irioufol@ irioufol@lefigaro.fr blog.lefigaro.fr/rioufol

Le monde politique, déjà en délicatesse avec les Français, a passé la semaine à aggraver son cas. L’UMP, qui élisait dimanche son président, se ridiculise depuis à jouer un mauvais boulevard avec ses rebondissements, claquements de portes et cocus en recherche de paternité. Quant au gouvernement, sanctionné lundi par l’agence Moody’s qui a retiré son triple A à la France, il s’est puérilement défaussé sur « les éléments du passé» , en oubliant que François Hollande, il y a une semaine, garantissait devant la presse la « crédibilité » de son pacte de compétitivité. La société civile s’exaspère des légèretés de ses représentants. Pourtant, ils se comportent comme s’ils ne comprenaient rien de la défiance qui attise la crise de la démocratie. Mais le peuple se réveille. Il oblige les élites à se faire violence, si elles veulent éviter d’être larguées.

La véritable opposition est déjà hors du système. C’est une parodiste catholique, Frigide Barjot, qui a fait descendre dans les rues, samedi, plus de 100 000 personnes à Paris et des dizaines de milliers en province, pour protester contre le mariage homosexuel. Cette mobilisation spontanée a été suivie par un autre défilé plus modeste dimanche, marqué par des provocations extérieures. Partout, la France silencieuse prend la parole. Elle impose sa voix grâce aux réseaux sociaux qui contournent la passivité des médias. Sa démonstration de force, samedi, est le premier acte d’une montée en puissance qui se traduira par un mouvement national le 13 janvier. Les politiques courent loin derrière.


C’est cette fracture qu’ont voulu résorber les militants de l’UMP. Ils ont pris plaisir à démentir les sondages qui annonçaient un plébiscite pour François Fillon, et à contredire les grands prêtres qui présentaient Jean-François Copé comme infréquentable. La courte victoire de ce dernier est contestée sur le fil, depuis mercredi, par son adversaire. Néanmoins, les électeurs ont confirmé leur préférence en appuyant aussi la Droite forte de Guillaume Peltier. Ce courant est arrivé devant la Droite sociale de Laurent Wauquiez et la Droite moderne et humaniste de Jean-Pierre Raffarin. Le choix d’une radicalité a donc été clairement assumé par la base. Si l’UMP résiste à l’éclatement, qu’un Fillon furieux semble souhaiter, une autoroute s’ouvre devant elle.

Les ambitions et les vanités qui monopolisent l’attention font oublier que l’UMP a réussi à mener sa refondation idéologique, dans le sillage des ultimes semaines de campagne de Nicolas Sarkozy. Son nouveau positionnement est, en somme, celui de la synthèse entre Copé et Fillon : d’une part, un attachement à répondre aux angoisses existentielles qui traversent la société (mondialisation, déculturation, insécurité, etc.) et, d’autre part, une poursuite des grandes options sociales, libérales et européennes. Il n’y a aucune incompatibilité à mener de front une politique contre les communautarismes et pour la compétitivité. Sauf si la droite veut prouver qu’elle est bien la plus bête du monde. Mutation de la droite

 

La percée de Jean-François Copé est une défaite de la pensée médiatique. La machine à diaboliser, mise en branle après sa dénonciation du «racisme antiBlancs » et sa relation de l’épisode d’un pain au chocolat arraché des mains d’un enfant un jour de ramadan, n’a pas impressionné les militants, même si elle terrorise encore ceux qui se sont laissés subjuguer par les pères la morale. François Fillon reste l’homme de ce conformisme, qui trouve inconvenantes les marques d’intérêt portées à ceux qui subissent la préférence étrangère ou qui estiment être devenus encombrants dans leur propre pays. C’est ce dressage intellectuel qu’ont refusé les électeurs pour leur parti. Fillon croit voir dans leur choix une « fracture morale» , laissant comprendre qu’il redoute une convergence avec le FN. Faudrait-il laisser à Marine Le Pen les compassions pour les exclus ?

Les attaques et caricatures de la gauche contre la «droite décomplexée » sont celles d’un maître qui voit son obligé se rebiffer et prendre le large. Si les socialistes critiquent autant le virage réaliste incarné par Copé, c’est qu’ils craignent probablement cette mutation de la droite, destinée à faire revenir vers elle les affligés de la politique. L’UMP a l’opportunité, pressée par son opinion, de devenir un grand parti conservateur, libéral et social, capable d’avancer des solutions pour briser le communautarisme, maîtriser l’immigration, contenir le radicalisme musulman, mais aussi pour réformer l’État, défendre l’entreprise, promouvoir le libéralisme, préserver l’esprit européen. Un échec ne lui sera pas pardonné. Rendre des comptes

Le monde politique a perdu son aura. Et ce ne sont pas les agences de notation qui vont redorer son blason. L’UMP se trouve sous le regard d’une société civile qui l’invite à quitter ses querelles d’ego et à s’affirmer dans ses valeurs. Mais le gouvernement socialiste se voit, suprême humiliation, contraint de rendre pareillement des comptes à l’agence Moody’s qui a dégradé le triple A français. «Mon adversaire, c’est le monde de la finance» , crânait il y a peu le candidat Hollande. Il voit sa copie recalée, comme Standard and Poor’s le fit début janvier avec Nicolas Sarkozy. Les premiers signaux sur la compétitivité n’ont évidemment pas suffi à rassurer les créanciers, qui pointent aussi les déficiences cumulées depuis vingt ans dans la gestion du pays. En économie comme sur les questions sociétales, les réalités sont plus fortes que les certitudes. Le dogme socialiste et antilibéral, écorné ces dernières semaines, n’a plus qu’à rejoindre les oubliettes de l’histoire. Et avec lui les 35 heures, la retraite à 60 ans, le matraquage des riches… Démocratie indigne

L’affligeant vaudeville de l’UMP, alimenté par deux prétendants à la présidence de la République, est évidemment du nanan pour le FN. La politique étale sa faiblesse comme jamais. Mais Hollande n’est pas en reste : après avoir évoqué, mardi, une «liberté de conscience» pour les maires refusant le mariage homosexuel, il a retiré son expression le lendemain, à la demande de l’Interassociative lesbienne, gay, bi et trans (Inter-LGBT). Une

 

démocratie qui oublie le peuple et se soumet aux minorités

 

n’est plus digne de ce nom.

 

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Published by voxpop - dans La France en résistance

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J'ai plus envie de me croire à Kaboul dans ma ville,

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