A l'occasion du 51ème anniversaire de cette répression qui a fait, selon les sources, de plusieurs dizaines à environ 200 morts, l'Elysée avait publié un communiqué citant François Hollande. "La République reconnaît avec lucidité ces faits", avait écrit le chef de l'Etat, évoquant "une sanglante répression".
"C'est un acte important, tant attendu, auquel il nous revient aujourd'hui de donner toute sa portée par un vote solennel de notre assemblée", a jugé devant la Haute assemblée Pierre Laurent au nom du PCF à l'origine de la proposition de résolution.
Ce "premier pas" doit être "suivi des actes nécessaires à l'établissement définitif de la vérité et à la reconnaissance des crimes coloniaux, dont le 17 octobre 1961 constitue, avec d'autres, un épisode tragique", a-t-il jugé.
Le Sénat doit encore examiner jeudi une proposition de loi faisant du 19 mars, date anniversaire du cessez-le-feu en Algérie, une "journée nationale du souvenir" en mémoire des victimes du conflit. Cette proposition, adoptée par l'Assemblée il y a plus de dix ans, le 22 janvier 2001, suscite depuis de vives polémiques.
Pour de nombreuses associations, d'anciens combattants, mais aussi de rapatriés d'Algérie, le 19 mars marque en effet le début de l'exode de pieds-noirs et de la tragédie des harkis.
Le débat sur la reconnaissance de la répression du 17 octobre 1961 comme l'examen du texte sur le 19 mars surviennent à quelques semaines d'un voyage de François Hollande en décembre en Algérie au cours duquel la France souhaite conclure un "partenariat stratégique".