Chère Amie, Cher Ami,
La gauche s’effondre. Les Français sont inquiets et attendent de nous une
opposition solide et courageuse.
Après une campagne passionnante qui a mobilisé de façon exceptionnelle
les militants de l’UMP, j’ai engagé ce matin un processus d’apaisement,
approuvé à l’unanimité du bureau politique de l’UMP, pour que notre famille
politique soit unie et combattive face à la gauche.
Cette démarche d’apaisement repose sur la constitution d’une équipe
dirigeante ouverte à tous les talents de notre famille, et sur la réflexion
autour de notre ligne politique.
En tant que Président de l’UMP, je suis garant de l’unité de notre
parti et du respect de ses statuts.
Les résultats de l’élection ont été proclamés lundi soir par la
Commission indépendante d’organisation et de contrôle
des opérations électorales.
Cette commission a travaillé pendant près de 24 h sur les résultats
de l’élection du président de l’UMP, en présence continue des représentants
des deux candidats.
Personne n’a émis la moindre réclamation après l’annonce des
résultats par le président de la Commission d’organisation et
de contrôle des opérations électorales, M. Gélard. François
Fillon a pris acte des résultats dans la foulée. Il s’est d’ailleurs
adressé par courriel à tous les militants de l’UMP pour le leur dire.
Ce mercredi matin, 21 novembre, le président de la Commission
indépendante d’organisation et de contrôle des opérations électorales
a proclamé les résultats au bureau politique de l’UMP, là encore
sans aucune contestation. Il a annoncé que les travaux de la Commission
d’organisation et de contrôle des opérations électorales étaient clos.
Tout à coup, à 15h aujourd’hui, mercredi, trois amis de Monsieur
François Fillon, emmenés par Monsieur Eric Ciotti, dont la sincérité
du bureau de vote de Nice est gravement mise en cause, sortent
de leur chapeau une contestation du résultat.
J’ai connaissance du témoignage de Jérôme Peyrat, un des
représentants de Monsieur Fillon à la Commission des opérations
de contrôle et d’organisation électorales. Il déclare, dans
le journal Sud-Ouest : « Franchement, je n’ai pas vu d’oubli et
on a tous cosigné les résultats lundi soir. Certes, on a émis
des réserves sur les décomptes faits à Nice, à Paris, dans le Nord
ou encore à Marseille mais personne n’a soulevé la moindre
irrégularité ou réserve en provenance de l’outre-mer. Juridiquement,
Jean-François Copé a été élu président de l’UMP.»
Monsieur Gélard, président de la Commission de contrôle et
d’organisation des opérations électorales, a redit cet après-midi
que cette commission « ne pouvait plus revenir sur les résultats ».
Nos statuts sont clairs : quand on conteste une élection, on la conteste
dans sa totalité auprès de la Commission nationale des recours.
Il appartient donc à Monsieur Fillon de le faire s’il le souhaite.
Pour ma part, je suis prêt à le rencontrer dans un esprit d’apaisement.
J’appelle François Fillon et les personnes qui le conseillent à retrouver
le sens des responsabilités et de l’intérêt général. Comme tous les
militants, je suis désolé par ce spectacle indigne.
La France a besoin d’une UMP solide et rassemblée.
Jean-François Copé
Président de l'UMP