Bd Voltaire
Le 6 octobre 2013
Plus ça va et moins ça va au gouvernement, devenu encore plus pétaudière que jamais. En bon ancien professeur d’allemand qu’il fut, Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, tente donc de siffler la fin de la récré. Seul problème : il est à peu près aussi entendu qu’un de ces actuels stagiaires de l’Éducation nationale, enseignant la philosophie à des élèves n’en ayant que faire et qui rigolent, dans son dos, de son jean sale, de son pull à col roulé élimé aux manches, de ses joues mal rasées. Et de son mégot de joint mal écrasé au fond du Combi Volkswagen.
Ainsi donc, quiconque de la dream team de Matignon devra désormais demander autorisation au “surgé” avant de répondre aux sollicitations médiatiques. Bravo les gars, ça va être pratique pour nos confrères… « Ici France Inter, vous êtes libre pour venir à la matinale de demain ? » « Ben, pas trop sûr… Faut que je demande avant au patron… » À force de se taper les cuisses de rire, il y aura bientôt de l’amputation dans l’air et pléthore d’unijambistes dans la tranche matinale de nos radios favorites.
Pis, ce sexisme qui ne dit pas son nom, façon « Vous ne pourriez pas mettre une muselière à vos gonzesses ? » Parce que là, c’est le festival permanent… Anne Gravoin, madame Valls à la ville : « De nombreuses femmes veulent coucher avec Manuel Valls, mon grand amour », à en croire un sondage réalisé par Elle-IFOP. Et les lecteurs de Têtu, ils comptent pour des queues de cerise ? Pourquoi un tel ostracisme à forte connotation homophobe ? Pourquoi, encore, un tel mépris de ses consœurs, elles aussi filles, après tout ? Dans Le Parisien du 29 juin de l’année dernière, Anne Gravoin, encore : « Musicienne, c’est un peu plus glamour que madame Ayrault, prof d’allemand dans la banlieue de Nantes… » Parce que violoniste appointée pour Johnny Hallyday, ce serait le comble de la hype ?
Bon, soyons justes, les mecs à ces dames peuvent se révéler aussi gaffeurs que farceurs. Xavier Cantat, par exemple, frère du cogneur de femmes que vous savez et monsieur Cécile Duflot dans l’intimité. Lui, son truc, c’est le tweet qui tombe généralement à côté de la plaque et met immanquablement sa donzelle dans l’embarras. Après avoir craché sur nos soldats, le 14 juillet dernier, se vantant d’avoir laissé vide la chaise qui lui était réservée à la tribune d’honneur, le voilà qui récidive au sujet de Manuel Valls et de ses propos sur les “Roms” : « Si j’ai bien compris, désormais #Valls devra obtenir l’autorisation de #Matignon avant de tenir des propos racistes. »
Logique, donc, que François Hollande, qui a sûrement mieux à faire, ait piqué une sainte colère, ces jours derniers, à l’Élysée. Mais est-il le mieux placé pour assurer la concorde des ménages, coincé qu’il est entre ses deux mégères, la mère de ses enfants et sa « compagne morganatique », pour reprendre les termes du défunt roi Hassan II, lorsqu’il évoquait la figure de Danielle Mitterrand, la mémère à Tonton ? Lui qui doit trembler à chaque fois que sa Valérie s’approche de son iPhone, juste histoire de tweeter sur sa Ségolène ?
Pétaudière, disions-nous. Le mot n’est pas trop fort.