Le 1 septembre 2013
Christiane Taubira, garde des Sceaux, nous disait que l’esclavage était le crime exclusif des méchants Blancs contre les gentils Noirs, et se refusait à évoquer le rôle majeur des Africains eux-mêmes – et des Arabes en particulier – dans l’organisation de la traite négrière, bien avant l’arrivée des Blancs ; au prétexte d’éviter aux « jeunes Arabes » de porter « sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits des Arabes » – les jeunes Blancs pouvant bien se débrouiller avec leur conscience, eux.
Des historiens condamnèrent sa partialité.
Ses tendances partiales lui ayant tout naturellement valu le ministère de la Justice, elle instaurait le droit des homosexuels à se marier au nom de cette égalité de traitement qu’elle refuse aux esclavagistes, réintroduisant bientôt le commerce humain au nom du droit à l’enfant – par n’importe quel moyen – qu’on ne saurait longtemps refuser aux homosexuels mariés, toujours selon ce principe devenu frappadingue d’égalité.
Les générations futures jugeront.
Elle nous dit aujourd’hui que la prison n’est pas une solution, que l’incarcération est le terreau de la récidive, bref : qu’il faut vider les prisons. Sur quelles données fonde-t-elle son jugement ? Manifestement pas sur les travaux des experts qui, comme le rappelait Alain Bauer il y a quelques jours, n’ont absolument pas établi de baisse significative de la récidive chez les condamnés éloignés de la prison par des sanctions alternatives.
La probation est pourtant l’arme de Christiane Taubira contre la délinquance. En prenant au pied de la lettre les mesures qu’elle propose, comme Le Figaro le révélait cette semaine, sa réforme pénale pourrait épargner la prison à 98 % des condamnés. Soit près de 120.000 condamnations chaque année pour des délits allant de l’infraction routière à des faits nettement plus graves tels les coups et violences volontaires, le trafic d’armes ou de drogues.
Ces dizaines de milliers de délinquants pourraient ainsi, grâce à la mansuétude du garde des Sceaux et la complicité du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, venir s’ajouter à un nombre comparable de condamnés dont les peines de prison ferme ne sont pas appliquées, faute de places dans les prisons et de volonté à faire respecter les décisions de justice : 80.000 à 100.000 condamnations sont actuellement « en attente d’exécution ».
Des dizaines de milliers de voleurs, brutes, proxénètes et trafiquants en tous genres encouragés à persévérer
Les victimes apprécieront.