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D'Hendaye à Bayonne, rien ne semble pouvoir endiguer le flux des clandestins
REPORTAGE - Au Pays basque, la police bloque par milliers les passages des illégaux. Mais beaucoup arrivent à franchir la frontière espagnole. Envoyé spécial à Bayonne et Hendaye Nuit noire s...
Tandis que la police s'échine à appliquer les consignes à Hendaye, bien des questions fusent dans les rangs syndicaux: «Ici, on bloque la frontière, mais à 40 kilomètres de là, à Bayonne, les clandestins débarquent au rythme de cent par jour en moyenne!» Les passeurs sont souvent du Pays basque. Des taxis venus d'Espagne ont été pris en flagrant délit récemment et la justice française a dû sévir. Mais, en ces temps de crise, bien des locaux les imitent, arrondissant leurs fins de mois en véhiculant les migrants depuis Irun. «À 20 euros par personne, en tassant bien dans la voiture, c'est 100 euros vite gagnés», lâche un des piliers locaux de la PAF. Selon lui, les nouvelles routes passent désormais plus à l'est, par le col d'Ibardin, Sare, Dancharia, Arnéguy. «Nous n'avons pas les effectifs pour tout contrôler», lâche-t-il, désolé.