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Luc Ferry: "Taxer n'est pas réformer!"
CHRONIQUE - En combinant maladroitement une réduction artificielle de la dette avec un pseudo-projet écologique, Emmanuel Macron a succombé à la facilité et desservi les deux causes qu'il pré...
Bref, nous allons dans le mur en klaxonnant, et comme les indicateurs économiques ne sont guère favorables pour les deux ans qui viennent, le reste du quinquennat de M. Macron est bien mal parti. On peut changer de gouvernement, plus difficilement de peuple. Or ce dernier soutient à plus de 80 % le mouvement des «gilets jaunes». Du jamais vu! Naguère encore, la gauche soutenait le prolétariat et la droite l'économie, mais personne n'a songé aux classes moyennes périphériques. Or ce sont elles qui appellent au secours. Dans ces conditions, seul un gouvernement d'union nationale composé de têtes de séries issues pour une part de la société civile et pour une autre de la sphère politique, et non une bande d'inconnus hors sol, pourrait redonner des marges de manœuvre. Comme c'est une bonne idée, elle n'a guère de chance de voir le jour. Bref je crains que, comme avec Matteo Renzi en Italie, et pour des raisons analogues, le centrisme dur au dehors et mou dedans ne favorise une implacable montée en puissance des extrêmes.