/https%3A%2F%2Fi.f1g.fr%2Fmedia%2Ffigaro%2F805x453_crop%2F2019%2F03%2F27%2FXVM9e44a06a-50bd-11e9-b6ef-15a5b6980551.jpg)
Éric Zemmour: "Portraits à charge des stratèges populistes"
CHRONIQUE - Un proche de Matteo Renzi dénonce les populistes comme des manipulateurs des réseaux sociaux pour alimenter le parti de la rage. Un peu court... Jusqu'ici, rien n'a marché. Ni les ...
Notre auteur n'est idiot ni aveugle. Il n'ignore pas les causes réelles de ce qu'il appelle «la rage du public» ; il cite lui-même l'émergence d'une société multiethnique et le déclassement social des classes moyennes occidentales dans la mondialisation. Mais il ne voit pas que les ingénieurs du chaos, selon son expression imagée, sont justement les élites occidentales, le fameux «camp du bien», qui ont favorisé l'immigration massive et le libre-échange mondialisé. Il se plaint avec raison de la désagrégation des sociétés, mais c'est bien ces phénomènes de fond qui l'ont provoquée et accélérée. Il ne veut pas voir que derrière le «parti de la rage», qu'il dénonce avec mépris, il y a non pas une aspiration totalitaire et fasciste, mais justement la nostalgie de la démocratie d'antan, où le suffrage majoritaire du peuple s'imposait et n'était pas parasité ni court-circuité par des juges, technocrates, financiers, ONG et lobbys, groupuscules LGBT ou antiracistes qui, au nom de l'État de droit et des droits de l'homme, imposent leur loi à cette majorité.