Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 23:03

 

L'école, malade d'un insoignable égalitarisme

Par Ivan Rioufol le 10 octobre 2012 12h15 

 

La gauche, au service des syndicats d’enseignants qui se sont appropriés la gestion de l’Education nationale, ne peut mener à terme la nécessaire refondation de l’école. Il est en effet illusoire d’attendre de responsables toujours en place qu’ils corrigent eux-mêmes les désastres qu’ils ont produits, singulièrement depuis quarante ans. C’est pourquoi il n’y a rien à attendre de la réforme scolaire esquissée mardi par François Hollande. Si le retour à la semaine de 4 jours et demi et l’allégement des horaires pour les plus jeunes font partie des projets utiles, l’emprise de l’idéologie égalitariste sur le discours présidentiel rend illusoire toute réaction face au décervelage des élèves, causé par l’échec de la transmission du savoir et par l’illettrisme. Plus que jamais, l’Education nationale donne le sentiment de vivre dans un monde clos, imperméable au désarroi des familles qui observent l’emprise de la déculturation et de la crétinisation des esprits. Il était révélateur, ce mercredi, d’entendre sur les radios les incompréhensions d’auditeurs devant la décision de Hollande d’avaliser les certitudes des pédagogues, sociologues et autres experts du vide, qui invitent à en finir avec "les notes sanction", les devoirs à la maison, les redoublements…

Ce refus dogmatique de toute différenciation, ce rejet idéologique de l’élitisme, sont à la source des maux dont souffre l’école publique, qui ne cesse de dégringoler dans les classements internationaux et qui se laisse gagner, dans les cités abandonnées, par l’insécurité et la violence. Les fossoyeurs de la culture générale, qui ne raisonnent qu’en fonction du plus petit dénominateur commun, refusent ainsi les devoirs à la maison
 car ils y voient une source de discrimination, certaines familles étant culturellement plus aptes que d’autres à soutenir leurs enfants. La louable recherche de l’égalité est tombée dans le sectarisme du nivellement qui fait du système français, qui fut jadis exemplaire, un épouvantail méritant que les familles lui tournent le dos. Il n’y a rien à attendre d’une école publique qui s’enfonce toujours plus dans ses erreurs, avec la prétention de socialiser plus que d’éduquer, au nom d’une morale laïque qui se mord la queue. Devant tant d’incompétences, les initiatives privées sont plus que jamais attendues. Qu’en pensez-vous ?
   
 
Je signale, sur l’illettrisme, un livre d’Evelyne Tschirhart : Des élèves malades de l’école, Editions de Paris.

Quelque commentaires

ZENOBIE | 10 octobre 2012 12h51 | Répondre

Pour ce qui est des devoirs à la maison, le fait qu'il n'y en aura plus ne va pénaliser que ceux qui sont en difficulté sociale.
Les profs(entre autre) pourront continuer d'aider leur(s) petit(s), les gens à l'aise, de payer des cours particuliers aux leurs... et les autres qu'ils aillent se faire voir ailleurs .C'est L.A.M.E.N.T.A.B.L.E.!
 ………

Parigoth | 10 octobre 2012 13h02 | Répondre

Egalitarisme.

Le principe d'égalité ne s'applique qu'aux droits, sans plus.
Vouloir pallier les inégalités existant entre tous les hommes (poids, taille, intelligence, couleur de yeux, que sais-je), chose par ailleurs piquante dans un monde qui exalte
 les différences est aussi illusoire que grotesque de la part du monde politique, qui prétend là de façon déplacée corriger le dessein divin.

L'école est faite pour enseigner, rien d'autre.
Les recettes sont connue depuis Charlemagne (pour faire simple) et même avant.
…….

Cet égalitarisme prétentieux et dogmatique tourne en fait au véritable terrorisme, au nivellement par le bas, au « je ne veux voir qu'une tête », au « vous serez tous des crétins, mais des crétins égaux ».

 

Tea Party | 10 octobre 2012 13h11 | Répondre

Un peu de pragmatisme, au-delà des analyses : qui n’a pas eu un prof grandement défaillant pour lui, ses enfants ?

Pour le dernier en date, mon fils en 1ere et terminale S, a eu la ‘’chance’’ d’ avoir un prof de maths ! ‘’ qui parlait dans sa barbe’’ parfaitement inaudible, nul au possible, qui ne supportait que ses méthodes, mêmes si le résultat final était bon.

Nous avons tout fait, du principal, jusqu’au rectorat, d’accord avec nous ! mais même devant l’évidence, rien ne put être fait.

De par son ancienneté, il avait droit à choisir ses classes, et bien sûr en tant qu’enseignant syndiqué pour ceux qui aiment les pléonasmes, il était indéboulonnable, quelques soit sa ‘’ puissance de travail’’ son nombre de jours de congé maladie, sa compétence ! et bien sur avait son salaire qui grimpait en conséquence.

Le résultat ? : tous les élèves qui avaient des parents pouvant payer des cours particuliers le firent. Les autres, ceux défendu becs et ongles par la gauche ! eurent leurs enfants qui ont foiré leur bac, voire leur future vie, pour une grande partie.

Que c’est beau les dogmes, qui in fine, pénalisent gravement et avant tout, les gens qu’ils veulent ‘’égalitariser’’ leurs chouchous !!!

Tiens au fait, mon fils maintenant en FAC sur le continent américain, travailla il y a quinze jour, un dimanche, tous ses profs étaient là ! et lundi dernier même chose. Ha !! oui, j’allais oublier !!!! ce jour était férié !!!! tout le monde était au travail pour rattraper le retard sur le programme.

Triplez, quintuplez le nombre de profs, (rassurez-vous, Peillon, va y arriver) tant que ceux si, travailleront aussi peu, ne pourrons pas être jugés et payés en fonction de leur compétence, rien absolument rien ne changera, et l’état de nullité absolue de notre enseignement sera défaillante.

 

Hervé LE GALL | 10 octobre 2012 13h49 | Répondre

Fils d'enseignant, je ne puis que confirmer ce que mes parents sentaient venir à la fin des années 60 - début des années 70, à savoir la crétinisation annoncée de la population. De ce fait, ils ont toujours inculqué à leurs petits enfants l'enseignement du Français et du calcul selon les méthodes "anciennes", qui ont fait leurs preuves depuis longtemps. Ils étaient horrifiés de voir les méthodes "modernes", qui ne sont rien d'autres que des moyens de bloquer l'intelligence et ne reconnaissent pas le fait que, si les hommes sont égaux en droits, ils ne sont pas au niveau capacités intellectuelles ou manuelles. Et c'est bien ce courant soixanthuitard qui domine à présent et qui est la cause de l'illettrisme et du niveau incroyablement bas de notre éducation. Questionnez des jeunes de 15 ans, vous verrez le niveau de méconnaissances générales sur la France, la langue, l'Histoire, le Monde en général !

barakat | 10 octobre 2012 14h12 | Répondre

Ah les devoirs !
Le mot "devoir" est pourtant très clair. Il renvoie à la responsabilité individuelle et à l'effort personnel.
Les supprimer, c'est donc dédouaner l'élève de l'apprentissage de sa responsabilité, de son effort personnel.
L'élève, n'aura plus que des Droits, pour des lendemain qui déchanteront.

A noter qu'un devoir fait dans le cadre de l'école n'en est plus un, c'est un travail dirigé (ou contrôlé). Si les mots ont encore un sens du moins.
Mais ce qui me choque le plus, c'est en quoi l'Etat - qui plus est, le Président de la République - a-t'il à se mêler de cela. N'y a-t'il pas assez de spécialistes, de pédagogues, d'enseignants à l'Education Nationale pour mettre au point des programmes d'étude et des méthodes d'enseignement et de les mettre en application eux-mêmes.

Les devoirs à la maison sont justement une des causes de réussite scolaire : les parents s'intéressent, encouragent, montrent à l'enfant que le travail scolaire est important, contrôlent ce que l'enfant apprend. Cela responsabilise les parents. 
Pareil pour les notes. Les parents peuvent par exemple détecter un problème grâce à un décrochage dans les résultats scolaires. L'enfant peut aussi constater par lui-même qu'en faisant des efforts, ses notes progressent. Si les notes stagnent, on comprend aussi que les efforts ne sont peut-être pas suffisants ou ne vont pas dans le bon sens.

Ce qui est fou dans tout ceci, c'est que les bons élèves passent une fois de plus à la trappe. Il y a de nombreux enfants qui ont faim de savoir et le fait de tout tirer vers le bas pour égaliser est terriblement frustrant pour ces élèves avides de savoir. Ils sont plus nombreux qu'on imagine car on en parle jamais. Par exemple, mon fils en terminale S participe volontairement le mercredi après-midi à des cours de math d'approfondissement, c'est-à-dire pour les BONS élèves, organisés par bénévolement par un professeur jeune retraité. Tout ça dans un lycée public. Et là, je dis MERCI et BRAVO !

Partager cet article
Repost0
Published by voxpop - dans La France en résistance

Bienvenue

  • : Le blog de voxpop
  • : Immigration en France : Etat des lieux, réflexion et charte de vote. La France en résistance
  • Contact

CHOISIR 

LA  FRANCE

 

RESISTANCE !

Capture-d-ecran--316-.png 

J'ai plus envie de me croire à Kaboul dans ma ville,

J'ai plus envie de l'incivisme, plus envie de la médiocrité comme religion, plus envie du manque d'ambition comme profession de foi.

J'ai plus envie de relativiser. >>>>